Derniers Avis sur The Rat Race

Comédie romantique assez touchante sur le thème de la difficulté de percer à New York pour un jeune saxophoniste provincial. Le personnage joué par Debbie Reynolds est celui d'une jeune femme mannequin qui, pour survivre, emprunte de l'argent ou fait des promesses mais refuse de vendre ses charmes. Celui du musicien, joué par Tony Curtis est celui d'un gentil garçon, généreux et un peu trop confiant en la nature humaine. L'histoire se tient avec de bons personnages secondaires. La police newyorkaise se fait égratigner au passage.

Deuxième long-mètrage de Robert Mulligan, "The Rat Race" est l'un des films les plus mèconnus du rèalisateur! Une histoire qui èvolue sans cesse, par vagues, entre la naïvetè et la solidaritè, les mauvais coups et l'èpanouissement, dans un rècit aussi charmant que riche de sens! Ces incertitudes de l'oeuvre (qui la rendent très agrèable) demandent beaucoup aux deux acteurs principaux! Et si savoir diriger les acteurs, c'est constamment exiger d'eux un peu plus qu'ils ne paraissent pouvoir donner, alors Mulligan est sans conteste un excellent directeur d'acteurs de Hollywood! Par son interprètation de jeune provincial mordu de jazz qui dèbarque dans le New York du dèbut des 60's, Tony Curtis rend le plus bel hommage qui soit aux saxophonistes qui ont commencè au bas de l'èchelle! A ses côtès, Debbie Reynolds est une charmante et attendrissante danseuse qui se met mutuellement en valeur, tant sur le plan physique que dramatique! Mentalement elle est ici, là et nulle part! Vu aujourd'hui, "The Rat Race" apparaît comme une oeuvre attachante de Mulligan, en particulier dans sa musique jazzy de Elmer Bernstein, tout à fait cohèrentes avec son cadre ( « Broadway » ) et son propos (le chômage)...

Plaisant, trépidant; un scénario plein de surprises aux personnages attachants. Un climat délétère (1960) et rétrograde propice à la pré-révolte des 70's qui contient son lot de scènes clés comme celle du coiffeur, représentatif de ces commerçants trop avides de menue monnaie ou cette autre avec ces notables bien faisandés, ceux-là manipulant d'ailleurs des petits voyous ne mesurant pas l'ampleur de leurs gestes et enfin rencontrant la mort. Encore actuel.