Fan absolu du The Crow de Proyas, j’ai vraiment essayé de regarder cette nouvelle adaptation avec un œil vierge et de ne pas tomber dans la comparaison, car il ne s’agit pas d’un remake du premier film, mais d’une nouvelle adaptation des comics. Le problème, c’est que tout dans cette nouvelle adaptation, se pose en contre-pied du premier film, comme si le réalisateur s’était dit “voici ce qui définit le film de Proyas, je vais faire tout l’inverse”. En ce qui me concerne, la comparaison est inéluctable. Alors oui, c'est différent, mais balayer tout ce qui faisait l'intêret du premier film, ce n'est clairement pas une bonne idée.
Je vais essayer d'être un maximum concis car le film ne vaut pas tellement la peine de s’y pencher outre-mesure. Mais rapidement :
Exit la jolie musique de Graeme Revell et la poésie d’Alex Proyas. Cette nouvelle adaptation ne dégage rien en matière de direction artistique. Le film est calibré pour plaire à un public peu exigeant.
Là où on suivait un joli petit couple amoureux, qui malgré la rareté des scènes romantiques les concernant, dégageait une véritable alchimie à l’écran, ici on suit une romance teenager de junkies, qui ne dégage aucune émotion. Qui a envie de s’attacher émotionnellement à ce type de personnages ? Pas moi en tout cas.
Concernant le motif du meurtre du couple (Eric Draven et Shelly Webster), le réalisateur a choisi d’écrire tout un scénario, pas très intéressant disons-le, en guise de justification. Sauf que ce qui rendait le meurtre du couple atroce dans le premier film, c’est justement qu’il n’y avait aucune justification. C’était totalement gratuit, rendant le meurtre encore plus injuste, et horrifique.
Allez, un bon point cependant, la scène de l’opéra était plutôt sympa, et j’avais peur que le réal nous foute du rap à toutes les sauces. La B.O. est correcte, et reste relativement rock, tendance un peu New Wave par moments (j’ai noté du Gary Numan entre autres). Ça m’a moins filé les frissons que les titres de Nine Inch Nails ou The Cure du premier film, mais je m'attendais franchement à pire.