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didbail
30 abonnés
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4,0
Publiée le 18 mars 2009
Un film qui n'a pas pris une ride. Richard Brooks fait une analyse très fine du couple et Jean Simmons est vraiment excellente. Elle ne joue pas, elle est Mary. Elle entraîne irrémédiablement l'empathie.
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4,0
Publiée le 24 décembre 2010
Richard Brooks, qui s'affirme fèministe, s'est à plusieurs reprises intèressè au comportement fèminin! Avant "The Happy Ending", ce fut "La chatte sur un toit brûlant" et "Doux oiseau de jeunesse", après, "A la recherche de Mister Goodbar". Brooks retrouve par ailleurs ici Shirley Jones, son ancien interprète d'"Elmer Gantry". Pour le cinèaste, le mariage lui-même, secrète ses problèmes! Et si la femme disparait derrière l'homme, elle commence à se dècomposer! Ayant dès lors plus de rèelles raisons d'être dans la vie! Dans ce superbe portrait de femme mure, c'est Jean Simmons plus belle que jamais qui fait vivre le film avec beaucoup de sincèritè! Le ton est souvent dur et l'analyse âpre mais "The Happy Ending" rèserve quelques jolis moments romantiques comme cette scène où l'hèroïne regarde "Casablanca". Et ce final: "Et si nous ètions libre, m'èpouserais-tu à nouveau ?" On sait èvidemment que rien ne sera plus comme avant! Quant à la chanson de Michel Legrand "What are you Doing the Rest of your Life", elle est restèe cèlèbre...
Un film méconnu qui pourtant ne mérite pas de l'être car c'est une véritable déclaration d'amour au sexe féminin à travers le très beau portrait d'une de ses représentantes que Richard Brooks nous propose. Même si on peut reprocher au film de parfois traîner en longueur, la mise en scène où le réalisateur multiplie les flash-back ne vire jamais pourtant dans le clinquant et on n'a aucun mal à s'attacher au personnage principal. Celui-ci est incarné par une Jean Simmons admirable dans un de ses plus grands rôles et filmée par un réalisateur visiblement amoureux d'elle et qui arrive à faire partager sans peine ce sentiment. Une curiosité qui mérite de rentrer dans le rang de classique reconnu.
Cela commence comme un roman-photo, avec tous les clichés du bonheur amoureux : enlacement devant un coucher de soleil, baiser devant un feu de cheminée, gambade joyeuse dans la nature… Les images sont ouatées et la musique sirupeuse. Seize ans plus tard, c’est intérieur gris, tablette de médocs, alcool planqué et grosse dépression. Mary a pourtant tout pour elle : un mari qui l’aime (malgré quelques infidélités), une fille charmante (même si elle ne lui parle pas beaucoup), une aisance financière (même si on lui a supprimé ses moyens de paiement). Ce sont précisément ces « malgré » et ces « même si » qui font de sa vie une existence par défaut. Et la façade sociale préserve les apparences d’un bonheur factice, d’un amour qui n’est plus. Richard Brooks (scénariste et réalisateur) a imaginé l’un des premiers films ouvertement féministes, en présentant le mariage comme une prison dorée et les femmes au foyer comme « des zombies qui essaient de tuer le temps ». À l’héroïne qui cherche à vendre des objets personnels, un homme répond : « Pas d’alliance. Qui voudrait acheter le malheur des autres ? » Ambiance… Probablement en avance sur son temps ou en décalage avec ce que pouvait ou voulait entendre le public, ce film n’eut aucun succès aux États-Unis et ne sortit jamais en France. C’est pourtant une œuvre intelligente sur le couple, la famille et l’american way of life. Le seul reproche que l’on pourrait faire à Brooks, c’est de trop charger la barque : un ton aussi désabusé, aussi amer, aussi cynique, finit par être un peu lourd. Et les dialogues sont si bien écrits, avec un tel sens de la formule, que cela tourne parfois au recueil de citations. Malgré cet aspect démonstratif, The Happy Ending (belle ironie) demeure toujours intéressant et convaincant, sur le fond et sur la forme (beaucoup d’intérieurs sombres). C’est aussi un très beau rôle pour Jean Simmons (Un si doux visage) qui était à l’époque la femme de Richard Brooks. Ils se sont séparés en 1977. On notera enfin l’audace de l’affiche, aussi trash que peu commerciale.
excellent témoignage et analyse de la condition des femmes aux USA dans les années 70, tout en nuances et en finesse. Beaucoup d'esprit et de nombreuses répliques qui mériteraient de passer au statut de "cultes". Les acteurs sont parfaits et l'idée du scénario (partir d'une happy end pour "affronter" la vraie vie et maintenir l'amour dans le couple) est excellente.