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Plume231
3 954 abonnés
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3,0
Publiée le 9 juillet 2011
La trame scénaristique pourrait tenir écrite sur la poche de venin d'un scorpion du désert, il n'empêche Antonioni a laissé une grande partie de son ennui en traversant l'Atlantique. Et il faut tout de suite reconnaître qu'il a aussi bien capté l'ambiance des révoltes estudiantines américaines qu'il l'avait fait pour le Swinging London dans "Blow-Up". Le couple de jeunes acteurs inconnus fonctionne très bien, on a droit à quelques belles fulgurances notamment le final, et la musique des Pink Floyd colle bien. Une petite réserve quand à la scène des roulades dans le sable, qui s'apparente à une scène de sexe, qui fait plus penser à une pub Royal Canin qu'à autre chose (certains trouveront paradoxal que je compare l'instant d'un film qui dénonce la société de consommation à une publicité mais j'ai pas envie qu'on m'emmerde avec ça...!!!). Bon ben voilà, un des Antonioni les plus regardables.
Le génie d'Antonioni éclate pour une fois au grand jour : nullement adressé à une élite (ce qui était le cas de sa trilogie "Monica Vitti", mention spéciale pour La Nuit), Zabriskie Point relate des évènements de la tendance contestataire de la fin des années 60. Des scènes marquantes s'enchainent les unes après les autres, l'avion et ses dessins psychologiques, l'amour dans le désert, et enfin le final étourdissant : ce film s'achève magnifiquement avec le rêve de la fille, qui imagine l'explosion d'une villa luxueuse représentant toute la société qu'elle rejette, bourgeoise et conformiste, sur un sublime morceau de rock progressif dû au groupe mythique Pink Floyd. Le seul film de Michelangelo Antonioni que l'on peut voir en boucle sans se lasser.
Cet Antonioni là ne m'a pas bouleversé comme celui de "Profession reporter", celui de "Le désert rouge". Ok c'est la période révolutionnaire, c'est libre, beau, dénonciateur, mais ça ressemble à un délire de jeunesse, or c'est loin loin d'être son premier film. "Zabriskie point" se divise en deux parties, la révolte étudiante, il montre du doigt la société de consommation (affiches pub, enseignes...), et dans un deuxième temps la rencontre peace, love and cailloux de nos deux tourtereaux d'un jour. Or pour moi le film a vraiment commencé avec cette seconde partie. Des scènes cultes évidemment, érotiques et explosives, mais malgré tout cela, la liberté et tutti quanti... je n'ai pas reconnu sa grâce habituelle. Trop voyant, un film qui m'aurait largement plu ado mais qui là m'a pété à la figure sans trop de conséquences.
Antonioni est loin d'être un cinéaste facile d'accès et ses films sont souvent des OVNIS cinématographiques. "Zabriskie Point" n'échappe pas à la règle mais reste compréhensible et offre de beaux moments (le final, splendide). Critique subversive de la société américaine toujours d'actualité aujourd'hui, le film comporte ses moments creux. Daria Halprin est superbe.
Début des années 70, contestation étudiante, contestation d'une société de consommation écœurante, contestation de la guerre du Vietnam. Un film qui dépeint une époque entière de l'Amérique, un certain hédonisme de la jeunesse, excédée par le puritanisme et par un rêve américain tout sauf en paix avec la nature. La camera d'Antonioni saisit des moments d'émotion et de beauté, se moque d'une bourgeoisie américaine artificielle, et dresse un portrait plus photographique que cinématographique d'une époque, avec l'aide d'une extraordinaire bande-son des Pink Floyd.
Un film étrange entre ode hippie défoncé et voyage au bout de l’enfer de la Vallée de la Mort, particulièrement naïf. Ce film d’Antonioni déroute mais laisse un sentiment d’aigre-doux, quelque chose fait rester le spectateur devant l’écran.
J'ai oublié la première partie, effacée devant la deuxième, beaucoup plus interressante, qui mixe désir de liberté et fantasme de destruction des bases du capitalisme. Face à la célèbre explosion finale, je pense à Fight Club... Pink Floyd vs Pixies, mon coeur balance mais en dernier lieu je choisit Pink Floyd !
Une oeuvre d'une rare intensité qui repose sur un duo d'acteurs transcendants leur personnage, une BO envoutante, des décors magnétiques et un plan final au ralenti qui m'émerveille encore aujourd'hui. Restera quelques petites longueurs venant parasiter l'osmose parfaite qu'il y aurait pu avoir. Dommage.
Culte ! Zabriskie un point c'est tout. Un des mes films préférés de tous les temps, c'est le Antonioni le plus accessible. L'actrice Daria Halprin qui à présent est psychologue, elle n'a pas une grande carrière d'actrice car elle à prit la décision d'y mettre fin, une des ex femme de l'acteur Dennis Hopper. L'acteur Mark Frechette mort le 27 septembre 1975, il a obtenu le rôle masculin principal alors qu'il n'avait pas d'expérience antérieure d'acteur. Voilà le duo qui restera à jamais dans vos esprits, deux complicités pour une histoire d'évasion, de quête du bien être, l'amour et de la paix et tant d'autres messages qu'Antionioni nous balance aussi parfois sous une forme subtile. Deux scènes cultes comme quand les personnages font l'amour dans la vallée Zabriskie, et le final tout simplement somptueux sous un morceau du groupe Pink Floyd.
Cordialement invité aux Etats-Unis par la MGM après le succès de Blow Up, Antonioni fait sauter le capitalisme américain à la dynamite en guise de réponse ! Les "States" sont représentés comme une terre vierge sans cesse conquise par des exploiteurs-rapaces, prêts à construire quartier pavillonnaire au beau milieu de la Vallée de la Mort, dernier refuge de deux jeunes paumés, Mark et Daria. L'un refuse l'ennui des réunions d'universitaires révoltés mais immobiles et soumis au moindre mot signé Karl Marx, l'autre est une jeune fille qui part au beau milieu du désert pour "penser à la pensée". Antonioni nous offre alors leurs errements très érotiques dans la Death Valley, sans but ni raison, ce qui reflète pas mal le malaise de cette époque. Au final, Mark, déjà trop engagé, est comme rappelé par le conflit : il retourne à Los Angeles, attendu par des dizaines de policier pour avoir volé un avion privé. Daria, quant à elle, repart vers Phoenix, un "coin paumé", probablement sans révoltes. Elle ne peut qu'imaginer l'explosion du capitalisme dans une vision fantasmée, avant de repartir vers le soleil. Antonioni met donc son style unique, fait de temps-morts et de scènes désarticulées, au profit des jeunes Américains des seventies, et livre encore une très belle oeuvre.
Pour Zabriskie Point, Michelangelo Antonioni a tout à fait su s'adapter aux Etats-Unis et livre une oeuvre forte entre anti-capitalisme et psychédélisme. Sur le terrain d'Easy Rider, Zabriskie Point est bien plus intéressant parce que moins manichéen. Il est cependant plus abscon que le film de Dennis Hopper, car comme dans Blow Up et Profession : Reporter, Antonioni semble ne jamais donner toutes les informations au spectateur et s'éloigne souvent vers l'expérimentation et le psychédélisme. Le film est très particulier, voir étrange mais possède une forte identité et vaut le coup pour ses acteurs, sa photographie, son excellente musique psyché (composé essentiellement de Pink Floyd et Grateful Dead) et des scènes magnifiques et renversantes qui sortent de l'ordinaire.
Pour sûr c'est un film culte. Mieux vaut fumer un pétard en le regardant et surtout ne pas chercher à savoir d'où vient la peinture ou l'essence pour repartir avec l'avion. C'est ça la magie du cinéma !