Alors que Mickael Youn nous avait jusqu’à présent pas laissé de très bons souvenirs en tant que comédien, le revoici en tête d’affiche d’une comédie, l’avantage par rapport à ces films du débit c’est que le jeu d’acteur prend ici le pas face à l’humour qui était plus omniprésent et qui commençait au passage à lassé. Le revoici donc dans une comédie d’un réalisateur ayant fait la plupart de ces armes à la télévision, le tout sous le sigle Luc Besson, autant dire que le résultat s’annonçait méchant et pas de quoi se précipiter à aller en salles, mais autant le dire tout de suite, cette petite comédie innocente fait tout de même passer un très bon moment, comme quoi les films sortant de EuropaCorp ne sont pas tous à ranger dans la même comédie (comme Le Missionnaire l’an dernier), certes cela ne vaut pas le slogan « comédie de l’année » étant donné que l’on retrouve aussi des traces des films Besson, si on regarde bien Coursier serait un Taxi en deux roues et les courses poursuites non rien a enviés de celles présentes dans Taxi mais aussi le Transporteur, le scénario ne vole pas des masses (mais on commence à être habitués pour un film Besson) répondant donc en tout point au condition : humour , actions, morale à deux balles et belles filles mais au final, bien que certaines scènes ne soient pas du top niveau, on remarquera que les scènes s’enchainent sans véritable temps mort, que le tout est tout de même bien rythmé avec des scènes assez tordantes, comme celle du mariage et des comédiens étant relativement juste. La surprise venant de Youn qui arrive ici à nous interpréter un personnage que l’on finit par aimer et il faut reconnaitre qu’il n’est pas mauvais dans ce rôle, bien entendu les acteurs secondaires l’épaule bien, on voit donc que toutes cette équipe a aussi pris plaisir à jouer ensemble dans cette comédie qui au final fait figure en quelque sorte et à moindre mesure d’exception dans l’écurie Besson. Certes le temps nécessaire au film de rentrer dans l’intrigue de façon totale est plus court que d’habitude, il n’en demeure pas moins que nous aurions préféré que l’action se pointe plus tôt que d’habitude.
Coursier se situe donc entre les comédies et les films d’action où scènes rythmés mais moments de relâches se côtoient au fil du film, on préfère largement la partie comédie où les déboires du couple Sam/Nadia réserve quelques bonnes surprises ainsi que l’implication provoquant des catastrophes de Sam dans le milieu de la mafia. Le tout est assez sobrement mais honnêtement représenté dans ce film où Mickael n’en fait pas trop dans son personnage qui peut sortir aux malfaiteurs tenant une partie de sa famille en otage « attendez je vous rappelle plus tard », il ne cherche pas à devenir ce qu’il n’est pas, ce qui fait que le film est plaisant à regarder car on ne tombe pas dans un grand n’importe quoi avec la crainte de voir débarquer du style à la Youn qui au bout de 5 minutes donne envie de zapper, on peut donc rire mais aussi s’attacher à des situations entre quotidiennes et celles partant dans la démesure. Le couple que forment Youn et Géraldine Nakache est donc parfait et tient bien la route, proposant de bonnes scènes et bons moments de comédies, Géraldine parfaite en petite copine un peu à côté de la plaque proche pendant tout le film de la crise de nerfs, pour ce qui est des acolytes de Sam tout droit sortie du Jamel Comedy Show Frédéric Chau étant souvent présent dans les comédies Besson, on reste dans l’archétype des potes qui n’ont pas inventés la poudre mais qui lors des moments difficiles répondent présents et dispose de l’espace sans trop être présent pour que chacune de leur apparition soit marrantes on voit que les personnages n’apportent en rien un élément dans le déroulement de l’histoire mais les deux acteurs arrivent quand même à se faire remarquer ne serait-ce que par leur simulation de gangsters avec l’attaque de la bijouterie. Bien que le film confond parfois le film comique/action avec celui de romantique, Coursier remplit tout de même le cahier de charges d’un film honorable, on se demande même si le film n’a pas été fait afin que le spectateur reprenne confiance en Mickael Youn, prouvant ainsi que ce dernier a du talent et le spectateur sera ainsi plus apte à aller le voir dans Fatal. On aussi l’impression que le réalisateur a voulu présenter le film avec des choses dont le spectateur a voulu voir, comme si c’était devenu une habitude de voir des jolies filles, des belles voitures et des armes, le grand méchant joué par notre Heroes Jimmy Jean-Louis qui nous sort limousine et costumes n’y échappent. A la fin, on se dira que Couriser nous a permis de renouer contacte avec Mickael Youn, lui qui nous avait tant déçu, on reconnait aussi que le film va à vive allure limitant au minimum les temps mort, le souci venant essentiellement des gags que l’on connait déjà et que les dernières comédies ont ressorti à l’appel.
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