Après : "Shutter Island", "Les affranchis", "Les infiltrés", "Taxi Driver", "Gangs of New York", et "Le loup de Wall Street", j'ais attaqué avec mon septième long-métrage du grand maître de la réalisation Martin Scorsese, et je pense que je peux considéré ce film comme mon deuxième film préféré de Scorsese après "Le loup de Wall Street". Il faut dire que les rôles de mafieux vont à merveille à Robert De Niro (et à Joe Pesci mais j'y reviendrais un peu plus bas), à croire que De Niro était fait pour jouer des caïds de la mafia, il a le visage dure et sans pitié qui va avec chaque personnage de mafieux comme Jimmy Conway dans "Les affranchis", là encore il sait se montrer dure, investis et plus que persuasif en tant que chef d'un casino, le Tangiers, contrôlé par la mafia de Chicago, à l'époque ou Las Vegas était considéré comme la terre promise des Bookmakers. Ce qui est triste c'est que ce fut la dernière collaboration de Scorsese avec De Niro, heureusement il y a eu Dicaprio plusieurs années ensuite pour prendre la relève et on n'a pas à se plaindre même si certains restent nostalgique à l'époque ou le réalisateur et l'acteur Robert De niro travaillaient ensemble.
Joe Pesci, une fois encore, est intraitable et un vrai danger public en tant que mafieux et meilleur ami du personnage de Sam Rothstein, à savoir Nicky Santoro qui va s'engager sur une voie criminel beaucoup plus sombre et risqué jusqu'à la déchéance totale qui va gagner lui et Sam, que ce soit dans la vie privée ou public.
Sharon Stone, que je vois pour la première fois dans un film, était à l'époque aussi belle que bonne actrice, Scorsese savait et sait toujours choisir les bons acteurs pour ses films à l'image de son dernier long-métrage, Sharon Stone sait jouer le jeu de la séduction, de la femme terrifié, drogué, désespérée qui tombera de plus en plus jusqu'à une fin tragique.
Ce qui très passionnant avec les films de Scorsese qui traitent de la mafia, c'est qu'il donne une image imposante et mythique à ces parrains, comme lorsqu'on les voit au début du film autour d'un table dans une pièce sombre éclairé par une seule et unique lumière, et c'est de ce thème qu'il part pour traiter d'autre thème durant ses films comme celui du jeu qui est méprisé par les trois principaux personnages du film, et qui profite du jeu pour en tirer un intérêt personnel car comme on le sait tous : c'est toujours le casino qui gagne, d'une façon ou d'une autre. Le film traite aussi de l'ascension des principaux personnages jusqu'au sommet de la pyramide avant leur chute et leur déchéance, comme pour le personnage de Henry Hill interprété par Ray Liotta dans le film "Les Affranchis", Scorsese maîtrise ce sujet à la perfection, il n'y a pas grand chose à redire sur ce fait même si entre le personnages de Sam Rothstein et celui d'Henry Hill, celui du film "Casino" s'en sort un peu mieux au final. Autre élément commun, Scorsese aime traiter des histoires qui sont inspiré de fait réel, on l'a vu aussi à plusieurs reprises avec "Les Affranchis", "Le loup de Wall Street", et "Casino" n'échappe pas à la règle.
Les décors et l'environnement sont vraiment riches et visuellement abouti, retraçant parfaitement l'univers d'un casino à Las Vegas que ce soit à l'époque ou dans le contexte actuel. On n'en attend pas moins d'un film de Scorsese, tout est géré au détail près, c'est luxueux, chic, glamour, le tout contrôlé dans l'ombre. Pour ce qui est du scénario, très bon déroulement avec une mise en scène impeccable, on en ressort avec plusieurs scènes d'anthologie une fois encore
celle ou un mafieux se fait descendre par deux flics parce que ces derniers croyaient qu'il tenait un flingue alors qu'il avait un sandwich emballé dans du papier aluminium était juste hilarante
. Les dialogues aussi sont très bien écrits, que ce soit les coups de gueules entre De Niro et Stone ou avec Pesci, ou bien la narration des deux personnages masculin principaux. D'ailleurs, puisqu'on parle de la narration, je tiens à faire un point sur ce détail : quand une histoire est narré par un ou plusieurs des personnages d'un film, d'une pièce de théâtre ou d'un sketch ça permet de connaître le point de vue des personnages puisqu'en général il parle en évoquant sa vision des évènements. Seulement voilà : dans la première heure du film, il y a TROP... mais vraiment TROP de narration, et au bout d'un moment t'as envie que la narration s'arrête ou se coupe pour un petit moment histoire de laisser place aux scènes du film, heureusement ça se calme après les 45 premières minutes du film mais quand même. J'en profite d'ailleurs pour dire un mot sur le doublage français qui est superbement assuré, surtout au niveau de la narration par Jacques Frantz et Michel Mella, les voix françaises de Robert De Niro et de Joe Pesci dans ce film, si je ne sais pas grand chose sur le comédien Michel Mella qui remplaçait Jean Benguigui pour doubler Joe Pesci dans ce film, Jacques Frantz est l'un des plus connus dans le monde du doublage, inutile de préciser davantage ceux qui ont un peu de culture dans ce domaine vous diront pourquoi.
Pour parler de la musique du film, elle est puissante d'entrée de jeu dés l'introduction du film, elle donne un atmosphère très accrocheur et qui décrit parfaitement le cadre de l'intrigue, en général c'est de la musique classique qui s'emboîte très bien avec la réalisation ou des chansons de l'époque qui donne une ambiance très appréciable, Scorsese a donc fait de bon choix niveau musique, même si je lui reproche un peu de ne pas avoir de compositeur pour tel ou tel film, j'ais entendu dire que Howard Shore était le compositeur avec qui il travaillait le plus souvent, ce dernier est connu pour avoir composé la musique du film "Le monde de Narnia", celui du film "Le Silence des agneaux", mais pour les collaborations qu'il a pu faire avec Scorsese j'ais beaucoup de mal à différencier ses compositions musicales des chansons et musiques reprises qui sont intégrés au film, et c'est un peu bête, ce n'est pas forcément handicapant mais c'est un peu dommage.
"Casino" fait donc partie des films qui ont marqué les années 1990, et aussi des meilleurs réalisation du grand Martin Scorsese, et en plus on peut même appliquer la règle de Rothstein à celle de Scorsese en modifiant la fin : "il y a trois façons de faire les choses, la bonne façon, la mauvaise façon et la façon de Scorsese", et personnellement ma préféré c'est celle de Martin Scorsese ^^.