Après le kitchissime mais sympathique Judge Dredd (1995) avec Sylvester Stallone dans le rôle-titre, Hollywood continu d’enchaîner à tout va remakes et reboots, c’est à croire que les scénaristes et majors n’ont plus aucune idée originale à nous offrir.
Adapté du comic-book éponyme créé par John Wagner & Carlos Ezquerra en 1977, le film pâtit d’une absence flagrante de scénario, on pourra aussi regretter que le film puisse se dérouler dans une seule unité de lieu (un complexe résidentiel, sous forme de tour HLM), à la manière d’un Tower Block (2012) ou The Raid (2012), sans la maestria de la mise en scène (!) de ce dernier.
Bonne nouvelle pour les fans du comic, cette fois-ci, Dredd garde son masque durant toute la durée du film, ce qui n’était pas le cas dans la première adaptation en 1995. Cependant, on sent que Karl Urban a souhaité trop en faire, se calquant sur la prestation de Sylvester Stallone (il n’y a qu’à voir la moue qu’il tire durant les ¾ du film). Cependant, on appréciera particulièrement la violence graphique, visiblement Pete Travis (Angles d'attaque - 2008 & Endgame - 2009) a été très généreux envers son public (on aura une pensée pour la séquence de la sulfateuse qui défouraille tout un pan de l’étage du complexe), les scènes sanguinolentes s’enchaînent et ne se ressemblent pas, c’est trash et gore à souhait, décomplexé et fun par moment. A la distribution on retrouve donc Karl Urban, habitué aux seconds rôles (Doom - 2005, Star Trek - 2009 & Priest - 2011) et qui bénéficie enfin d’un rôle-titre (hélas pour lui, constamment caché par un masque, ce n’est donc pas cette fois-ci qu’il accèdera à la reconnaissance), à ses côtés, la ravissante Olivia Thirlby (Juno - 2007 & Margaret - 2001) & Lena Headey dans le rôle de la méchante de service (sous-exploitée).
Au final, on se retrouve devant un reboot sans grande saveur, sympathique et divertissant, bref tout ce à quoi on s’attendait (c’est-à-dire, pas grand-chose).
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