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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 26 décembre 2013
Cette version française des misérables qui succède à deux muettes (Albert Capellani, 1912, Henri Fescourt, 1925) est réputée être la meilleure de toutes, en tout cas la plus fidèle à l’œuvre d’Hugo. Raymond Bernard alors cinéaste reconnu accepte la proposition de Pathé-Nathan à la condition de pouvoir respecter scrupuleusement la trame du roman fleuve. Il exige donc la réalisation de trois films qui feront au total près de 4h30 et participe à la rédaction du scénario en compagnie du journaliste et dramaturge André Lang. Pour la photographie il s’associe avec Jules Kruger qui a déjà travaillé sur le « Napoléon » d’Abel Gance et sur « L’argent » de Marcel L’Herbier. Enfin pour la musique Maurice Jaubert dirigera une partition d’Arthur Honegger. Autant dire la crème de l’époque. Le projet est donc bien né et le résultat reste plus que crédible près de 80 ans après sa sortie sur les écrans. Vu d’aujourd’hui le jeu des acteurs est bien sûr très déclamatoire dans la pure tradition du théâtre classique de l’époque ce qui réduit paradoxalement la portée dramatique de certaines situations. Harry Baur dont il faut bien reconnaître qu’il a tout à fait la carrure de Jean Valjean n’est pas le dernier à en faire des tonnes même s’il a de réels moments de sincérité qui accrédite la grandeur du personnage central de l’intrigue. En réalité seul Charles Vanel immense acteur parvient à un jeu naturaliste. On comprend mieux à la vision du film le choc qu’a pu constituer au début des années 30, l’arrivée du jeu minimaliste de Jean Gabin donnant brutalement un coup de vieux à ses prédécesseurs ou contemporains. Les deux premiers épisodes sont parfaitement équilibrés dans la progression de l’intrigue mais le troisième qui relate la partie révolutionnaire parait un peu long et en deçà des moyens qu’il aurait été nécessaire pour rendre crédible les fusillades sur les barricades qui sur plus d’une heure paraissent un peu faméliques. Le film qui n’est pas sans défaut demeure un témoignage précieux sur la manière de réaliser un film épique en studio en France peu après la naissance du parlant.
Tout simplement la plus belle et authentique version des misérables avec Harry Baur et Charles Vanel monumentaux dans leurs rôles respectifs et inégalés à ce jour même si les versions de le Paul le Chanois avec Jean Gabin quelques décennies plus tard ou celle de Robert Hossein avec lino Ventura étaient intéressantes .
Contrairement à ce que l'on lit, la version de R. Bernard n'est pas la plus fidèle. Adaptation je veux bien, trahison non. Ce troisième opus est quand même le plus intense, la révolution, la traversée des égouts (bien que courte), la souffrance de Valjean, mais où est Thénardier????? C'est un comble. C'est là que ce dernier va voler un morceau du vêtement de Marius que celui-ci va reconnaître plus tard et ainsi découvrir son sauveur. Pourquoi???????? Mais la chose que je ne comprendrai jamais c'est que Jean Valjean ne sait pas que c'est Marius qu'il sauve. Il s'en aperçoit quand Cosette le voit. C'est là la force du roman. C'est superbe et ici rien de tel
Quelle horreur !!! Les 2 premiers étaient moyens , mais là ... Des révolutionnaires ridicules , ridiculisés, pauvre hugo et pauvres étudiants ... Et Valgean qui pleurniche du début à la fin comme une fillette... Pauvre hugo !! Trahi , en plus , côté adaptation : pas de thenardier dans les égouts et ce qui s'en suit ( l'acteur n'était plus dispo ? ) bref, quand on pense à Gabin et ventura .. Heureusement qu'ils ont été là !
A l'image des deux précédents opus, ce troisième et dernier opus se trouve être un moment de cinéma particulièrement riche et intense à suivre. Ce troisième volet qui est donc intitulé "Liberté, liberté chérie", parle notamment de Jean Valjean (impressionnant Harry Baur) qui secourt Marius su les barricades des insurgés pour ensuite se sacrifier pour que Cosette puisse vivre heureuse auprès de Marius. L'histoire est vraiment très prenante, la mise en scène de Raymond Bernard extrêmement réussi comporte quelques moments bien poignants (la scène de la mort de Gavroche en est une belle preuve) et l'ensemble du casting est à la hauteur de la tâche à accomplir. Bref, tout ça pour dire que cette trilogie qui fait presque cinq heures en tout est très certainement la meilleure adaptation du célèbre roman de Victor Hugo et qu'elle se doit d'être obligatoirement visionner.
Adaptation célèbre des Misérables de 1933, en noir et blanc mais parlante, cette fresque de 3 films laisse monter l'émotion au gré des différentes étapes. Cette troisième partie raconte l’insurrection parisienne. Les décors - la reconstitution de Paris (dans le Sud de la France) - sont criants de vérité et ajoutent à la grandeur de l’œuvre. Gavroche et Eponine, personnages romantiques par excellence, sont brillamment interprétés – notamment par l'immense Orane Demazis. La force de cette adaptation réside finalement dans sa longueur : l'ambiance est d'autant mieux rendue que l'on est immergé dans cet univers glauque avec ces personnages splendides.
J'ai mieux apprécié la mise en scène, surtout le plan fixe de "La Marseillaise" même si dans l'ensemble, le film est moyen. Il a le mérite d'être assez réaliste dans les morts, la construction de la barricade, la récupération de cartouches. Mais je n'ai pas trop aimé l'interprétation de la plupart des acteurs, surtout Charles Vanel que je trouve mal choisi pour interpréter Javert.
Un monument du cinéma français, à la hauteur de l'oeuvre majeure de Hugo. Harry Baur est un Jean Valjean inoubliable, mélange de candeur, d'humanité et de force, que ni Gabin ni Ventura ne parviendront à égaler. Face à lui, Vanel est remarquable, tout comme l'ensemble de la distribution. Une cinématographie parfois audacieuse et une musique inspirée, soulignant à merveille les moments dramatiques, concourent à la réussite du film.
On connait tous le celebre roman de Victor Hugo mais ici l'interpretation de Baur et Vanel notament est exceptionnelle et confere a cette version tout son interet malgre une bande sonore qui a subit les outrages du temps alors que l'image elle reste d'une tres bonne qualité 72 ans apres sa sortie en salle.
voir les 2 épisodes précédents. Ici très grands moyens : le décor de la rue St Antoine! la barricade etc. La mort de Gavroche est bouleversante.. Curieusement (saura-t-on jamais pourquoi?) le suicide de Javert est juste évoqué par des ronds ds l'eau puis par une conversation ensuite.. Autre question, Harry Baur porte effectivement sur son dos Jean Servais pendant de longs plans.. Il devait vraiment être costaud !!
A l'occasion de la sortie du musical de Tom Hooper, La Filmothèque ressort la version de 1933 des Misérables qui est reconnue comme la meilleure adaptation du roman de Hugo. 280 minutes de spectacle qui passent comme un charme quand bien même on connaît par cœur l'histoire de Valjean, Fantine, Cosette et Thénardier. C'est l'interprétation de Javert qui est entrée dans la légende. Avec ses favoris qui lui mangent le visage, le jeune Charles Vanel (eh oui ! même Charles Vanel a été jeune !) incarne la loi, inflexible jusqu'au sacrifice. Harry Baur est un Jean Valjean qui fait son âge : 44 ans à sa libération du bagne de Toulon en 1815, 61 ans lorsqu'il porte Marius dans les égouts en 1832.
Une dernière partie moins intense que les précédentes, mais la faute en incombe moins au réalisateur qu'au roman d'origine : moins de face-à-face, d'intrigues nouées, et plus de scènes annexes à l'histoire principale. Harry Baur joue très bien un personnage vieillissant, en fin de course, et les scènes de conspiration et d'émeutes correspondent au roman.
Les misérables, monuments de la littérature, et, ici, monument du cinéma. Plus de quatre heure, et je peux vous dire que vous les voyez pas passer. Une quête de rédemption, de renouement que le film a pu magistralement mettre à l'image. Le jeu des acteurs est vraiment moderne pour un film de 1933, et à côté, le film musical semble tout simple une infamie. C'est bien dommage qu'il n'y ait pas beaucoup de personne qui connaisse cette version qui est sans conteste la meilleur adaptation du roman-fleuve de Victor Hugo. J'ai encore des frissons quand je pense à des scènes. Il est vraiment très moderne. On a des plans caméras à l'épaule, des travellings, une bande son incroyable, tout ça en proposant des scènes tout simplement sublime. Bref, magistrale, fou, incroyable malgré ses 90 ans, si vous voulez regardez un film sur les misérables, ne regardez surtout pas celui de 2012, (159 minutes pour tout parler, en plus avec des chansons, c'est comme si on faisait un court-métrage de 10 minutes du premier tome d'Harry Potter), regardez ce grand film, bien sûr si vous avez du temps devant vous.