Joli film, mais le livre serait plus judicieux. A réserver aux paresseux de la lecture. Terrible de constater que l’imprégnation d’une pensée commune (politique), déteint de façon subliminale sur le cinéma Russe. Ce cinéma, au travers de son réalisateur, associe alors l’Homme (en général) à sa pensée commune (Aïe), dans un message à l’intention du monde entier, naturellement, par le biais de la plus jolie et universelle enveloppe : soit l’Amour. Il y a là quelque chose de suspect ou trouble. On ne parvient jamais à dissocier l’esprit Russe, d’une pensée mise en commun. Eux non plus manifestement n’arrivent pas à s’en détacher et parlent au nom de tous, et mettent leur problème, en commun. SOLARIS. Décidément, aucune de ces versions ne parvient à me séduire. Je préfère éviter de parler de la version de 83 qui m'a légèrement trop agressé visuellement. Cette version là (72) est à l’opposé, mystico-reposante, léchée visuellement, mais dotée d'une solide ambiance froide (Russkof?) et les 2H45 n'arrange rien à cette éternelle question : qu'est-ce que la vie?, le bonheur?...blablabla..Certes, cela flatte l'imagination. Quoique. Il manque cruellement d'imagination ce film, puisque tout est montré, visualisé, décortiqué, analysé, démontré. On en vient presque à regretter des scènes de nu, réelles, revigorantes, humaines, de l'émotion. Au lieu de cela, le personnage traîne sa carcasse peu avenante en transpirant longuement, se plaignant, remontant en permanence en sa petite enfance, ses parents, etc.. Oh, bien sûr, il y a une philosophie (devrais-je dire une morale) en guise de conclusion à la fin ce film beau (et interminable), mais cela n'efface pas les très longues séances de canapé chez le psy concernant l'être humain (en général), sa quête de l'amour, à quelque distance de la terre. L'AMOUR, vu par les RUSSES, à des milliards de kms de la terre. Ils vont le chercher un peu loin et passent le plus clair de leur temps à le zigouiller. Vu l'ambiance glacée du film, cela manque sérieusement de vodka, qui irait pourtant assez bien avec le glacé, et les dérideraient un peu. Ces chérubins russes frisent tout simplement la déprime et l'amour en est réduit à des fantômes, des hologrammes très collants puisqu'on les jette par la fenêtre et reviennent par la porte. En résumé : si tu es un fantôme (créé par un souvenir de scientifique russe qui s’ennuie mortellement) et que tu regrettes amèrement cette condition (on te comprend), regarde ce film pour trouver le moyen absolu de disparaître et te suicider. On va ainsi t’énumérer mollement tous les moyens pour disparaître. Le plus sûr (pour nous) étant ‘Rewind’ et ‘Stop’. Radical. Pas rancunier : 5 étoiles pour le travail impressionant, mais ce n'est pas un encouragement à vous suicider à votre tour.