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stillpop
81 abonnés
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3,5
Publiée le 17 juillet 2011
Comme tout cinéphile amateur qui se respecte mal, j'ai commencé par la version Cameron, la critique est sur ce site, et j'avais été très déçu. Mais, une charmante rencontre slave m'enjoignant à découvrir le côté russe de l'Europe, j'ai franchi les portes de la salle du MK2 Parnasse pour affronter LE Solaris, le seul et l'unique, celui de Tarkovski ! Il faut tout de suite préciser que trois personnes sont parties en cours de route, on parle bien de cinéma d'auteur cette fois ci. C'est en fait le sujet qui est difficile à transposer au cinéma, avec ou sans effets spéciaux. La version russe passe en force sur le réalisme (la scène où les hallucinations du pilote sont re-transcrites avec des nuages est magistrale, et passerait très mal aujourd'hui !) quand le budget ne suit pas. Et nombres de passages sont justement indigestes à cause de ces bavardages incessants qui évitent l'action. Mais il est évident que ce n'est pas le sujet du film, et contrairement à la version Cameron assez superficielle et rapide, on a ici droit aux questionnements pendant une heure sur la perception humaine de la conscience de sa condition, face à un ennemi qui se sert de ses faiblesses les plus nobles, dont l'amour. Il vaut donc la peine de s'accrocher pour profiter des conclusions de la dernière heure, sans parler de la présence superbe et du jeu idoine de l'actrice russe "virtuelle". Un film de science fiction à mille lieux d'un "Planète interdite" pour l'action ou le réalisme, mais très intéressant pour le débat philosophique se déroulant dans une atmosphère de déliquescence qui a du en son temps étrangement contraster avec la croyance en un meilleur avenir, aussi bien esquissé par le rêve américain que par l'utopie soviétique.
De tous les films de Tarkovski, "Solaris" en est peut être le moins sensitif, le moins majestueux, le plus glacial : le cinéaste dépeint les tourments de l'âme et l'incapacité d'oublier avec une austérité peut être jamais atteinte dans son œuvre. Une fois de plus, l'intelligible s'oppose au sensible, la raison aux impressions : mais le point de vue de Tarkovski se fait ici particulièrement pessimiste en ce que la confrontation à la réalité est particulièrement rude, condamnant l'Homme (le scientifique submergé par le spectre de sa défunte épouse) a subir indéfiniment ses douloureux souvenirs. La beauté intrigante de la mise en scène impressionne par ce qu'elle renferme en densité psychique, faisant cohabiter de façon troublante le réel désincarné et un univers rempli de fantasmes, glissant vers un peu vers un onirisme toujours plus froid et désespéré ...
Une œuvre intrigante qui par bien des aspects séduit. C'est toute la volonté de Tarkovski – ce génie que l'union soviétique a éreinté – de faire du cinéma un art. Compte tenu des bâtons dans les roues (Tokyo qu'il ne pourra filmer qu'après l'exposition universelle entre autres), c'est bele et bien un chef d'œuvre que l'exigent russe a produit. Immense.
Solaris est un film lent mais intéressant. Sa dimension mystique laisse beaucoup de place à l'imagination. Bien qu'il s'agisse d'un film de science-fiction, Andreï Tarkovski a orienté son oeuvre vers la réflexion, beaucoup plus que vers le divertissement, avec une absence presque totale d'effets spéciaux. Sur certains aspects, on pourrait le rapprocher de 2001, L'Odyssée De L'Espace de Kubrick. Le voyage spatial est là aussi un prétexte à une réflexion sur la conquête spatiale, sur l'existence et sur l'Homme. Néanmoins, bien que la réalisation soviétique soit tout aussi complexe et exigeante, elle semble plus stricte (et cohérente) dans son interprétation et moins énigmatique.
Exceptionnel, c'est le mot qui définit ce chef d'œuvre signé, une fois n'est pas coutume, de la main d'Andrei Tarkovski. Il nous narre une impossible histoire d'amour, portée par des interprètes exceptionnels, qui répond de façon plus que convaincante au très surcote 2001, l'odyssée de l'espace de Kubrick. Et il va sans dire que l'œuvre du Russe est nettement supérieure à celle de l'américain.
Excellent... Un film qui laisse sans voix. Andrei Tarkovski signe un film subversif, tres puissant et tres intelligent. Une analyse du monde, de l'espace, de l'homme... Une œuvre d'une intensité incroyable, qui propose des idées et des images fascinantes et tres intrigantes. Une réflexion sur la vie qui ne laisse pas indemne, la mise en scène est de qualité et le scenario superbement maitrisé. "Solaris" est bien plus qu'un film de science-fiction, c'est une des références les plus notoires en matière de métaphysique au cinéma.
Tarkovski nous livre très certainement ce qui est un pilier de la science-fiction, et qui fut source d'inspiration pour beaucoup de films ensuite. Loin des questions technologiques auxquelles s'interrogeait Kubrick dans 2001, le cinéaste s'interesse plutôt à l'homme, à ses sentiments et à son comportement face à la mort d'une personne proche. Le film se scinde en deux parties, la première sur Terre nous offrant parfois des plans dont la beauté est à damner, introduisant la planète Solaris et le mystère régnant autour. La seconde partie se déroule sur Solaris et aborde une véritable réflexion métaphysique. Un film très intelligent, magnifiquement interprété, aux dialogues riches mais auquel je reprocherais quand même quelques scènes qui s'étirent inutilement. Après la mise en scène reste très soignée, nous offrant quelques beaux plans séquences. On fera impasse sur quelques effets un peu ratés, après tout le film n'est pas tout neuf et il serait grossier de le comparer à 2001 dans toute sa longueur, Solaris reste un film unique, que j'apprécierais peut-être davantage en le revoyant plus tard, mais à la profondeur véritablement appréciable.
C'était l'oeuvre qu'Andrei Tarkovski pour laquelle avait le moins d'estime dans sa carrière et pourtant pour moi c'est son meilleur film. Celui qui va le plus droit au coeur. Considére comme le pendant russe, et donc du bloc communiste en pleine Guerre Froide, du "2001" de Stanley Kubrick, les deux oeuvres sont pourtant considérablement différentes l'une de l'autre en particulier sur le plan émotionnel. L'une affiche volontairement une distance froide alors que l'autre joue sur une belle et très émouvante profondeur humaniste. Pour ce qui est de la réalisation, on peut parler de quasi-perfection à tous les points de vue au niveau de la photographie, de la composition des images, des décors, de la musique (l'obsédant et sublime ""Ich ruf’ zu dir, Herr Jesu Christ" de Jean-Sébastien Bach" !!!), du son, des effets visuels et de la direction d'acteurs que ce soit à travers l'interprétation magistrale de Donatas Banionis ou celle déchirante, attachante et envoûtante de Natalia Bondartchouk dans le rôle de l'amour ignoré et à jamais perdu. Absolument profond, inspiré, poétique, pour moi le sommet de la carrière de Tarkovski, un des meilleurs films russes de tous les temps, une des meilleures oeuvres de SF et un film défitivement fondamental et incontournable. Eh oui, tout ça à la fois...
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3,0
Publiée le 27 juillet 2013
C'est le cinèaste soviètique Andreï Tarkovski qui, avec "Solaris", donne au thème de la conquête spatiale et d'un autre univers un souffle nouveau! Mais, voulant faire de cette adaptation du romancier polonais Stanislas Lem, "l'anti 2001", Tarkovski s'attache moins à la technologie et à la dimension mètaphysique de l'aventure spatiale qu'aux problèmes moraux restant posès à l'individu confrontè à l'èvolution de la science! Couverte par un ènorme cerveau vivant qui envoie aux humains de l'expèdition des souvenirs matèrialisès, la planète "Solaris" rejette ces savants du futur dans les dèdales complexes du passè, de la mèmoire, du subconscient et de la mauvaise conscience: Proust et Freud sont aussi de ce voyage au centre de soi-même en même temps que de l'univers, où la psychologie et l'âme humaine gardent une place primordiale dans cette vision de l'avenir qui souligne la nècessitè de prendre en compte le passè. "Solaris" est un film qui a donnè un nouveau ton au genre, indiscutablement, accueilli avec une certaine rèserve en Union soviètique...
Vue comme l'anti-2001, Solaris est enfaite assez éloigné ce dernier. Pour ce qui de la comparaison et pour ce ça soit clair, il n'arrive pas à la cheville du Kubrick ( personne n'y arrive d'ailleurs dans le genre science-fiction ). Pour qu'il est du film a lui-même, d'abord c'est lent très lent, c'est contemplatif mais c'est beau très beau. L'écriture est d'une énorme intelligence, c'est clairement le point fort du film, mêlant plusieurs sujets métaphysique ( sur l'amour, la mort, le lien des deux, et aussi sur l'isolation, la peur, la conscience, ect ... ) de début à la fin c'est des questions et encore des questions. Les décors et les effets peut cependant parait kitch mais contribue énormément à l'ambiance qui est juste intriquant et même gênant. Un film spécial.
Je n'ai vu que l'original Solaris celui de Tarkovski. La version américaine a l'air trop conventionnelle. C'est un film qui m'a plu malgré sa lenteur et ses absences d'actions.
Il m'a retourné, carrément. J'ai été particulièrement touché par la manière dont Tarkovski aborde la nostalgie et le manque d'une personne décédée. j'ai moi même perdu ma grande soeur il y'a quelques années, et ce film a rajouté du poids dans mon deuil, ça a, et c'est toujours très dur de vivre avec. J'ai totalement transposé l'histoire dans ma vie personnelle. Ce métrage m'a vraiment fait découvrir (il aura fallu ça) que je reverrai jamais ma soeur défunte, elle n'existe plus, du moins elle n'apparait plus à mes sens. Franchement, je trouve ce film grand, un vrai brainstorming émotionel, du moins c'est ce qu'il m'a procuré !
Solaris de 1972 est un peu moins envoutant que la version de 2002, plus philosophique, plus lent et possède une fin sans ambiguités. Je préfère la version de Soderbergh qui va plus rapidement à l'essentiel sans pour autant déformer le message et qui ne laisse pour le coup aucune ambiguité sur la beauté de l'actrice dans le rôle de la visiteuse ! Globalement j'ai été un peu deçu car je m'attendais plus à de la SF qu'à du fantastique. Un classique peut être mais qui a drôlement vieillit.