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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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4,0
Publiée le 23 janvier 2024
De toutes les adaptations de l'oeuvre de Victor Hugo, la version de Raymond Bernard, en trois films, pour n'être pas forcément la plus connue n'en est pas moins, sans aucun doute, celle qui restitue le mieux l'esprit et l'époque des "Misérables". En dépit des réserves d'usage quant à l'importance de certaines scènes par rapport à d'autres -les choix et nécessités de l'adaptation en somme- le film relaye brillamment le postulat humaniste de Victor Hugo. spoiler: La rédemption de Valjean, le mal engendré par la misère, la volonté révolutionnaire (constituant dans l'ordre les trois parties du film (Jean Valjean, Les Thénardier, les étudiants de l'ABC, si l'on peut se soumettre à ce schématisme) sont les thèmes incontournables au coeur d'une action riche et toujours significative, c'est à dire fidèle à la grande oeuvre originelle. Le réalisme exemplaire atteint par la mise en scène et qui n'exclut pas, au coeur de scènes plus particulièrement sombres, une esthétique expressionniste, exprime parfaitement, à l'abri du mélodrame, l'âpreté du sujet. Construit autour de trois personnages principaux, Valjean, Javert, Thénardier spoiler: (Cosette et Marius, plus en retrait, sont même un peu fades) , le fim permet à Harry Baur, lequel est entouré de comédiens "mythiques" (Dullin, Moreno, Vanel), une composition superbe à travers laquelle l'acteur restitue avec force et conviction toute la misère et la souffrance qui accablent Valjean.
Un monument du cinéma français, à la hauteur de l'oeuvre majeure de Hugo. Harry Baur est un Jean Valjean inoubliable, mélange de candeur, d'humanité et de force, que ni Gabin ni Ventura ne parviendront à égaler. Face à lui, Vanel est remarquable, tout comme l'ensemble de la distribution. Une cinématographie parfois audacieuse et une musique inspirée, soulignant à merveille les moments dramatiques, concourent à la réussite du film.
Quelle ingratitude ces Thénardier d'en faire une misère et d'exploiter une orpheline de sa mère précaire, le juste Jean Valjean sauvera cette petite devenue grande Cosette. C'est une seconde partie pathétique que l'on prend compassion pour cette histoire miséricordieuse, les années Napoléoniennes décadentes en un tableau de bataille mémorial, laisse place à la restauration de son jardin et de sa décoration d'intérieur, ravivant la flamme partisane fervente nationale.
Le théâtre des misérables est au centre du cœur de ces acteurs et actrices qui se jouent au jeu d'humilité, une magnifique pièce actée divinement.
Tout simplement la plus belle et authentique version des misérables avec Harry Baur et Charles Vanel monumentaux dans leurs rôles respectifs et inégalés à ce jour même si les versions de le Paul le Chanois avec Jean Gabin quelques décennies plus tard ou celle de Robert Hossein avec lino Ventura étaient intéressantes .
Cet épisode est beaucoup moins prenant et moins bien interprété que le précédent. Il y a trop de dialogues interminables et une baisse de niveau dans le jeu de tous les acteurs, dans les décors, dans le déroulé de l'histoire. Fade, pauvre et moins bien interprété que le premier épisode.
Adaptation célèbre des Misérables de 1933, en noir et blanc mais parlante, cette fresque de 3 films est presque aussi fidèle au texte que le chef d'oeuvre de Jean-Paul Le Chanois. Cette deuxième partie débute par l'un des épisodes les plus fameux du roman : Cosette qui va puiser de l'eau, seule au fond des bois. La force de cette adaptation réside finalement dans sa longueur : l'ambiance est d'autant mieux rendue que l'on est immergé dans cet univers glauque avec ces personnages splendides.
Cette version française des misérables qui succède à deux muettes (Albert Capellani, 1912, Henri Fescourt, 1925) est réputée être la meilleure de toutes, en tout cas la plus fidèle à l’œuvre d’Hugo. Raymond Bernard alors cinéaste reconnu accepte la proposition de Pathé-Nathan à la condition de pouvoir respecter scrupuleusement la trame du roman fleuve. Il exige donc la réalisation de trois films qui feront au total près de 4h30 et participe à la rédaction du scénario en compagnie du journaliste et dramaturge André Lang. Pour la photographie il s’associe avec Jules Kruger qui a déjà travaillé sur le « Napoléon » d’Abel Gance et sur « L’argent » de Marcel L’Herbier. Enfin pour la musique Maurice Jaubert dirigera une partition d’Arthur Honegger. Autant dire la crème de l’époque. Le projet est donc bien né et le résultat reste plus que crédible près de 80 ans après sa sortie sur les écrans. Vu d’aujourd’hui le jeu des acteurs est bien sûr très déclamatoire dans la pure tradition du théâtre classique de l’époque ce qui réduit paradoxalement la portée dramatique de certaines situations. Harry Baur dont il faut bien reconnaître qu’il a tout à fait la carrure de Jean Valjean n’est pas le dernier à en faire des tonnes même s’il a de réels moments de sincérité qui accrédite la grandeur du personnage central de l’intrigue. En réalité seul Charles Vanel immense acteur parvient à un jeu naturaliste. On comprend mieux à la vision du film le choc qu’a pu constituer au début des années 30, l’arrivée du jeu minimaliste de Jean Gabin donnant brutalement un coup de vieux à ses prédécesseurs ou contemporains. Les deux premiers épisodes sont parfaitement équilibrés dans la progression de l’intrigue mais le troisième qui relate la partie révolutionnaire parait un peu long et en deçà des moyens qu’il aurait été nécessaire pour rendre crédible les fusillades sur les barricades qui sur plus d’une heure paraissent un peu faméliques. Le film qui n’est pas sans défaut demeure un témoignage précieux sur la manière de réaliser un film épique en studio en France peu après la naissance du parlant.
"Les Misérables : les Thénardier" est la seconde partie de l'adaptation cinématographique du roman de Victor Hugo par le metteur en scène Raymond Bernard. Et l'ensemble s'avère vraiment bien intense à visionner. Les comédiens sont évidemment très bons (Harry Baur est franchement parfait, Josseline Gael campe une bien convaincante Cosette et on retrouve aussi avec grand plaisir Orane Demazis dans le rôle d'Eponine Thénardier), la mise en scène est toujours aussi prodigieuse et l'histoire tient particulièrement bien en haleine. On passe donc un super moment de cinéma et on a qu'une envie : visionner le troisième et dernier opus !!
2ème partie étrangement adaptée. Je ne peux pas tout détailler mais trop d'incongruités. Mais je suis trop gentil. Lamentable..... Javert qui rencontre Valjean chez lui!!!! Valjean qui rencontre Marius.... On rêve.. Et les dialogues volent pas haut. MALHEUR, une impasse totale sur les années au couvent....... Autre PROBLÈME de taille: Marius apparaît comme un cheveu sur la soupe...... Et la rencontre au Luxembourg, la pauvreté du personnage, les gants blancs du dimanche, la gêne devant la beauté de Cosette, tout à disparu.... C'est une catastrophe cette 2ème partie
voir critique du 1er. Cette deuxième partie est sans doute la meilleure, atteignant une intensité extraordinaire. Du cinéma !! Seul bémol le cinéma de l'époque avait du mal à trouver des "jeunes premières" pas trop nunuches (l'actrice qui joue Cosette n'échappe pas au reproche!).
Deuxième partie intense qui égale la première en qualité de réalisation et de jeu d'acteurs, même si, là encore, les personnages féminins (Cosette en tête) manquent d'épaisseur et de naturel.