On poursuit cette semaine "mafia" avec Casino de Martin Scorsese. Je fais partie des rares personnes qui ont été déçu par The Irishman, car trop long et ennuyeux à mon goût. Si Casino souffre également d'un rythme trop monotone selon moi, il a cependant réussi à me marquer par son univers, ses acteurs et sa mise en scène jouissive.
Dès le début, on comprend que ça va mal tourner pour "Ace" avec la scène d'intro. Ce film nous est raconté par les voix off des deux personnages principaux, il s'agit de leur histoire au sein du Tangiers, le plus gros casino de Las Vegas, lieu d'activité d'un business frauduleux au main de la mafia italienne.
L'immersion dans ce casino dans les années 70 est franchement plaisante, on y découvre les magouilles, ainsi que les différents acteurs qui y contribuent, dont "Ace" un parieur pragmatique et visionnaire qui se voit accorder la direction de l'établissement sous une fausse licence et son ami Nicky un voyou sanguin, censé assurer la protection d'Ace et faire régner l'ordre dans l'établissement, afin que les affaires se déroulent pour le mieux. Tout ce passe bien, jusqu'au jour ou une femme fait irruption dans la vie d'Ace et met en péril sa vie personnelle et indirectement le business du Tangiers.
Tout d'abord, mention spéciale au trio d'acteurs principaux, tous excellents, Robert de Niro brille par son charisme, Joe Pesci est incroyable dans son rôle de truand au sang froid, et que dire de Sharon Stone qui incarne à merveille la prostituée paranoïaque et en proie à de nombreuses addictions, c'est une femme absolument détestable qui ferait passer Elvira ( Scarface) pour une sainte.
Les dialogues sont excellents, la narration des voix off l'est également, la représentation du casino et les combines des magouilleurs nous plonge dans l'ambiance de Las Vegas dans les années 70.
Le film se dirige doucement sur un enchaînement de péripéties qui mettront en péril les "affaires".
La réalisation est intelligente, l'univers du casino est très bien représenté et l'histoire est prenante. Le point noir de ce film, qui m'empêche de le placer parmis les meilleurs du genre, c'est le rythme lent et monotone qui génère des longueurs. Les 3 heures ne sont pas aussi fluides que dans le Parrain par exemple. Le début est dynamique, le milieu fait parfois du surplace et la dernière heure gagne en intensité nous menant à une fin maîtrisée. Si on fait abstraction de ses longueurs, le film est très bon et nous fait découvrir l'affaire du Tangiers de manière brillante.