Un incontournable. On y voit principalement la gestion d'un casino dans les années 70. Tout à surveiller, beaucoup d'argent et dans tous les sens, qu'il faut également gérer et qui sert à arroser tout le monde. L'appât du gain, l'arrivée de la drogue, les arnaques, la mafia, la corruption, la confiance, l'amitié, les affaires... Bref, un vrai film de gangsters avec peu d'action musclées, davantage de verbe et beaucoup de folie. Un vrai plaisir de retrouver Robert De Niro et Joe Pesci, surtout côté humour noir. Une pure merveille !
"Casino" est un condensé de ce que véhicule Scorsese comme cinéaste : l'attachement à l'histoire mafieuse partant de fait réel. Et ce film n'est que çà. Considéré pour beaucoup comme son meilleur, j'attends étudier toute sa filmographie pour me faire un jugement. Le film m'a mit étrangement mal à l'aise. Je ne remet ni en cause le génie qu'il peut être, ni l'histoire, mais je me sentais vraiment à l'écart. J'aime être déranger, secouer, mais là j'avais l'impression d'assister à un diner de famille sans en faire partie. Pas à ma place. Las Vegas à le double paradoxe d'être majestueux et ridicule à la fois, d'être ambitieux et pauvre aussi. Je trouve le décor du coup repoussant. Réel problème subjectif sur ce film donc, en assumant totalement d'être à contre courant.
Casino est un film magistrale, grandiose, majestueux et bien d'autres adjectifs de ce type. Vu la même semaine que Taxi Driver, Heat, La valse des pantins, Ragging Bull, Il était une fois en Amerique , et Les Affranchis, je n'ai pas eu de mal à en faire mon favoris. J'ai même du le re-regarder 2 jours après, pensant être trop fatigué et avoir mal jugé lors du premier visionnage; et même constat, c'est ce que j'ai vu de meilleur jusque là. Alors oui cela est subjectif, mais ce film a une telle dimension qu'il est difficile de ne pas y être happé. Film de 2h49 qui passe comme 2h, grâce a un rythme très bien géré entre narration, musique et l'intelligence des plans, où se trouve d'ailleurs certains "indices". Je pourrais continuer d'essayer de le décrire je ne trouverai pas les mots pour exprimer ce que je ressens à chaque visionnage. A voir et à revoir, un bon écran mais surtout une bonne sortie audio seront des petits plus non négligeable ;)
Avec les années 90, Scorsese est passé en mode XXL avec des productions toujours plus longues (entre 02h30 et 03h00) et toujours plus névrosées. "Casino", suite indirecte des "Affranchis", reprend cette idée de la chronique mafieuse dans un appareillage plus sophistiqué avec voix off, musique non stop, violence hard, un hallucinant défilé de costards et une mise en scène qui oscille entre virtuosité et overdose pyrotechnique. En résulte une oeuvre longue et surchargée, dont on suit, avec plus ou moins de jubilation ou d'ennui, les différents niveaux narratifs. On sent, à la vision du film, que le réel projet de Scorsese réside moins dans le récit d'une histoire de gangsters dans la ville du jeu que dans une farouche expérience immersive, bariolée et tonitruante. Là-dedans, les acteurs scorsesiens s'y retrouvent. De Niro fait le job, par exemple, mais son rôle n'est pas passionnant. En revanche, en caïd dangereux animé d'une vraie folie truculente, Joe Pesci casse la baraque. Il est LE personnage du film. Quant à Sharon Stone, elle se débrouille comme elle peut avec son personnage de pute de luxe mais elle n'est pas mémorable. En fait, "Casino", aurait été génial si Scorsese l'avait débité en mini série de 7/ 8 épisodes à suivre, plutôt que d'en faire ce long trip déroutant.
Une caméra fantastique, des acteurs époustouflants (De Niro à son meilleur). Mais un scénario léger et un film qui aurait gagné à durer 30 minutes de moins.
Evidemment c'est un bon film. Acteurs magnifiques, décors, ambiance, narration parfaits. Pourtant, on a comme un goût d'inachevé à la sortie. On ne s'attache jamais vraiment aux personnages. La violence n'a pas vraiment de sens. Le scénario est trop équilibré entre les trois personnages principaux et l'on ne voit pas assez leur descente aux enfers communes. C'est le personnage de de Niro qui pêche le plus. Sa décadence est trop extérieure, on ne sent pas le personnage ébranlé, et on ne s'y attache pas comme on pouvait s'attacher au héros des Affranchis. Et la même critique vaut pour les autres. Pourquoi S. Stone est-elle amoureuse de son mac? On ne saura jamais. Comment / pourquoi J Pesci devient cinglé? Les personnages sont juste ce qu'ils sont et le drame est aussi mathématiquement implacable que relativement pauvre émotionnellement.
Une fresque mafieuse énorme, d'une intensité grandiose, enrobée d'une violence fortement teintée d'humour noir qui gicle de manière fracassante. Une mise en scène magistrale, un réalisateur et des acteurs en état de grâce, même si ce n'est pas mon Scorsese préféré, je lui préfère les Affranchis et Gangs of New York, mais ça reste du grand cinéma. De Niro et Pesci font ce qu'on attend d'eux, et Sharon trouve enfin un rôle à sa mesure où elle révèle une autre facette de son jeu d'actrice, très différent de ses rôles de garces sexy.
Magistrale film de Martin Scorsese cette fresque mafieuse est tout à fait extraordinaire, le trio d'acteurs est excellent d'un côté Robert De Niro jouant Sam " Ace " Rothstein de l'autre, Joe Pescie jouant Nicki, et au milieu Sharon Stone jouant Ginger McKenna l'une de ses meilleurs interprétation. Sam grand manitou de la ville et du Tangers dirigeant à la perfection c'est affaire enfin presque, sa femme Ginger aimant l'argent et pas grand chose d'autre et Nicki ami d'enfance de Sam ayant une vision de Las Vegas bien différente de celle de Nicki. Les scènes tourné dans les casinos sont super bien filmé les décors de Las Vegas sont très beau et les musiques y sont magique pour le film.. une merveille ! Tout comme " Les Affranchis " Scorsese nous offre une oeuvre dantesque, un bijoux, un véritatble chef d'oeuvre !
Excellente réalisation de Martin Scorsese pour ce drame qui bénéficie de plus, d'un très bon scénario et d'une bande musicale fabuleuse. Quant aux acteurs, le casting est lui aussi sensationnel : avec Robert De Niro, comme toujours très brillant, dans le rôle principal de Ace Rothstein. Le charismatique Joe Pesci , lui aussi crève l'écran dans le rôle du psychopathe Nicky : le caïd de la pègre et ami d'enfance d'Ace. A cette distribution il faut également ajouter les superbes prestations de Sharon Stone (Golden Globes 1996) qui assure le rôle de Ginger, la femme de Ace et de James Woods l'ami de Ginger. Le pitch : Cette histoire émouvante nous conte comment Ace Rothstein, bookmaker et parieur invétéré, devient responsable d'un casino à Vegas. Elle nous dépeint un tableau impitoyable sur le jeu dans les casinos, les paris, les arnaques, l'univers mafieux avec ses corruptions et ses combines en tous genres. Lorsqu'Ace rencontre Ginger, l'histoire s'oriente vers un drame sentimental.
Certains lui reprocheront peut-être de trop ressembler aux « Affranchis ». Toujours est-il qu'avec « Casino », Martin Scorsese fait une fois de plus preuve d'une maestria hallucinante, chaque plan semblant étudié à la perfection dans un décor rendu totalement fascinant pour l'occasion. D'une beauté indescriptible et d'une précision d'orfèvre pour nous décrire toutes les forces en puissance et le mécanisme parfaitement huilé de la corruption qui régnaient alors à tous les niveaux, l'œuvre s'avère aussi une formidable étude de caractères à travers son éblouissant trio Robert De Niro - Sharon Stone - Joe Pesci, véritable moteur d'un récit complexe où chacun tente de prendre le dessus sans jamais réellement y parvenir tout en gardant une très haute estime pour les deux autres (surtout entre les deux hommes) : très fort ! Alors oui, c'est un peu long et certains seconds rôles auraient gagné à être plus (ou moins) exploités, mais devant un tel tour de force à tout de point de vue, difficile de faire la fine bouche pour ce qui reste un monument du film de gangsters, à l'image d'une bande-originale démentielle, parfaite illustration de ce qu'a pu être pour moi cet impressionnant « Casino ».
Presque 20 ans après sa sortie Casino n'a pas pris une ride, avec ce long métrage Martin Scorsese touche la perfection. Une histoire qui nous tient aux tripes de la première à la dernière minutes, des acteurs magistraux, des décors sublimes et une intrigue excellente. Casino est une plongée dans le Las Vegas des années 80, alors que la ville est tenue par les parrains de la mafia américaine et que les autorités ne semblent pas savoir comment gérer cette situation laissant ainsi les méchants s'enrichir outrageusement.
Las Vegas est une ville qui a inspiré tant de réalisateurs qu'il est difficile de compter tous les films qui se déroulent dans la capitale du jeu. Martin Scorsese et son amour pour le crime organisé et les méchants ne pouvait donc pas passer à côté de cette oasis au milieu du désert du Nevada, tout droit sorti de l'imagination de deux des plus grands mafieux que les Etats-Unis ont connu: Bugsy Siegel et Meyer Lansky. Le réalisateur de Raging Bull et de New York, New York a donc logiquement succombé aux lumières de cette ville mythique qui à la fin du XXème siècle n'avait pas bonne réputation.
C'est d'ailleurs ce Las Vegas là que Martin Scorsese a voulu raconter, cette ville ou des sénateurs côtoient de grands bandits autour d'une table de black jack en dégustant une bonne bouteille de champagne. C'est donc dans un casino où les machines à sous ne s'arrêtent jamais de fonctionner que Sam Ace Rothstein un ancien bookmaker de génie est envoyé pour gérer l'établissement et aider la mafia à s'enrichir toujours plus. Alors que ce dernier tombe sous le charme d'une croqueuse de diamant qu'il va épouser, son ami d'enfance Nicky Santoro dont les ambitions sont démesurées va venir perturber la parfaite vie du bookmaker devenu un homme très important à Las Vegas.
Regarder Casino une seule fois est suffisant pour ne jamais l'oublier et il faut se demander si cela repose entièrement sur le génie de Scorsese ou sur la performance de Robert de Niro et de Joe Pesci. Au moment de la sortie de Casino, Robert de Niro n'avait déjà plus rien à prouver, il avait déjà montré qu'il est un acteur majeur de la fin du XXème siècle et pourtant il se surpasse une fois de plus. Quant à celui qui lui donne la réplique, Joe Pesci réalise selon moi la meilleure performance de sa carrière et ce même devant Raging Bull. Sharon Stone est bien entendu sublime mais au delà de l'aspect physique, elle incarne parfaitement le rôle de la femme qui connaît une descente aux enfers.
A trop vouloir en faire, on obtient l'effet inverse
3h. J'ai ressentit plusieurs fois une forme d'ennuis, d'attente de la suite "Bon ça va, j'ai compris, passons à la suite" et le film insistait. C'est particulièrement vrai pour toute la partie ascension que j'ai trouvée lourde, hyper répétitive "Ace leur faisait gagner de l'argent alors ...", j'ai même eu l'impression sans en être sur, que parfois c'était répété par les mêmes personnages.
Déjà le générique du début ne m'a pas semblé lumineux, cette ombre qui tombe pendant des lustres sur des évocations de néons. Le concept m'a parut flashy et que l'inspiration était éteinte. J'en ai attrapé une ampoule au cerveau à voir une sorte d'hallucinogène allogène.
On sent la volonté de dresser une grande fresque d'ampleur, probablement aussi une volonté humoristique avec les patrons gangsters dans leur arrière restaurant. Je trouve que ça ne passe pas bien, que c'est lourd artificiel et trop démonstratif.
En revanche, le trio de base tient bien la route : la femme et les deux amis d'enfance. Même l'ami d'enfance de la femme entre bien dans le schéma. Et c'est ce qui sauve le film, cette histoire à trois qui se tisse tout au long du film. En particulier à partir du moment ou tout se délite. Le film se resserre sur le couple et devient alors intéressant.
Il y a vingt ans sortait Casino, long-métrage ambitieux de Martin Scorsese sur la vie de Same Ace Rothstein, patron de casino. Trois heures dans le quotidien de personnages haut en couleur. Trois heures de démesure dans le texte. Trois heures qui n'en paraissent qu'une. Bref, trois heures d'exploit qui concrétisent un nouveau chef-d’œuvre pour le réalisateur.
Le monde du casino n'est finalement qu'une sorte de prétexte pour Scorsese. Celui-ci se sert principalement de ces lieux pour créer un contexte, une ambiance, une toile de fond réaliste. Mais ce sont bien les personnages évoluant au sein de cet univers pervers qui intéressent le plus le cinéaste. Ce sont également les décors aussi superficiels que glamours qui permettent à l'américain d'installer un dispositif scénique redoutable.
Casino n'est, en effet, pas un film comme les autres. Il ne raconte pas une intrigue précise, mais présente par un ballet pop et excessif les vies tumultueuses d'individus tombés dans les ravages de l'argent. Les mouvements de caméra incessants, d'une fluidité bluffante, accompagnent leurs descentes en enfer et soulignent leurs excès jusqu'à l'épuisement. Ce montage non-linéaire donne un rythme inédit à une œuvre à la fois nerveuse et pourtant parfaitement maîtrisée.
Ce film marque enfin la dernière collaboration entre De Niro et Scorsese. Pour la huitième fois consécutive, le duo marque le septième art de leur empreinte indélébile en prenant tout le monde à contre-pied. Quatre ans après Les Nerfs à vif, l'interprète prouve qu'il est tout aussi à l'aise dans la démonstration que la retenue. Jouant un homme intelligent et pragmatique, l'acteur démontre par un flegme prodigieux qu'il est définitivement le meilleur comédien de sa génération. Il devra toutefois le montrer à nouveau dans The Irishman, film prévu pour l'année prochaine célébrant ses retrouvailles avec son réalisateur fétiche. Dire que l'on hâte relèverait de l'euphémisme.
Scorsese a presque toujours prit un malin plaisir à mettre en scène la chute de son personnage principal alors que celui-ci est parvenu au sommet de sa gloire, baignant dans le luxe et l'excès. Les choses s'enveniment vite, et c'est dans ces moments là que les interprétations se font les plus intenses. Le duo De Niro/Pesci se reforme une nouvelle fois, et démontre encore tout l'étendu de son talent. Ce tandem est d'une telle efficacité : avec le jeu calme et mesuré de De Niro combiné avec la névrose de Pesci, bouillonnant comme jamais. Sam Rothstein est promu gérant d'un hôtel/casino par la pègre de Chicago, en plein Las Vegas. Cet homme que presque rien ne satisfait, malgré les liasses qu'il fourre dans sa poche, est obligé de supporter les écarts de sa femme, les troubles générés par son business, sans oublier le fait qu'il se fait des ennemis chaque jour que Dieu fait. Une vie compliquée. Une des thèses de Scorsese serait-elle que l'argent ne fait pas le bonheur ? Car après tout, comme je l'ai dit précédemment, Sam, malgré son excessive richesse n'est jamais comblé. Y a t-il un seul moment où on le voit prendre un peu son pied dans tout ce foutoir ? Non. Alors quoi ? Je pense que les trois acteurs principaux ( j'avais oublié la délirante Sharon Stone ) représente chacun une facette, ou est plutôt le résultat engendré par la quête d'argent. Après tout si on dit que l'a drogue est la dernière phase aux problèmes, pourquoi Ginger, au début du récit alors en pleine possession de ses moyens, est déjà prise dans l'étau de la cocaïne ? L'argent aiguille vers un autre penchant. Le thème de la confiance étant magnifiquement traité, non sans une pointe d'humour noir, Scorsese signe une autre grande oeuvre. Dans l'excès et la violence.