L'intensité des regards, les mouvements de têtes cadrés au millimètre, des rires olégiaques aux sourires en coin se suffiraient presque à eux-mêmes tant la palette de comédiens réunis sous cette fresque historique font la mise en scène à eux tous seuls : décolletés de robes envahissantes et bas roulés à mis hauteur des cuisses, châteaux, chandeliers ornementent de qualité le thème choisi.
Beaumarchais n'est pas Danton et encore moins Napoléon ou Molière ; ce serait plutôt du côtés d'un Fanfan la tulipe ou d'un lointain oncle prénommé Benjamin qu'il faudrait chercher quoique cinématographiquement on puisse s'y sentir bien dans chacun d'eux !
De la mise en scène donc... Facilité ? Allégée par l'opportunité du sujet et charpentée de costumes soignés on ne s'étonnera pas d'y voir un Fabrice Luchini s'y sentir autant à l'aise que dans ses pantoufles mais ça c'est sans doute son éclosion théâtrale qui en est la cause pour lui donner un air si réel qui lui fait jouer l'émotion toujours au paroxysme de l'hystérie...
Film un peu sur l'écriture aussi puisqu'en ces temps agités "tout le monde écrit". Les cascades sont dans le verbe tandis que le mâgot et les soudouaeries lâssent un peu alors qu'on s'impatiente d'une attaque du Parlement qui poursuit l'écrivain pour diffamations. Alors avec un tel acteur il fallut également y mettre en face du dit Pierre-Augustin Caron de Beeeaummmmarchais quelque chose de lourd également. Jean Yanne à la barbe sombre joue les juges corrompus, prémisses à des contestations populaires et Michel Serrault le roi pardis ! Michel Piccoli en soubressauts d'apparitions se plaît toujours autant d'une caméra.
Ce beau monde (la distribution est colossale) règne dans ses menues frivolités entre les mains de courtisanes libertaires aux mines réjouissantes - qu'il n'y en aurait qu'une qu'on croirait qu'elles sont des milliers -, des tensions diplomatiques que régissent les Amériques pour départager les ancestraux rivaux que sont la France et l'Angleterre ; en un mot comme en cent, presque le monde d'aujourd'hui quasiment quoi. A la différence qu'à cette époque où Voltaire se chargeait de remettre les pendules du temps à l'heure, les grandes puissances, qu'elles se torturent ou qu'elle prétendent se faire torturer, avaient pour principe d'essayer de règler les contentieux par un duel avant que d'envoyer leurs armées tout détruire ! Avec talent Molinaro opère sa crise mondiale en farfouillant avec l'argent de la trahison qui, en n'apportant que fusils, poudres et canons, sait au moins d'où proviennent les litiges conduisant aux conflits armés. "Forget about politic" pourrait bien, à s'y méprendre, se transformer en demande en mariage et Figaro ou Le Barbier de Séville en "tribulations d'un marchand de canons". Finalement pour faire court et c'est préférable, au grand écran aboutit à titre pamphlétaire de non moins énigmatiques Insuffisances d'un Prince ! Mais que voulez-vous, un Louis succède à un autre et la pensée s'en trouve modifiée... Le spectateur est roi "les mots me manquent sir " et si historiquement Molinaro nous fait assister à la naissance de la Révolution française en terme cinématographique il est loin d'être un nouveau né en ce domaine il signe là tout simplement un chef d'oeuvre même si sur d'autres tentatives l'humour y est plus cinglant. En effet et malgrés la difficulté due à une certaine rigueur linguistique il est difficile de faire mieux que dans Quand passent les faisans ou avec L'Emmerdeur. Cause toujours... tu m'intéresses et Pour cent briques... t'as plus rien resteront ses blagues les plus toniques.
Je n'ai pas accroché. Malgré que tout soit bon, une longue fadeur se dégage. Trop d'allers et retours en calèche peut-être. Excellente photographie et reconstitution par-contre si bien que je l'ai surtout regardé sous l'angle du documentaire ce qui ne fut pas si inintéressant.
Bon et bien je n'ai rien trouvé de particulier à ce film. Déjà d'entré le gamin qui colle au basque de Beaumarchais m'a juste exaspéré tellement ça façon de jouer est ridicule. Il s'étonne d'une façon tellement maladroite que s'en ai pitoyable. Quand à Beaumarchais lui même, notre Fabrice Luccini le bien aimé, et bien lui à un sourire bebête tout au long du film et c'est assez agaçant. Et cette suffisance qui lui donne l'air à tout bout de champ d'être au dessus des autres gens ça fini par lasser à force. Et ce n'est pas pour dire mais à chaque moment j'ai bien cru que notre "Bebel" national (J-P Belmondo) allait d'une magistrale cascade sauter d'une fenêtre pour aller ridiculiser comme il se doit un noble passant par là, d'un bon coup de pied aux fesse. Est-ce l’effet Molinaro ?
Molinaro s'attaque au biopic d'un homme complexe qu'était Beaumarchais. Le scénario est bon : on voit toutes les facettes de cet homme : écrivain, politique, magistrat, envoyé spécial, metteur en scène, etc... C'est un moyen ludique de s'instruire en se distrayant. Ce dernier point est possible grâce à un Fabrice Luchini hors-norme qui colle parfaitement au personnage. On a le droit au passage à des répliques fabuleuses. A côté de lui, un casting qui a de la gueule... Kiberlain, Blanc, Piccoli, etc... Ainsi, doté d'un gros budget, ce biopic est réussi grâce notamment à une bone reconstitution des lieux et à un interprète de Beaumarchais fabuleux. Durant l'heure et demi que dure le film, on s'ennuie pas.
Pas le temps de s'ennuyer!Un Luchini en grande forme, dirigé par Molinaro et joué par toute une pléiade d'acteurs...du vrai cinéma!!!Un Film ou on peut passer du rire aux larmes.Un Vrai Film historique avec des décors et des costumes sublimes...un très bon moment!A voir et a revoir!
Excellent! Un film reposant à la fois sur des acteurs de talent et un très bon scénario. Les décors et costumes sont vraiment très réalistes. Enfin, le film retrace effectivement la vie de Beaumarchais, sans rien y ajouter ni ôter. Je le conseille à n'importe qui, à une exception près: tout le film repose sur la performance de Luchini. Si vous n'appréciez pas l'acteur, vous n'apprécierai pas le film
J’ai vraiment apprécié ce film lorsque je l’ai découvert il y a quelques années,je trouve Luchini parfait pour le rôle et certaines répliques truculentes. Je l’ai revu hier soir à la télé avec grand plaisir!
J'ai adoré ce film ... Lucchini prend plaisir et nous aussi Découvrant ainsi, la vie d'un génie Français des arts et des Lettres, MERCI LUCCHINI et au réalisateur !