"47 Ronin" est un divertissement sympathique par ses effets visuels et ses acteurs, mais doté de nombreux défauts.
Basé sur un fait historique transformé en légende, ce long-métrage américano-japonais nous présente une histoire intéressante et bien amenée, mais les nombreuses facilités scénaristiques et la maigre envergure des évènements font qu'elle n'a rien d'exceptionnelle et épique comme nous le montrait la bande annonce. La simplicité du récit et les personnages qui manquent de profondeur sont les principaux reproches que je fais. Si la forme est très stylisée avec une belle réalisation et des effets spéciaux prenants, le fond est moins aussi convaincant.
Carl Erik Rinsch ("Le Cadeau") nous offre un film de samouraïs crédible et bien mis en scène. Celle-ci enchaîne les séquences de son histoire avec cohérence mais l'ensemble reste néanmoins décevant. J'espérais plus. Largement plus. Le rythme est bon, on ne s'ennuie pas et la 3D est relativement satisfaisante mais ce n'est pas à la hauteur de mes espérances. Quelques scènes de combats valent vraiment le coup, de même pour le design de certaines monstruosités. Les décors sont superbes, il n'y a rien à redire ; et les costumes très beaux.
Keanu Reeves ("Knock Knock") incarne un Ronin en quête de vengeance, et rédemption, avec la même aisance que dans ses précédents films. On le sent passionné et fasiné par ce genre de cinéma, par cette culture japonaise, par les arts martiaux. Le reste du casting, composé de Rinko Kikuchi ("Pacific Rim"), Kô Shibasaki ("Suspect X") et Tadanobu Asano ("Silence"), est convaincant ; et les performances d'acteurs crédiblement portées avec des dialogues et discours bien écrits. Cependant, comme je l'ai dit précédemment, les personnages ne sont pas fascinants à suivre. Ils ne dégagent aucune empathie, aucune réelle émotion durant ces 2h. La romance qui est instaurée fait aussi peine à regarder, tant ce sujet d'amour impossible a déjà été abordé maintes fois.
Cette fresque, cette aventure spectaculaire qu'est "47 Ronin" est un pétard mouillé. Loin d'être heureusement un navet ou un nanar, ce film reste cependant inabouti. La BO est belle, accompagnant le récit avec efficacité, mais cela n'enlève pas les quelques longueurs du long-métrage.
Que dire de plus que j'espérais mieux ? Car oui, je n'ai pas grand chose à dire comme vous pouvez sans doute le lire. "47 Ronin", super-procuction américaine aux enjeux intelligents mais pas assez exploités et au visuel très Myasakiesque, est un divertissement regardable. J'ai passé un bon moment, mais à réflexion ce n'étais pas ce à quoi je m'attendais.