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Un visiteur
4,5
Publiée le 5 juillet 2013
Un film étrange qui oscille entre la réalité et l'animation. Tout y est réussi, à la fois prenant et magnifique tant visuellement que émotionnelle ment. Le scénario complexe, part d'un postulat nouveau oû les acteurs seraient scannés et les doubles numériques ainsi constitués pourraient conserver pour l'éternité les images aussi parfaites que possible aux fins d'etre utilisées dans une forme de cinéma avant gardiste . Donc, un très bon film qui malheureusement n'est pas facile à appréhender tant les idées sont profondes et parfois difficiles à décrypter.
"Le Congrès" est un film protéiforme, scindé en deux parties. La première concerne l’actrice Robin Wright, dont la carrière s’effrite parce qu’elle est trop vieille. Un patron de studio lui propose alors de la scanner pour que le studio puisse utiliser à jamais son image, pour tous les rôles possibles. La seconde partie du film est une partie animée, suite logique de la transformation de la réalité opérée par les puissances de l’image. Ici, un lâcher prise du spectateur est... L'article complet sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous!)
« Le Congrès » a le mérite d’être une vraie proposition de cinéma, malheureusement lestée par un discours et une mise en scène manquants souvent de subtilité. La première partie est une véritable mise en abyme autour de l’excellente Robin Wright qui joue son propre rôle d’icône cinématographique à la carrière avortée, troublante réflexion sur le statut d’acteur. S’y mêle un pamphlet cynique et caricatural sur un possible avenir virtuel (et purement industriel) de l’art cinématographique. Mélange de trouble romanesque (le désarroi de l’actrice) et de rhétorique empesée (le caricatural patron de Miramount), cette partie semble hésiter entre mélodrame et satire, sans jamais complètement convaincre (à l’instar d’une mise en scène très stylisée qui déréalise à outrance – mixage étouffé, effets de surimpression, décors abstraits – sans vraiment donner à ressentir les enjeux, si ce n’est, véritable tarte à la crème, que le monde actuel est déjà virtuel…). Il faudra attendre la grande séquence du scan pour que le fond trouve enfin sa forme et que le vrai thème du film éclate : le rapport de l’actrice à son image, le rapport du moi à ses projections. Séquence bouleversante et somptueuse visuellement, elle justifie presque entièrement les errements du début. Puis on bascule dans l’animation, univers kitchissime aux couleurs criardes, peuplé de personnages très lonely toones… La rupture est violente (d’autant qu’il fait suite à un climax émotionnel et que le double virtuel de la belle Robin Wright n’est guère séduisant) et il faudra du temps pour dépasser la raideur de cette animation. Peu à peu, on s’abandonne pourtant à cet univers décalé et confus qui sait nous toucher par sa poésie absurde, mais dont la lourdeur théorique finit par plomber (le virtuel dévitalise le réel). Après un embarrassant dérapage vers la niaiserie (le clip sur une version lyophilisé du « Forever young » de Dylan), le film se termine sur une note tragique, ambigüe et émouvante qu’on n’osait plus attendre : la quête d’une mère pour son fils, geste à la fois sacrificiel et rédempteur qui emportera son mystère au-delà d’une fin joliment ouverte. Bref, l’impression dominante est celle d’une auberge espagnole où cohabitent grâce et lourdeur, subtilité du propos et clichés narratifs, émotion et artifice. A chacun de faire son marché.
A. Folman balance une petite bombe nostalgique avec un scénario foutrement remarquable, tiré d'un livre de SF cependant, qui m'a époustouflé tout du long. Mais je pensais que c'était un scénario original. Mais, cela n'altère en rien la qualité du film, où R. Wright rayonne avec un jeu tout en retenu. A. Folman maîtrise aussi bien les prises de vues réelles, avec un lyrisme incroyable, que les scènes d'animation rétro où la mise en scène plane avec allégresse dans un monde onirique mais pas moins critique et pessimiste d'une industrie qui dérive de plus en plus chaque jour vers le spectacle pur et simple en oubliant qu'il est avant tout un art. Le cinéma. Une façon pour le réalisateur de militer contre ce système qui se veut tout économique, même si pour l'instant, il y a encore beaucoup d'artistes dans le milieu.
SUPERBE! Le mélanges des genres m'a un peu perdu par moments je l'avoue, mais ce film est une critique plus que pertinente de l'évolution du cinéma. "Le Congrès" donne à réfléchir sur l'hyper-technologie, jusqu'où ira t-elle? Risque-t-elle de signer "l'arrêt de mort" du cinema, en tout cas tel que nous le connaissons? Ne risquons-nous pas de perdre toute capacité à différencier la réalité de la fiction (et vis-vers-ça)? Ne regardez pas ce film de manière naïve, vous risqueriez de ne pas aimer. Certes ce film a des défauts, mais il est unique! Bref, une perle du cinema pleine d'imagination, A VOIR!
Ce film est une sorte d'hallucination géante. On en ressort éreinté mais heureux. Heureux d'avoir suivi Ari Folman durant de trip, conscient d'avoir vu un véritable ovni cinématographique. La partie animation, très cartoonesque, reflète bien cette idée de voyage complétement loufoque. Quant à la partie en "réel", elle permet d'ancrer ce film dans une certaine réalité. Les acteurs, Robin Wright en tête, sont parfaits. La scène où l'actrice se fait "scanner" est d'une intensité rare. Un chef d'oeuvre.
Attention film très spécial ! Tout d'abord, il faut aimer la science-fiction, et aussi un certain esprit années 70 pour ce qui est de l'animation. Ensuite, le film regorge de clins d'oeil allant de la mythologie grecque à Magritte en passant par Steve Jobs. Un peu cérébral par moments, mais au bout du compte un excellent film de SF.
Une belle traversée qu'est ce ''Congrès'', il m'a personnellement subjugué par ses effets visuels et ses nombreux montages. Son concept est intelligemment trouver et très intéressant, et le fait d'avoir pris une actrice réelle qui joue son propre personnage, nous permet d'avoir un tout autre rapport que si cela aurait été un personnage quelconque et permet de créer un climat de réalisme surprenant, pour la première partie du moins. ''Le Congrès'' dispose d'une certaine maestria dans la réalisation, et sait par son inventivité, créer un univers autour du quel se mélange réalité et virtualité. J'ai bien aimé les deux parties, bien que j'ai trouvé que la première était plus intéressante et surtout plus compréhensible (bien que dans l'approche les deux sont très bien mais à différents niveaux) car il faut avouer que dans cette seconde partie le réalisateur nous largue à un tel point que le spectateur peut finir par perdre le fil. Tout s'enchaine de manière bien trop complexe pour que le spectateur arrive à comprendre de A à Z. Alors ce n'est pas franchement prenant mais la beauté visuelle est là et laisse bouche bée, et le fait que le réalisateur évoque un sujet impactant le futur de notre société intrigue fortement. Surtout que la manière de le raconté est passionnante, les dialogues, les références à la réalité, la narration, ... Par contre la fin m'a quant à elle déçu, elle nous lâche de manière brusque, sur une image où mère/fils se retrouve sans que cela est un réel impact sur nous, et même la dernière vingtaine de minute ne m'a pas tant emballé que ça. Mais nous avons affaire à un ensemble plus que correct, traitant d'un sujet inhabituel et excellemment bien étudier, donc même si par moment il peut s'avérer dur à déchiffrer le tout est relativement plaisant.
Après la sortie du film, je me suis retenu de faire un commentaire, trop secoué pour être objectif, trop ému pour trouver les mots. Quatre mois après je ne m'en suis pas remis. J'imagine que ça constitue une critique en soi?
Complètement hallucinant, c'est le cas de le dire. Ari Folman a, comment dire, pété un câble ? littéralement ?
C'est le moins qu'on puisse dire. Car déjà dans "Valse avec Bachir", l'homme en quête d'identité signait un chef d’œuvre de réalisation alliant l'animation à image réelle (mais oui souvenais vous, l'image d'actu qui passait à la toute fin de son film ... ok, ok, moi l'étudiant en cinéma, je l'ai un peu analysé avec mon prof. mais je vous fais profiter de cette remarque). Totalement déréalisant, cette alliage entre le souvenir qui contamine les pensées, et la réalité qui s'enracine dans nos esprits avait déjà pour but de nous prouver que nous étions bien fait de la même matière que nos rêves. Et si l'expérimentation première de "Valse avec Bachir" nous dérangeait en dernier lieu, au point de nous faire sentir une trahison par l'image photographiée, "Le Congres" une adaptation dont je n'ai pas lu l’œuvre qui en est à l'origine, nous transporte dans cette même optique dérangeante d'une facétieuse réalité, dans un univers anticipé complètement absurde où l'humain s'est retrouvé piégé dans ses illusions car ne pouvant plus faire face à sa destinée de mortel.
La mort, oui, l'envie de donner un sens à sa vie, se donner un sens tout court, se parer d'attitudes et d'émotions pour se construire, vivre et se souvenir. C'est aussi une belle réflexion sur l'image et le rôle de nous même en tant qu'individus ...
Je dois avouer que le film n'est absolument pas accessible, il est compliqué et à la fois très simple. Il faut simplement se laisser aller et tout ira bien, il faut accepter le film, comme on accepte les douces vaguelettes d'une vie fantasmagorique qui finissent toujours par rencontrer le sable "évaporisant" et cruel d'une plage.
J'ai beaucoup aimé regarder le précédent film d'Ari Folman Valse avec Bachir pour la narration, le mélange des genres (film d'animation et documentaire), les sentiments et les émotions à fleur de peau.
J'ai aimé celui -ci pour les mêmes raisons. C'est un film fantastique dans tous les sens du terme. On finit par être perdu dans l'imaginaire et le réel. Un peu brouillon et un trop long . Cela part aussi dans toutes les directions.
Beaucoup d'originalité et d'invention. Un film à voir pour tout ceux qui pensent avoir tout vu au cinéma. Dans son "propre" rôle, Robin Wright est émouvante et tellement humaine.
spoiler: Déconcerté par la fin , ce film oblige la réflexion. Un film (et/ou le livre) à découvrir rapidement.
Valse pour Bachir reste toutefois mon préféré des deux films...
Le début du film m’a complètement accaparé. L’histoire commence à se mettre en place petit à petit, j’aimais le scénario, les acteurs, la mise en scène, les images, le décor, … Et au moment où je me dis que ça va être un film génial, tout change ! Le film devient un film d’animation dans lequel je n’ai pas réussi à rentrer. Le scénario devient déstructuré, beaucoup d’idées de scénarios futuristes se mélangent entre eux sans trop de fil conducteur … Le film en devient très lent et j’en suis même venu à arrêter le film (pour le reprendre le lendemain) à cause de cette non compréhension et cette lenteur.
J’aurais aimé voir ce scénario sous forme de film (et pas d’animation). Les images auraient étaient fantastiques, les décors magiques ! Je suis triste que ce film n’existera jamais …
L'un des meilleurs films qu'il m'ait été donné de voir ! Brillant (Seul film brillant pour ma part) ! La BO est de la bombe atomique ! Robin Wright livre la performance de sa vie ! Je ne pense pas que ce soit mon film préféré mais je sais par avance que ce sera mon bouquin préféré !
Un des plus mauvais films que j’aie jamais vu, et ça inclut Plan 9 d’Ed Wood. La motivation des personnages est incompréhensible, ce qui n’est pas vraiment très important parce qu’on n’a vraiment rien à fiche de ce qui leur arrive. C’est dommage, l’idée était intéressante, mais dès qu’on arrive à ToonTown tout part en eau de boudin. Ces histoires d’hallucinogènes, de futur, tout se mélange, n’a aucun sens, c’est “Looker� (un film de Michael Chrichton des années 80) rencontre Who Framed Roger Rabbit. Un fiasco complet, sans le moindre intérét.
Grosse déception sur ce film, car je m'attendais à un superbe bijoux d'animation d'Ari Folman délirant dans des univers fantasmagoriques venue de l'enfance (ou d'ailleurs) inspirés d'univers Disney et de d'autres films d'animations. Car ce monde imaginaire est au contraire très angoissant et est gâché par tout ce contexte pas très joyeux (l'actrice espère la guérison de son fils au début du film). Il dépeint malheureusement plutôt une critique d'Hollywood et de l'avenir du cinéma (inquiétant) avec le progrès de la technologie croissant dans le domaine. Mais il est surtout un drame psycho-délirant sur les hallucinations créées dans un futur dangereusement proche pour fantasmer une vie artificielle. Robin Wright est scannée par Miramount productions, dans un but d'être reproduite à l'infini sur de multiples supports digitaux. Ce qui est à-vrai-dire pas très réjouissant et très dérageant psychologiquement. Ce qui participe aussi à ce doute psychologique c'est l'abolition des frontières entre le réel et le virtuel, la vérité et le mensonge, avec cette dissolution du filmé dans le dessin-animé. Car on ne sais plus qui est quoi ... Je m’attendais aussi à une quête personnelle de l'actrice, à une recherche de soi. C'est comme si pour moi dans la bande-d'annonce elle était tombée dans un coma et elle devait se réveiller à tout prix. Alors qu'en faite dans cette quête de vérité tout le monde est concerné, nous, chaque personne est touchée par l'arrivée des ces substances hallucinogènes, tout le monde veut se réveiller et retrouver la réalité. C'est ça qui est troublant ... Ce film au final est très pessimiste et nous offre un vision sombre de l'avenir où nous serons tous apparemment des "drogués bourrés de stupéfiants incapables de voir la réalité et la vérité en face". Au passage la musique du film est juste superbe et bouleversante ... dommage, potentiel mal exploité pourtant incroyable.