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FaRem
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3,0
Publiée le 19 mai 2014
Le Congrès est adapté du roman éponyme de Stanislas Lem c'est un film original, inventif et qui se démarque en étant fait à moitié d'animation. Je m'attendais moi aussi à un film qui montre un peu le mauvais coté d'Hollywood ou comment les Acteurs sont utilisés jusqu’à ce qu'ils ne soient plus utiles puis laissés pour compte et c'est ce qui se passe d'ailleurs dans la première partie du film qui est très réussi avec une très bonne Robin Wright. La deuxième partie qui se déroule 20 ans plus tard prend un autre virage plus dans le film d'anticipation en montrant une époque ou les gens prennent des substances pour s'évader dans un monde ou ils peuvent être ce qu'ils veulent. C'est un film surprenant très bien réalisé et avec des excellents acteurs.
J'avoue que j'ai longuement hésité entre cette note et celle juste en-dessous, tant le film s'avère souvent inégal, aussi bien sur le fond que sur la forme. Oui mais voilà : si je n'ai pas été totalement séduit par l'entreprise, celle-ci a le mérite d'avoir de la créativité pour cent et de nous proposer tellement de choses inhabituelles que je lui pardonne quasiment tout. C'est que cinq ans après « Valse avec Bachir », Ari Folman se renouvèle sacrément en tentant ce « Congrès » follement audacieux, peut-être pas aussi somptueux que prévu, mais nous proposant beaucoup d'émotions fortes. Après une première partie à la fois sombre et très émouvante, en disant long sur les nouvelles technologies actuelles et la déshumanisation qu'elles provoquent de plus en plus régulièrement, où Robin Wright est absolument magnifique, virage à 180° dans une seconde partie à 90% animée, à la fois poétique, rêveuse et incroyablement pessimiste, le réalisateur parvenant régulièrement à atteindre plusieurs degrés de lecture, nous faisant ainsi passer de sentiments très différents en l'espace de quelques secondes (à moins que nous les ayons parfois tous en même temps). Le résultat est à l'image de l'animation : pas vraiment belle (quoique), mais envoûtante, surprenante, et surtout d'une liberté totale. On meurt à la fois d'envie d'aller y rejoindre l'héroïne, et en même temps on n'oserait jamais le faire au vue des conséquences. C'est aussi cela la force de l'œuvre : nous proposer quelques chose d'extrêmement attirant dans un univers on ne peut plus désincarné et inquiétant (on pense à « Brazil »), si bien que malgré une légère frustration, je ne peux que m'incliner la plupart du temps devant cette incroyable expérience. A noter enfin une merveilleuse musique signée Max Richter nous convainquant définitivement de la nécessité et de l'intelligence de l'entreprise : même imparfait, un film d'Ari Folman reste incontournable.
Quel curieux projet que le congrès qui se veut à la fois le récit intimiste d'une actrice en pleine déperdition (bouleversante Robin Wright d'une sensibiliité à fleur de peau), récit de SF sur la fascination pour la célébrité et l'instrumentalisation des stars (thématiques proches du récent antiviral de Brandon Cronenberg) et dessin animé psychédélique complètement déjanté. Si la première partie du film sobre fonctionne merveilleusement bien (la scène du scan de Robin Wright est particulièrement émouvante), l'arrivée dans le monde animée est aussi déroutante que visuellement à couper le souffle, quelque part entre le caarton et le manga. Le problème vient surtout d'un scénario qui brassent les thématiques sans jamais les traiter complètement. Manipulation chimique, découverte progressive d'un monde deshumanisé, le film reprend le postulat de nombreux films de SF (le tout teinté d'un côté mélo un peu artificiel : la relation entre la mère et son fils) en les traitant que superficiellement au profit sans doute de l'univers visuel qui tend parfois à nous fatiguer. On ressort à la fois ébloui, ennuyé et aussi un peu perplexe. Néanmois il est rare de voir des films aussi originaux qui osent des choses quitte à perdre le spectateur, pour cela, et pour Robin Wright qui met en abyme son propre travail de comédienne et sa carrière, le film mérite d'être découvert.
Un film de science-fiction étonnant et souvent passionnant, notamment lors d'un premier acte remarquable conclu par une scène d'une puissance émotive époustouflante. Le second acte (en animation), bouillonne d'idées, au point de nous perdre parfois. Jamais complètement toutefois, puisque la richesse des images et du script vient à nouveau happer notre attention. C'est également un grand plaisir de retrouver Harvey Keitel ou Danny Huston, tous deux très en forme. Voici donc un film qui prend des risques, tant sur le fond que sur la forme. Et comme c'est plutôt réussi, il serait dommage de passer à côté !
La première heure est intéressante et on s'attend à ce que la partie animée lui soit encore supérieure, tant "Valse avec Bachir" a marqué les esprits. Le climax magnifique de milieu de film (la numérisation) semble être la transition idéale et... patatras ! On ne comprend plus rien, c'est du grand n'importe quoi et c'est moche. J'ai failli jeter l'éponge. Puis une demi-heure avant la fin, mon attention a été à nouveau captée par de merveilleuses scènes, l'histoire s'est mise en place... j'ai compris, et j'ai été subjugué par une fin magnifique. Alors mon avis est forcément partagé, et je regrette ce long moment de délires TROP psychédéliques. En faisant des choix narratifs et visuels moins radicaux Folman aurait à nouveau réalisé un chef-d'œuvre.
Robin Wright, une actrice qui a eu son heure de gloire et qui s'est perdue dans le monde du cinéma. Ari Folman décide de lui rendre hommage et de chercher à comprendre le cinéma, le sentiment de vieillesse, la maladie (beaucoup beaucoup de thèmes différents)... Un film très philosophique (surtout dans sa partie animée) qui prend aux tripes. La première partie, en images réelles est juste fabuleuse (Harvey Keitel, excellent) et la deuxième partie du film, animée de façon folle m'a un peu déçu, je n'ai pas réussi à saisir le fil rouge et où Ari Folman voulait nous emmener. Un OFNI, qui est à voir, au moins une fois, pour Robin Wright et pour le voyage..
Tâclant avec une certaine poésie tragique la mentalité des gros studios et l'avenir du cinéma, LE CONGRÈS est un OVNI qui fascine et émerveille de bout en bout. Pertinent délire métafilmique entre réalisme et animation métaphysique, et porté par de fantastiques acteurs ainsi qu'une somptueuse mise en scène, le film d'Ari Folman est comme une baffe, on la reçoit violemment en pleine face, on comprend pas tout sur le coup et nous reste longtemps à l'esprit.
C'est vraiment un film bizarre, bancal, parfois abscon... mais ça lui donne aussi toute sa force. La première partie paraît lisse et fade et on se dit que le manque de moyen se sent vachement. Puis rupture, sans réels liens apparents, on entre dans un monde en animation totalement psychédélique. Et là, ça en jette, c'est onirique, mais on se demande quel rapport ça a avec le long prologue. Puis ça s'essoufle (apparemment), on se perd, ça devient abscon. Enfin, on retourne dans le monde live, tout redevient plus clair, on commence à cerner le propos de film et à la fin ... on est tout remué. L'émotion qu'il manquait au début du film est là, tout commence à prendre sens, même le sentiment dubitatif du spectateur. Je crois que c'est très fort en fait !!!
Le congrès est une expérience à part. Mélange cinématographique complétement psyché pour suivre le destin d'une actrice en perdition ainsi que son lien terriblement fort avec son fils.
En mettant son génie de l'animation au service de l'adaptation d'un roman de Stanislas Lem (auteur du "Solaris" porté à l'écran par Tarkovski et Soderbergh), Ari Folman nous livre un film aussi fou que magnifique rempli de bonnes idées mais malheureusement un peu bancal. En effet, le film est clairement divisée en deux parties et si la première, avec des acteurs en chair et en os, est la plus intéressante, elle est paradoxalement celle qui est le moins bien mise en scène, avec beaucoup de plans maladroits. La deuxième partie, quant à elle, est d'une beauté visuelle remarquable et truffée de détails fous mais nous embrouille lorsqu'elle mélange les diverses réalités, nous laissant un peu sur le carreau. Malgré cela, il ressort de ce "Congrès" une magie certaine et aussi une question importante : celle de l'avenir du cinéma et de ses acteurs, que deviendront-ils si la technologie peut un jour les remplacer ? Se plaçant ainsi dans la même lignée qu'Andrew Niccols avec "S1mone", Ari Folman nous donne froid dans le dos au fur et à mesure du film tant ce qu'il nous montre pourrait arriver un jour. Mais ce que l'on retiendra surtout de ce film, c'est Robin Wright dans son propre rôle, assumant le tout jusqu'au bout quitte à se faire critiquer sa carrière et à paraître vieille et sale lors de certaines scènes, qui ne font que rajouter à sa beauté et à son talent. Et puis il y un monologue émouvant d'Harvey Keitel, capable de nous arracher quelques larmes rien qu'avec des dialogues savamment écrits et magnifiquement déclamés.
Le réalisateur de "Valse avec Bachir" nous livre ici un long métrage hors norme, à l'univers pas toujours facile d'accés qui, une fois apprivoisée, nous immerge de ses couleurs, de la poésie et de ses mille éclats fantastiques. Et si l'on fait abstraction d'une première demi-heure un peu trop lente et pas toujours passionnante, "Le Congrès" aurait pû être... parfait.
Qu'on se le dise : après l'onirique et sublime "Valse avec Bachir", on en attendait beaucoup du nouveau Ari Folman, et si "Le Congrès" change de registre, ce qui n'est pas pour nous déplaire, il garde une partie animation de toute beauté et un talent, tant scénaristique que visuel, qui est enchanteur à tout instant. Le film commence avec des prises de vues réelles et est centré sur Robin Wright. Elle s'interroge sur sa carrière, ses doutes, ses peurs, pas aidée par son agent (Harvey Keitel), qui la pousse à se faire "scanner". Dans un star-system où le jeunisme est de mise pour rester sur le devant de la scène, Folman critique, mais toujours avec subtilité, Hollywood et tous ses préceptes (je pense particulièrement à la magnifique scène où spoiler: Keitel suscite chez Wright les émotions dont Miramount a besoin pour la scanner en lui racontant la vérité sur les vingt dernières années ), grâce entre autres à ces deux fabuleux acteurs. Puis vient la seconde partie, à la fois animée et réelle, tantôt onirique tantôt désabusée, si complexe qu'en résumer les évènements serait une insulte à l'effort de création qui nous est proposé, tant celle-ci laisse la liberté au spectateur de faire plusieurs interprétations différentes de la vie en général. Presque parfait en tout point (encore une fois), "Le Congrès" est une expérience unique, indispensable, magique, rêveuse, hallucinée qu'il faut voir à plusieurs reprises pour tout comprendre. Et si, comme le proposait Dylan, vivre à jamais dans l'hallucination était LA solution ?
Après l'excellent "Valse avec Bachir", film d'animation qui nous replongeait en plein cauchemar de la vie réelle, Ari Folman signe avec "Le congrès" un film d'anticipation moitié film moitié animation. La première partie filmée est passionnante, on s'attend à une satire du monde hollywoodien et de l'avenir du cinéma. La deuxième partie en animation étonne visuellement mais perd de son intérêt sur le fond. Au final, un film riche, intéressant et original mais tout de même un peu décevant. Dans son soi disant propre rôle, Robie Wright n'a par contre jamais été aussi sensationnelle au cinéma.
Le film fait penser à une version d'Alice au Pays des Merveilles dans le monde du cinéma. Il brasse nombreux thèmes tels que le formatage du monde, la manipulation des sentiments, la confusion du réel et du rêve, la prise de substances hallucinogène, l'identité, la jeunesse...bref c'est assez vertigineux même s'il faut reconnaitre que le récit emprunte des sentiers assez nébuleux qui promet de laisser plus d'un spectateur sur le coté...Quoiqu'il en soit, il faut se laisser porter, ne pas avoir peur de ne pas tout comprendre pour assister à un spectacle unique, étrange, souvent passionnant et pleinement réussi du coté de l'animation.