Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
BlindTheseus
294 abonnés
2 566 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 24 février 2008
Excellent fait que cette réédition et accessoirement belle démonstration d’une révolte menée à l’instinct; -Et particulièrement cet étudiant hors-normes ( Portant bien sûr seul l’honnêteté sur son visage ) et enfin ce couple ayant contracté l’habitude de la rébellion sinon de déranger bien entendu à tout prix , loin de ces rapports moroses et ces rejetons fuyants qu’infecteront + tard une révolution achetée - permettant tant de ces choses - & de tous ces absents pas toujours dans le vrai quelque part … A ne pas rater : La scène de boue et de défoulement un tant soi peu exhibo et instinctive de la fin de ce film ultra-innovateur bien évidemment !
Après son thriller Blow Up (1967) pour lequel il reçut la Palme d’Or lors du 20ème Festival de Cannes et bien avant Profession : Reporter (1975), Michelangelo Antonioni change de registre pour critiquer ouvertement la société Américaine des années 60, au moment même où ont lieu de grands bouleversements, tels que les manifestations d’étudiants sur les campus universitaires ou encore l’avènement de la contre-culture avec notamment le mouvement hippie.
Antonioni découpe son film en deux parties bien distinctes, la première commence comme un documentaire, caméra à l’épaule, au cœur de Los Angeles où gronde la contestation dans les milieux universitaires. Puis la seconde partie, c’est tout autre chose puisqu’il s’agit d’un road-movie métaphysique où il suit le parcourt aventureux deux de jeunes, assez différents l’un de l’autre.
Pour son premier film américain, le réalisateur italien dresse ici un portait amère d’une Amérique contemporaine, chantre du consumérisme. Une œuvre qui ne laissa personne indifférent à sa sortie (le film fut un échec cuisant avant de gagner ses lettres de noblesse et d’accéder au statut de film culte au fil des décennies). Un film d’une rare beauté plastique & crépusculaire, la superbe photo de Alfio Contini et ces somptueux décors (la vallée de la mort et le désert de Mojave). Les kilomètres défilent sous nos yeux, nous laissant entrevoir des plans de toute beauté (notamment les plans aériens, l’orgie poussiéreuse dans le désert et bien évidemment, l’explosion finale au ralenti). Un road-movie minimaliste (une économie de dialogue), le tout, magnifié par une B.O. aux accents rock (avec entre-autres les Pink Floyd et les Rolling Stones).
Michelangelo Antonioni nous livre une réflexion intéressante sur les États-Unis et son avenir, à travers une œuvre pessimiste qui dérange et ne laisse pas indifférent. D’un côté les étudiants qui se révoltent, de l’autre la libération sexuelle, la contre-culture et le capitalisme, tout cela vient s’entrechoquer pour au final, donner lieu à un final de toute beauté et parfaitement inattendu.
Antonioni nous avait déjà habitué à des films à l'esthétique superbe et glacée, et c'est le cas ici. Il capte à merveille ce que ces décors de déserts infinis ont à offrir. Par contre, il nous avait également habitué à des films riches et pertinents, voire passionnants, et là rien de cela. L'intérêt étant absent, le film devient très vite ennuyeux. Dommage.
ah ils le ressorte cet ovni pretencieux? j'adore comme toujours lire les commentaires 4 étoiles qui font semblant d'avoir compris ou meme ressenti quelque chose devant ce qui sous couvert d'absurde n'est qu'une accumulation de n'importe quoi...la maison qui pete a la fin (et oui la maison pete a la fin mais ne vous en faites pas cette scene comme toutes les autres n'a aucun rapport avec le film donc j'ai pas brisé le suspense) est le seul truc un peu trippant de l'oeuvre magistralement conne de ce realisateur sous lsd...filmée sous tous les angles parce que ca a du couter du pognon quand meme ca dure dix minutes et c'est rigolo mais voila c'est tout...le genre de film qui te rend heurux de pas avoir eu 20 ans pendant les années 70!
Il n'y a pas de contestation ici mais la représentation déformée de celle-ci à travers notamment le personnage principal qui est le cliché du beau gosse révolté mais il n'a aucun message, il quitte l'AG, il veut tuer un flic sans raisons, il vole un avion pour le rendre, çà ne fait pas vraiment avancer la cause. La "partouze" dans le désert est en fait une scène d'amour très pudique et surtout dans de la poussière de roche ! Horreur! çà doit rentrer partout, ils en respirent à pleins poumons, rien de très attirant! J'adore la musique psychédélique mais là je suis en désaccord et trouve qu'elle n'est pas sublimée, le perchiste de plus prenait un malin plaisir à enregistrer tout ce qui pouvait être STRIDENT: moteurs, engueulades.. c'était désagréable et il fallait baisser régulièrement le volume. En résumé, ce film n'a rien d'un brulot contestataire, la bande son ne vaut pas le détour pas plus que le scénario.
Un très bon film avec ce fameux grain de l'époque qui nous met dans une ambiance fumante psychédélique libre et fraiche à la fois ... Ce fameux style qui me rapelle des films comme Easy Rider , More , the Trip , psych out et j'en passe , cette vague qui nous plonge dans une eau créative et débridée de ces années folles ... Vu une seule fois vers 16 ans sur Arte j'ai adoré ce film ... Si vous aimez le vieil analogique et les scénars vrais mais fantaisistes , sérieux mais poétiques , moi je conseille Zabriskie point!! d'ailleurs si vous connaissez du bon dans cette lignée , je prend !!!
Assez déroutant, mais visuellement superbe, "Zabriskie Point" est un des films les plus cultes de la fin des années 60, époque du 'flower power' et du psychédélisme. La musique (Grateful Dead, Pink Floyd...) accentue encore un peu plus le coté psyché du film, qui contient deux-trois scènes assez lourdes à regarder de nos jours (la scène où les deux héros font l'amour, par exemple), mais reste immanquable. Superbe, dans l'ensemble.
Le destin des personnages des films d'Antonioni est souvent pour le moins singulier: que ce soit Thomas ( le photographe de mode de Blow Up ) ou David Locke ( le héros de Profession: Reporter ), leur parcours est étrange et vide de toute signification, car il s'agit la plupart du temps d'une évolution vaine, fondée sur l'absurdité de l'existence. Il en est de même pour Mark, le protagoniste de Zabriskie Point, jeune étudiant américain qui se retrouve accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commit et qui prend la fuite jusqu'à se retrouver en pleine Vallée de la Mort. S'en suivra une superbe séquence dans laquelle Mark et Daria ( la sécrétaire d'un riche architecte, elle même vouée à la vacuité de l'existence, et fuyant son employeur et la société de consommation ) se retrouveront pour mieux se perdre...Zabriskie Point est un film à la structure formelle déroutante, dont la scène érotique ( ou psychédélique ? ) dans la désert vaut à elle seule le visionnage. Antonioni magnifie l'espace désertique, la poussière et la chevelure de ses personnages, dans des plans d'une incroyable beauté. La musique des Pink Floyd est en adéquation parfaite avec l'image, et la mise en scène du cinéaste séduit par son caractère brut ( les comédiens sont pour la plupart amateurs et la caméra est instable pour une bonne partie du film ). Zabriskie Point rappelle Easy Rider ( qui est sortit à la même époque ) de par la marginalité spirituelle des personnages et leur refus des normes établies par la société américaine. Le film d'Antonioni inspira certainement Gus Van Sant pour Gerry...Très réussit dans l'ensemble, malgré les scènes précédant le départ de Mark en avion, que m'ont parfois semblé ennuyantes....
Extraordinaire critique libertaire d'Antonioni sur la société de consommation et la répression contre toutes les formes de contestations altermondialistes. Son film soulève quantité de réflexions et de questions portant sur la liberté de pensée et de vivre dans notre société. Un long-métrage révolté aux images fortes, visionnaire et indispensable...
Superbe. Si le fond, ouvertement contestataire, pourra énerver certains (easy rider n'est pas bien loin), la forme suffit largement a donner un intérêt au film. La scène finale, clippesque, scotchante, terriblement cathartique, est à voir et à revoir, tant elle est moderne, superbement réalisée et montée.
Un coup de génie pour ANTONIONI. Documentaire subversif sur les Etats-Unis, histoire d'amour et de liberté dans un milieu métaphorique, étude psychologique de contestataires et de leur trip. Un film culte !
Ce film est un immense navet Bien sûr il y a une musique réussie et une photo pas trop mal (voir les explosions finales) Mais ça ne suffit pas à faire supporter ce navet ridicule et immature au discours du genre "les patrons, la morale, l'autorité, tous des pourris". Ici, tuer un flic est normal, faire sauter des maisons, c'est le gros trip et voler, c'est apperemment le seul moyen de lutter contre notre société de propriétée. Et que dire de la fameuse partouze dans le désert, sous entendant de la façon la plus ringuarde possible "peace and love pour tous"..... Au finale, que retient-on? Rien. D'habitude, la lenteur va bien avec le réalisme d'Antonioni. Ici, elle rend tout pompeux, dogmatique, prétentieux. Evidemment, on peut toujours dire qu'il s'agit d'un témoignage d'une jeunesse completement conne dans sa simplicité pseudo-marxiste, mais si le film se complaît aussi dans la bêtise de ces idées (en les montrant de façon ennuyeuse pour faire genre "je suis un sage qui communique avec la nature"), alors je peux me permettre de dire que ce film est le pire d'Antonioni, un grotesque pensum de petit bourgeois révolté.