Avis : The Crow - Page 6

« The Crow » porte tous les stigmates d’un développement infernal basé sur de multiples réécritures et changements d’acteurs et de réalisateurs. Le film ne semble avoir de sens, tant c’est une coquille vide abyssale. On y suit la vengeance sans intérêt d’un personnage dénué de charisme et d’émotions.

Encore un archétype qui va piocher dans tout le répertoire des héros et anti-héros récents : cette version de The Crow est un mash up du Joker punk d'Heath Ledger, du Joker méga tatoué de Jared Leto, de Deadpool, des scènes gores de Game of Thrones (surtout le final au sabre), de scènes gores de différents films d'horreur (Conjuring, Saw...), on peut même y trouver des références à Kill Bill (scène dans le restaurant japonais), à Ghost in the Shell (le saut dans le vide en brisant une fenêtre d'un building the verre)... chose étonnante, ce film plagie des quantités d'autres SAUF The Crow original. Outre les personnages principaux mal dirigés (Bill Skarsgård vraiment pas terrible, il m'a fait pensé à Pattinson dans le catastrophique récent Batman et l'inexpressive FKA Twigs qui a un regard d'un Saint Bernard sous valium) on pourra saluer les performances de Danny Huston et de Sami Bouajila qui apportent un peu de consistance à ce film ultra violent et creux.

Quelques trouvailles esthétiques et on cherche davantage à expliquer les choses que dans le film original. mais seule la bande son réussit à installer un semblant d'ambiance alors que l'original respirait littéralement le romantisme et le gothique. Ici on ne s'attache guère aux personnages qui relèvent davantage d'une bluette adulescente où le mode de vie toxico est romantique.

Alors est-ce que c'est la catastrophe honteuse que tout le monde évoque...
Et bien NON. Clairement pas. Ce n'est pas un grand film, ce n'est même pas vraiment un BON film. C'est un film assez moyen, mais très honnête, et que l'on sent assez léché. Ils ne prennent pas le spectateur pour des idiots.
Ils n'ont pas cherchés non plus à faire du fan service. Bien au contraire, c'est un nouveau couple, un nouvel univers et un nouveau déroulé de l'action.
Je dois dire que je n'ai pas été très touché par cette aventure et que je ne me suis jamais assez identifié aux personnages pour vraiment rentrer dans leur histoire qui est un peu rapide, presque en mode "coup d'un soir".
Mais, quelques plans sont beaux. D'ailleurs les ambiances nocturnes sont soignées. Et la B.o. sans être dingue, apporte une belle ambiance.
A aucun moment je n'ai eu envie de quitter la salle, ni de m'arracher les yeux. Il faudrait d'ailleurs presque s'interroger sur la volonté de certains de le défoncer comme ils le font.
Il y a ici de quoi passer un moment classique de petite séance de film noir et "hanté". Il ne fera pas date en revanche.

Fan absolu du The Crow de Proyas, j’ai vraiment essayé de regarder cette nouvelle adaptation avec un œil vierge et de ne pas tomber dans la comparaison, car il ne s’agit pas d’un remake du premier film, mais d’une nouvelle adaptation des comics. Le problème, c’est que tout dans cette nouvelle adaptation, se pose en contre-pied du premier film, comme si le réalisateur s’était dit “voici ce qui définit le film de Proyas, je vais faire tout l’inverse”. En ce qui me concerne, la comparaison est inéluctable. Alors oui, c'est différent, mais balayer tout ce qui faisait l'intêret du premier film, ce n'est clairement pas une bonne idée.

Je vais essayer d'être un maximum concis car le film ne vaut pas tellement la peine de s’y pencher outre-mesure. Mais rapidement :

Exit la jolie musique de Graeme Revell et la poésie d’Alex Proyas. Cette nouvelle adaptation ne dégage rien en matière de direction artistique. Le film est calibré pour plaire à un public peu exigeant.

Là où on suivait un joli petit couple amoureux, qui malgré la rareté des scènes romantiques les concernant, dégageait une véritable alchimie à l’écran, ici on suit une romance teenager de junkies, qui ne dégage aucune émotion. Qui a envie de s’attacher émotionnellement à ce type de personnages ? Pas moi en tout cas.

Concernant le motif du meurtre du couple (Eric Draven et Shelly Webster), le réalisateur a choisi d’écrire tout un scénario, pas très intéressant disons-le, en guise de justification. Sauf que ce qui rendait le meurtre du couple atroce dans le premier film, c’est justement qu’il n’y avait aucune justification. C’était totalement gratuit, rendant le meurtre encore plus injuste, et horrifique.

Allez, un bon point cependant, la scène de l’opéra était plutôt sympa, et j’avais peur que le réal nous foute du rap à toutes les sauces. La B.O. est correcte, et reste relativement rock, tendance un peu New Wave par moments (j’ai noté du Gary Numan entre autres). Ça m’a moins filé les frissons que les titres de Nine Inch Nails ou The Cure du premier film, mais je m'attendais franchement à pire.

Sans grands souvenirs de la version de 1994, je ne jugerai celle-ci qu'indépendamment. Disposant d'une belle photographie et d'une ɓonne bande son, le scénario est intéressant. La partie sur l'entre deux monde et le rôle du personnage démoniaque ne sont pas assez travaillés...et il y a quelques longueurs et aller-retours peu utiles.
Le film se rattrape finalement à la fin avec une bonne dose de violence bien gore où Bill Skarsgård excelle...colle dans son rôle précédent. On passe un bon moment sans que cela reste inoubliable.

J'ai enfin vu la nouvelle adaptation de The Crow au cinéma, et comme je m'y attendais, on est loin de la catastrophe annoncée, même si je préfère l'original pour plusieurs raisons personnelles.

J'avais été rassuré par la critique 3 étoiles de Premiere, ainsi que l'interview du réalisateur Rupert Sanders et de l'acteur Bill Skarsgård, où on sentait qu'ils avaient pris le sujet au sérieux et essayé de réaliser une œuvre qualitative - certes avec ses défauts comme toute œuvre - et respectueuse, avec le meilleur angle d'approche possible : ne pas singer la 1ère adaptation de 1994.

Il faut dire que le film d'Alex Proyas est entré dans la pop culture, notamment à cause du décès de son acteur principal, Brandon Lee, sur le tournage, et fait office d'œuvre fétiche. Il avait toutes les qualités pour : un acteur charismatique (et une bonne galerie de méchants), une esthétique gothique, une bande-son rock qui est elle-même devenu culte, des répliques inoubliables ("L'éclaircie vient après la pluie"), et des second rôles touchants (Sarah, Sgt. Albrecht)…

Est-ce que ça veut dire qu'on ne doit plus y toucher ? Je ne suis pas d'accord, partant du principe qu'à la base il ne s'agit pas d'un film, mais d'un comic-book, ce que tout le monde ou presque semble occulter. On a eu plusieurs Batman, et on est même bien contents de ne pas s'être arrêtés à ceux de Tim Burton ni même à ceux de Nolan (car The Batman est un chef d'œuvre). Ce n'est pas parce que la 1ère adaptation était réussie qu'il ne doit plus jamais y en avoir, en dépit de ce que dit Proyas.

Il y a même des choses qui sont mieux dans le film de Sanders. Certes il ne s'agit pas de la coiffure d'Eric Draven, qui est un massacre capillaire (j'ai vu des fanarts avec le même acteur bien mieux réussis), mais rappelons que la coiffure de Brandon Lee dans le film de 1994 ne ressemble pas non plus à celle du comics. En réalité je pense que l'adaptation la plus fidèle aux comics n'est pas encore sortie. PS : dans les différents comics sortis au fil des ans, 15 personnages deviennent The Crow.

Mais parmi les choses que j'ai réellement apprécié, il y a le fait que le film prend le temps de nous montrer la rencontre et la relation entre Eric et Shelly, il nous laisse un peu le temps de nous attacher, même si tout va finalement très vite.
Les scènes d'action inspirées de John Wick sont aussi un des points forts, d'autant qu'Eric se bat avec un sabre, tel qu'on le voit dans certains comics, d'où un plus grand respect sur cet aspect. En comparaison, les scènes du film original ont plutôt vieillies.

Il y aussi des modifications sur le lore, Eric se battant ici pour essayer de ressusciter Shelly, tandis qu'il agit simplement par vengeance dans l'histoire originale. Beaucoup d'apports originaux se situent dans l'entre-deux mondes, mais je ne peux pas trop en parler sans spoiler. Le meurtre de Shelly n'est pas non plus gratuit cette fois, on aime ou pas, pour le coup je trouve qu'il perd un peu en sauvagerie en étant prémédité.

On peut regretter l'absence des ennemis emblématiques de la BD au profit de nonames, dans un style typiquement John Wick, où il ne servent que de chair à canon. Le grand méchant aurait pu être plus inquiétant (et jeune) là encore.
J'en retiendrai quand même des moments émotionnels intenses, et des scènes d'action efficaces et sanglantes. La BO était pas mal non plus, avec le "Disorder" de Joy Division, "What Went Down" de FOALS et un passage que j'ai adoré vers la fin avec "Boadicea" d'Enya. Les changements apportés sont dans l'ensemble intéressants, vraiment (alors que les 3 suites déjà existantes recopiaient bêtement la formule).

The Crow 2024 n'est pas un chef d'œuvre mais reste un bon film, mi-romance/mi-action, devant lequel j'ai passé un excellent moment en tout cas. Dommage que je n'adhère pas au look de mumble rappeur qu'ils ont choisi de lui donner et qui gâche un peu mon enthousiasme pour le projet, mais il y a suffisamment d'apports pour avoir envie de revisiter l'histoire, même si on en connait les grandes lignes.

Faites vous votre propre avis. Comme le dit le réalisateur : "Je pense que beaucoup de gens sont très actifs en ligne et dans le virtuel et pas très actifs dans la vie. Sortez et faites quelque chose et passez moins de temps à jeter des pierres gratuitement."

Quand on voit les critiques YouTube, avec leurs vignettes toutes plus putaclic les unes que les autres (visages indignés et déformés par le dégoût), on se dit que c'est devenu un business de descendre un film.

Pas ouf... Le film traîne en longueur, c'est un peu plat. Les dialogues sont peu travaillés, et certaines scènes assez longues peu utiles, dans toute la première moitié du film. Les personnages manquent un peu de profondeur, surtout les ennemis.
Au moins, le combat final est sympa.

Je ne comparerai pas avec la version 1994 non vue. Bien prévenir le public de la violence omniprésente et d'une coloration gore permanente. On peut aimer.... Forcément, ce ne sont pas les décors qui vont faire mouche, mais le fantasque de cette fable dite d'Amour. Un scénario simplissime, archi-connu, mais deux personnages : Bill Skarsgård et Tahliah Debrett Barnett, font le maximum pour nous convaincre de leur coup de foudre. Il faut y croire un peu,...., pour se laisser emporter dans cette vengeance sanglante et particulièrement sauvage. Attention, c'est à haute dose, notamment cette scène que tous adorent : celle de l'opéra. On est loin de l'univers des "Sissi", et sans doute un public existe pour ce genre, celui des jeux vidéos probablement et des accrocs au smartphone ! Quel bonheur d'ouvrir la porte extérieure en sortant et de respirer un grand coup...... !!**

Bien réalisé, bien joué, effets spéciaux soignés, mais était réellement nécessaire de refaire une version de The Crow. On parle de rebook ou remake. Pour moi c'est une nouvelle libre adaptation de la BD. L'alchimie entre les 2 acteurs est réussi, mais il y un manque de rythme dans la 2eme partie, le film se rattrape avec la séquence de l'opéra.

À mi-chemin entre thriller, romance et fantastique, The Crow de Rupert Sanders demeure un long-métrage honnête et divertissant. Il faut tout de même souligner qu'il ne s'agit pas d'un film grand public de par son côté sanglant et gore et la présence de séquences très violentes. Le scénario se divise deux parties. La première est davantage orientée cette histoire d'amour alors que la seconde est plus sombre et axée sur la vengeance de cette homme détruit. C'est une version moderne du comics mais qui conserve tout de même son essence gothique.

En revanche, on regrettera tout de même un développement assez maigre des personnages, tout particulièrement le méchant de l'histoire dont les motivations restent très confuses. Également, la présence de longueurs ne permet pas de maintenir un rythme homogène. Enfin, certains raccourcis scénaristiques auraient pu être évités.

Mon avis complet sur le blog : https://mediashowbydk.com (sans spoilers)

Film , adapté du Roman Graphique éponyme , de mon avis injustement descendu par la Critique !
Même s'il n'arrive pas à la cheville de celui d'Alex Proyas en 1994 tout n'est pas à jeter non plus à commencer par la Bande Originale !
Après c'est sûr que feu Brandon Lee , accidentellement tué lors du tournage en 1993 , était beaucoup plus charismatique que Bill Skarsgård !
En bref c'est un film dispensable mais pas totalement "foiré" et plutôt divertissant !

Piou...j'avais assez hâte de voir le nouveau "The Crow" surtout avec cet acteur bien connu pour son rôle dans "Ça" le clown tueur. J'étais passé outre le fais que le film flop de partout mais il faut avouer que hormis la dernière demi heure voir aller 40-45mn pour être sympa, le reste était d'une mollesse total, ok la fuite et qu'il soit ensemble mais la perte de temps dans des scènes d'amourettes aussi pénible qu'inutile. Rallongeant le film pour en faire quoi?? Cela change rien sur ce qui suit, c'est à dire, une sanglante vengeance. Donc le mieux reste la vengeance qui est gore à souhait (euh pourquoi personne vise sa tête à force??!!) et cela dézingue à tour de bras mais là encore le finale est plutôt raté contre le grand méchant...dommage...
NOTE : 4/10

Très sombre, gothique et ultraviolent, ce remake boursouflé n’aura pas l’impact de l’oeuvre originelle malgré ses ambitions générationnelles. Il fait toutefois preuve de volonté et semble avoir été exécuté avec sincérité mais sans grand talent, ni vision. Bancal.

Fan du travail d'O'Barr, je savais d'avance avant de regarder ce "truc" que ce serait une bouse, et bien je n'ai pas été déçu, s'en est u'e grosse. Je pensais qu'on avait déjà touché le fond avec le dernier opus avec Vincent Perez, mais non le fond est sans fin. J'adore Danny Huston et j'aime bien Bill Skarsgard, et heureusement qu'ils sont là, parce que pour le reste du casting, au secours ! SFX horribles, montage à la truelle, esthétique pour ados gothiques, etc, etc... Rien ne va, cela m'a rappelé les clips MTV des années 90/2000 de pseudos groupes de rock pour ados rebelles. Bref, on est loin, mais très loin du taff d'O'Barr.