Cet Excellent film traverse les années et promeut l'amour de la langue dans toute sa splendeur. Les acteurs justes et précis, le film est plein de couleurs. Une réalisation qui nous entraine dans une histoire que l'on considèrerait facilement pour véridique. Un petit bijou que je partagerai avec mon fils quand il aura l'âge d'être intrigué par la lecture et les auteurs. Quelques réplique à tomber sous le charmes: "Sans la liberté de blâmer, il n'y est point d'éloges flatteur ; il n'y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits! " "Vous savez mieux que moi qu'il nous faut créer des personnages repoussoirs pour exalter les vertus de ceux que nous proposons en exemple" "...à pédant,pédant ennemi qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grecque, je l'extermine! "
P.Richard écrit n'avoir rien vu mais peut-être aurait-il du plus écouter car, dans les dialogues, on joue avec la langue, on se joue de la langue et l'esprit est dans toutes les bouches. Et Fabrice Luchini excelle dans tous les registres. Il rappelle avec bonheur celui qu'il fut dans "Le Bossu", incarnant tour à tour le doute, la ruse, le calcul, la loyauté, la verdeur. L'objet du film n'est pas l'écriture biographique fidèle d'un Beaumarchais complexe chahuté par l'époque mais d'offrir à un Luchini l'occasion de lui donner forme à travers lui. Par ailleurs les personnages principaux de l'affaire lui répondent plus qu'avec talent et haussent les dialogues au niveau le plus noble. Seul bémol, quelques fausses notes dans la distribution secondaire, mais peu importe, il nous reste l'essentiel avec l'envie d'y revenir.
A croire que Beaumarchais, dans ses attitudes, ses prises de positions, ses actions, son insolence, avait eu la vision que MAITRE Luchini jouerait son personnage ! Quelle qualité : Fabrice ne joue pas, il EST Beaumarchais ! Qui d'autre aurait pu défendre ce rôle, et de cette façon ? Beaumarchais himself, évidemment ! Entouré de "fines lames" du cinéma, je n'en ajouterai pas concernant Fabrice Luchini pour ne pas leur faire de l'ombre. Si : Sandrine Kiberlain : belle, talentueuse, sensuelle, amoureuse : régal.
Homme virevoltant, autant dans les affaires que les intrigues ou l’art. Le film l’est tout autant et si foisonnant qu’on reste un peu à côté du récit et qu’on suit le déroulement sagement sans y participer vraiment.
Ce Beaumarchais ressemble à un Show de Fabrice Luchini qui trouve ici un rôle à sa démesure. Mise à part ce spectacle permanent qu’est son interprétation , le film semble vouloir traiter tous les aspects de ce personnage complexe et n’y arrive pas vraiment. On semble vraiment passer sur chaque péripétie, sans s’y attarder sans qu’elles ne soient vraiment traitées. Du coup j’ai eu l’impression de passer à côté du personnage. Sinon la reconstitution est assez réussie et on peut y prendre plaisir si l’on aime les films à costume.
Une très jolie performance à l'époque que ce film en costumes restituant la période pré-révolutionnaire, à travers l'une de ses figures les plus emblématiques de l'esprit du temps. Luchini, cabotin comme à l'ordinaire, était forcément le choix idoine pour incarner Beaumarchais et son esprit railleur et malin, entouré d'une foultitude de seconds rôles à donner le tournis, passant tambour battant d'une intrigue à l'autre devant la caméra d'Edouard Molinaro qui nous livre un travail propre et sans fioritures. C'est amusant, grinçant, en même temps plein de panache et de verve.
Bon petit biopic sur Beaumarchais. Une belle fresque historique. Les dialogues sont pertinents, aiguises, cinglants, et servis par des acteurs a la hauteur de leurs textes. Bonne surprise.
Moins bien que l'excellent Ridicule sortie la même année mais quant on s'intéresse aux figures historiques de notre pays je trouve déjà la démarche heureuse. Mais si la reconstitution d'époque, les dialogues et le jeu des acteurs sont très bon (Luchini apporte beaucoup au film), l'histoire n'est pas la plus passionante, on aurait aimé voir plus d'intrigues, la vie de Beaumarchais est certes romanesque mais pas la plus essentielle. Mais le film reste bon dans l'ensemble.
Le plaisir que l'on retire du film réside dans les dialogues, dans les performances d'acteur, dans la reconstitution historique d'une époque qui fascine : les Lumières. On aime à se retrouver en ces temps de libertinage et de transgression où l'homme le plus accompli est celui qui a le plus d'esprit.
Pas biopic classique au sens du terme, puisqu'ici l'histoire se déroule -en gros- des premières répétitions du Barbier jusqu'au lendemain du triomphe du Mariage de Figaro. Des ellipses pas toujours bienvenues, des comédiens pas toujours très justes, mais un Luchini extraordinaire qui interprète à merveille un Caron de Beaumarchais plus cynique qu'on a toujours voulu le croire, et au moins autant subversif que son Figaro. Vision un peu fantasmée de la vie de l'auteur, il est vrai, mais qu'importe, le plaisir se fait total dans les dernières minutes, où toute la troupe, le public et la foule parisienne reprennent en choeur la célèbre mélodie qui clôture le Mariage de Figaro. Et nous de reprendre à notre guise "Et Voltaire est immortel !".
Un beau film d'époque, sans temps mort,aux dialogues pleins d'esprit, servi par de très grands acteurs. On retrouve Luchini complètement incarné par son rôle.
Que dire ...c'est divertissant. C'est bien mis en scène, le jeu des acteurs amène le sourire ... C'est théâtrale (genre farce du XVIII°s.), un peu trop à mon goût : on sent le superficiel. Mais ça passe et Fabrice Luchini, qui incarne à merveille Beaumarchais, donne un souffle de fraîcheur à ce film. Rien de transcendant. Personnellement, comme il est dit dans le film, j'y ai vu de la comédie érudite, mais pas de profondeur d'âme.
La liste des interprètes est trop longue pour être citée et récompensée à sa juste valeur mais j'accorde volontiers une mention toute particulière au héros de cette merveille, Fabrice Lucchini. Un chef d'œuvre à ne pas "louper"...