En me lançant dans ce téléfilm je ne savais pas trop à quoi m’attendre, en dehors du fait que ça allait surement être un produit bien basique du registre catastrophe. Bon, c’est le cas, même si Campbell n’est pas le plus mauvais artisan du genre.
Les acteurs ne sont clairement pas tous du même niveau. Si Gabrielle Carteris s’en tire très bien, portant son personnage avec enthousiasme et livrant une prestation qui a réellement de l’allure malgré un personnage assez cliché, si Jack Wagner est un acteur honorable, si Aubrey Dollar est correcte malgré son rôle pour le coup archi revu, en revanche il faut reconnaitre que les seconds rôles tiennent moyennement. Personnages sans intérêt, acteurs surjouant, on sent un casting secondaire de moyenne qualité, qui est plus là pour combler qu’autre chose.
Le scénario est correctement mené, mais c’est du basique. Campbell mène bien la danse avec un film assez dynamique, dans lequel il n’est en fait pas tant question d’avalanche, et qui est assez riche en rebondissement pour ne pas vraiment ennuyer. Le souci c’est que tout n’est pas franchement crédible, et surtout que c’est globalement du vu et revu. La mésentente au début qui devient de l’amitié, le père auréolé de sainteté, le méchant corrompu, et c’est d’autant plus vu et revu si on a vu l’autre film catastrophe de Campbell : la Grande inondation. C’est quasiment la même chose mais avec un barrage et de l’eau ! C’est tout de même gênant quoi ! Enfin en clair Campbell ne mène pas trop mal son film, mais c’est d’un académisme total.
La réalisation est simple. Campbell ne fait pas de chichi, c’est un artisan de la télé, pas un metteur en scène d’une compétence folle, mais il connait les recettes des téléastes et les appliquent honorablement, arrivant même parfois à éviter que l’on voit le petit budget de la production (bonne insertion de stock shot, explosion qui est bien mise en valeur…). C’est du cousu main. Les décors sont en revanche très minimaliste, peu crédible, et pourtant on évolue en quasi huis clos, et la photographie, grise, impersonnelle est assez moche, il faut le reconnaitre. Là-dessus le film n’est pas attrayant. Sinon la bande son est quelconque, autant que les effets spéciaux, néanmoins très anecdotique.
En clair Danger : avalanche est un petit téléfilm qui n’a d’autres intérêt que de combler 90 minutes ennuyeuses. C’est le produit de base des samedi après-midi, rien de plus. Un exemple type du téléfilm catastrophe. Pas désagréable mais tellement transparent.