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    Solaris
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    114 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 février 2017
    Une oeuvre de Science-Fiction qui porte la marque des grands, tant son scénario est profond, nébuleux, et enrobé par une réalisation qui accuse certes son age (1972), mais qui ose aussi transgresser les habitudes visuelles avec de nombreuses scènes étranges, étirées en longueur ou incompréhensibles au premier abord mais qui distillent un vague sentiment d’étrangeté et de poésie, et des effets franchement osés. Sur le fond, il y a encore plus à dire sur ce séjour dans une station spatiale qui, par des manifestations surnaturelles, repousse les limites de la science, et qui offre un terrain de jeu parfait pour Andrei Tarkovski, entre mystère et dialogues philosophiques bien sentis. L’ensemble monte en puissance au fur et à mesure que les minutes passent, et se révèle particulièrement fascinant !
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    63 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2009
    Presque trois heures de Tarkovski, c’est sûr, il faut être prêt à assumer. Mais le film le mérite bien. Comme "2001, l’odyssée de l’espace", "Solaris" aborde la conquête spatiale en la plaçant en parallèle avec l’exploration intérieure de l’homme. Monolithe ici, Océan de Solaris là : l’infini du cosmos est d’abord celui de ses abysses personnelles, une rencontre avec le mystère, avec l’insondable. Les hublots de la station spatiale sont des miroirs qui renvoient aux personnages leurs propres fantasmes, leurs interrogations, leurs douleurs. Pour Chris Kelvin, le personnage principal, la quête scientifique incarnée par ses collègues Slaoute et Sartorius s’efface vite devant la quête du sens de la vie et le regret de sa femme disparue, que l’Océan lui renvoie dès son arrivée. Plus sobre que Kubrick (ses moyens sont aussi bien moindres), Tarkovski n’en est pas moins un maître. Caméra souveraine dans la lenteur de ses déplacements, beauté des décors y compris dans les détails des accessoires, utilisation magistrale de la musique et des bruitages (la traversée en voiture de "la ville", Tokyo), ellipses et enchaînements inattendus... Bien plus qu’un trip intello-spatial, "Solaris" est une expérience sensorielle planante, à l’image du choral-prélude de Bach qui le scande: intimidant par la rigueur de sa composition, sa hauteur de vue et son apparence lisse et géométrique, mais d’une humanité poignante et d’une indicible mélancolie. Une leçon, à côté de laquelle le remake récent de Soderbergh, pourtant pas honteux, fait pâle figure.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 avril 2019
    Un chef-d’œuvre plus accessible grâce aux traductions, le film se vaut d’abord dans le visuel photographique travaillé par la mise en scène du cinéma iconographe russe, dans un premier temps de réflexion contemplative. Suivant ce scénario de nationalité soviétique, intrigué par la grande révélation au nom de la science humanitaire, de cette planète « Solaris », à des années lumières du sytème solaire connu de l’humain. En compétition avec l’astronaute américain -2001, l’odyssée de l’espace- qui consista à se frayer sur le chemin de sa station orbitale du grand vide, d’une machine ordinateur au cerveau électronique relié devenu incontrôlable. Cette puissance terrienne bipolaire rivale lui répond d’une certaine manière, en y installa sa base spatiale dans cette lointaine contrée galactique, la première durée sur Terre vienne les explications métaphysiques troublées. Ils font une découverte inimaginable par ses scientifiques cosmonautes chevronnés, et dépassant l’entendement de la connaissance humaine sur la question du cosmos phénomène. C’est une planète « esprit », une intelligence extraterrestre l’a peuple, et ne ressemble en rien à la représentation populaire du physique, ce ne sont pas des « Aliens » ni des « Greys ». Ceci prenne l’immensité de cet océan protoplasmique, aussi ancien que les vestiges datant de l’antiquité, remontant beaucoup plus haut chronologiquement qu’est la formation solaire immémoriale. Plongée dans son atmosphère nuageuse, est tracé au dessus de sa surface abondante d’eau, des lignes apparentées à l’irréel, des tourbillons volontairement inconsistants, la spirale mystérieuse planétaire. Les experts soviétiques en déduisent qu’un monstre vit sous les mers et pourtant, ce ne serait le cas, « Solaris » est une entité cosmique à part entière, l’âme consciencieuse difficile à saisir pour les rescapés téméraires qui continuent à s’aventurer tant bien que mal, les soucis personnels et intimes les submergent de mélancolie profonde. Mais pas pour « Elle », qui saisit l’essentiel, l’apparition de souvenirs immuables recréer est son pouvoir vertigineux. Ça peut les faire peur, les îles terrestres artificielles pour les mettre à l’aise inquiète, le confort de leur pays natal, la mère patrie de l’enfance pour mieux les contrôler entièrement, ce corps et l’esprit. La solution B extrême pour entrer en contact avec quelque chose s’approchant de l’aspect moral, le déroutant désespéré pour les érudits frustrés. Le docteur passait par là tout comme ses confrères par besoin de savoir, l’instruction d’une vie vient l’amour, ne peut être attraper de plein fouet par ce passée accrocheur, à le vivre inlassablement en une magnificence du drame romantique terriblement émouvant. L’effrayante épouse revenante, le tourmente encore et encore en une résurrection presque philosophique, la régénération cellulaire copie est immortel pour les mortels étrangers, un vent glacial refroidit les lieux sans souffle. « Ces visiteurs » à l’intérieur de la station, captivent les russes en les emprisonnant par le simple psychisme exercé, une abstraction de leur monde existentiel, le surréalisme dans tous ses états. Le lunatique agit sur leurs humeurs, qui n’est pas sans rappeler la terre et son satellite lunaire agissant par son attraction distorsion de l’espace temps, une influence astronomique peignant sur son océan bleu remplit de mysticisme dessinée en vague. L’héritage sur le cinéma américain après l’onirisme du vaisseau spatial de Stanley Kubrick, sur celui de James Cameron et son ambitieuse œuvre pharaonique -abyss 1989. L’E.T intelligent être constitué en eau de ver sous-marin prend forme miroir, à travers le reflet de l’original, on ressent à ce moment d’où vient l’idée entre les deux chef-d’œuvre, venu au commencement d’Europe de l’Est, la littérature de la Pologne le transmettra à la Russie du cinéma, enfin les États-Unis après la « Guerre Froide ». Ainsi soit remis à sa juste valeur le remake de 2002, selon son collègue modifiant quelque peu le scénario au niveau technique, avec la bénédiction du gouvernement d’origine de la plus belle histoire de science fiction littéraire qui me parle. Au même titre que les thèmes du romancier Philip K. Dick, romance contrarié, transformation, fusion, irréversible point du non retour, une planète esprit libre atypique de l’observation expérience, sait retenir par l’obsession en ses mains spirituelles, le paysage envahissant immergée.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 avril 2014
    Moon (3.5/5), 2001 : L'odyssée de l'espace, Gravity, Sunshine (4/5) ; autant d'exemples jetés pêle-mêle sans que je prétende ici les comparer en aucune façon, mais qui prouvent en tout cas que le film spatial est un sous-genre de la S-F qui me plaît particulièrement, tant pour ses prouesses techniques que pour ses uniques incursions métaphysiques, qui profitent souvent à fond de l'inconnu, de l'opacité, de l'apparente transcendance que peut représenter l'immensité spatiale. Ici, Andreï Tarkovski délaisse la recherche du spectaculaire (j'en viendrai à la mise en scène plus tard) pour verser à fond dans le film auteuriste à la 2001, à qui il représente en quelque sorte une réponse soviétique, bien qu'au fond, il me paraît déplacé de voir en Solaris un métrage russophile tant il se veut universel dans sa recherche philosophique. Pour en dresser une rapide esquisse, Solaris est une planète nappée d'un océan quasiment pourvu d'une conscience, et même capable de la faire partager... voilà qui est prétexte à une recherche sur la perte amoureuse, sublimée et étayée par plusieurs réflexions ontologiques accessoires. Quoi qu'il en soit, le propos est d'une opacité rarement vue - le film est peut-être l'un des moins accessibles que j'ai vus à ce jour - et on peut sans mal s'agacer de sa tendance à l'étirement, qui m'évoque pourtant quand même quelque part très bien l'impression de distorsion temporelle que l'imaginaire collectif se plait parfois à imaginer dans un voyage spatial. Le film est également sauvé par son hypnotisme, assez déstabilisant et en tout cas totalement accaparant. Les plans sont longs, la caméra peu mobile fait souvent sortir les comédiens du champ, conférant une force apathique paralysante à l'ensemble ainsi qu'une certaine impression de mystère. Dans un genre très différent de 2001, c'est peut-être aussi virtuose. L'ambiance d'étrangeté est renforcée par une grande sélectivité sonore qui génère un monde de sons surprenant, tant ceux-ci sont rares et appuyés quand ils parviennent l'oreille. De plus, la parcimonie dans l'utilisation de la bande-son fait d'autant mieux ressortir les notes du grand J.S. Bach quand elles sont jouées, rendant par exemple la scène d'apesanteur encore plus marquante. Enfin donc dans la forme, Solaris est si fin et si peu commun qu'il se dérobe sans mal au décryptage, et comme dans son scénario, possède une richesse pas loin d'être impénétrable mais parfaitement palpable. Initialement, je pensais noter 2.5/5. Après un jour de réflexion, j'en suis maintenant à me demander si un 4 ne serait pas préférable, tant Solaris est certes exigeant, harassant même, mais tellement riche et unique qu'il en devient sans doute un must. Bref, s'il n'est pas à mettre entre toutes les mains, je suis quand même bien content que Solaris soit tombé entre les miennes.
    ygor parizel
    ygor parizel

    241 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2012
    Une oeuvre étrange et intelligente, dans un style souvent contemplatif. Film de science-fiction adulte et fable philosophique, les longs plans et le rythme peu élevé peuvent refroidir certains. La fin se fait un peu attendre dommage.
    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    120 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mars 2020
    Première incursion dans la filmographie d'Andreï Tarkovski.

    Un film aucunement à la hauteur du grand "2001 : l'odyssée de l'espace".

    La mise en scène ne m'a rien évoqué, la lenteur ne sert même pas à installer une atmosphère particulière, il n'y a aucune tension, très peu de suspense...
    Les quelques plans contemplatifs n'apportent rien au récit malgré la photographie très soignée.

    Certes, ce n'est pas un space-opera comme le film de Kubrick, la dimension SF du film n'étant qu'un prétexte et une simple toile de fond pour la romance, le problème étant que la romance de "Solaris" n'a strictement rien d'excitante, aucun piquant, aucune intensité ni puissance émotionnelle... Les acteurs semblants complètement amorphes et les dialogues insipides...

    J'attendais de ce classique au moins un côté cryptique/mystique pour exercer un pouvoir de fascination et réflexif sur le spectateur mais même ça le film ne semble pas l'avoir entreprit, ou du moins pas assez bien mis en valeur.

    "Solaris" n'est même pas difficile d'accès, j'ai le sentiment qu'il n'a juste pas grand chose à proposer ni à dire de pertinent sinon une banale réflexion sur le rapport à l'être aimé. Le fait que Tarkovski trouve "2001" stérile après avoir pondu ça me fait doucement sourire

    Quel dommage d'avoir une musique aussi belle et de ne pas s'en servir...
    Nico591
    Nico591

    46 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 février 2015
    Le penchant russe de "2001" à ceci près que c'est un faux film de SF, Tarkovsky a volontairement éludé tout ce qui a trait à la science fiction pour accoucher d'une œuvre contemplative et minimaliste qui parle de deuil qui n'a pas grand chose d'attractif.
    Film russe oblige tout y est austère, acteurs compris, et rien n'est fait pour attirer le spectateur, il y a des films comme cela où l'on accroche pas du tout au style du réalisateur malgré toutes les qualités intrinsèques que possèdent le film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 décembre 2011
    Pour son troisième film, Andrei Tarkovski passe à la science-fiction avec ce "Solaris", adapté du roman éponyme de Stanislas Lem. Il est remarquable de voir comment Tarkovski s'approprie l'histoire originale afin de retranscrire sa propre vision.
    Kris Kelvin, un psychologue, est envoyé sur une station d'observation orbitant autour de la planète Solaris, afin d'étudier le comportement mental des scientifiques présents.
    Amour, tel est le mot qui guide le film dans son ensemble. Cependant, Solaris démarre de manière assez "dur d'accès". La première partie est en effet extrêmement lente et pour ne raconter pas grand chose, si ce n'est la dépression mentale auquel est soumis Kelvin sur Terre. S'ensuit son arrivée sur la station et sa rencontre avec son ex-femme, morte quelque années auparavant, miroir de l'océan occupant Solaris par rapport aux sentiments de Kelvin.
    A partir de là, le film prend tout son sens et plonge le spectateur dans une grande réflexion à propos de la vie, la mort, l'amour...
    Tarkovski oblige, les dialogues sont d'une grande intelligence et les rapports qu'éprouve Kelvin auprès de la "résurrection" de sa femme sont est très bien développée. Le film, tel les vagues de l'océan occupant la planète, découle lentement au rythme d'une symphonie puis devient matière à brutalité.
    Avec comme grand thème: la condition humaine face aux regrets, à la mort.
    Malgré une première partie moyenne, la seconde rattrape l'ensemble, Tarkovski offrant à la fois au cinéma et aux spectateurs une des plus belles histoires d'amour et de réflexion.
    Pierre L.
    Pierre L.

    20 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2016
    En pleine découverte de l'Oeuvre d'un des plus grands cinéastes de tous les temps, je m'attaque donc à Solaris, le film qui, de premier abord, m'attirait le plus. Ne sachant pas trop à quoi m'attendre, je n'avais pas vraiment d'apriori, seulement qu'il s'agit discrètement d'un des plus grands films de science-fiction qu'il soit dans notre monde ; comme étant la réponse soviétique de "l'inégalable" 2001, l’Odyssée de l'espace de Kubrick. "Discrètement" lui va bien car il est vrai qu'Andreï Tarkovski fait sans conteste partie de ces grands au talent unique et aux ambitions débordantes, marquant ainsi de leur patte éternelle l'évolution du cinéma depuis ses débuts, mais cela sans une seule fois entrer dans exigences du show-business. Andreï Tarkovski a donc su rester un artiste à part entière tout au long de sa carrière.

    Enclenchant l'introuvable DVD (tout de même emprunté à la bibliothèque du coin), je commence enfin le film et mets en éveil tous mes sens dans les meilleures conditions possibles. Ce que j'en retiens principalement et en quelques mots sont ces longueurs, preuves d'une technicité véritable et propre au réalisateur. Non pas qu'elles sont lassantes, bien au contraire, ces longueurs nous permettent de nous laisser doucement mais surement absorber par cette ambiance ô combien indescriptible. Une ambiance unique, que l'on ne retrouve nulle part ailleurs et qui produit son effet. Car pendant tout ce temps, nous nous demandons où nous sommes et qu'est-ce qui nous a pris de nous lancer sur quelque chose de tel.

    Bien sur, le mot "longueur" est dénué du moindre sens tel que je l'ai décrit. Mais il suffit de le voir. Chaque prise doit durer en moyenne quatre à cinq minutes. Certaines doivent même dépasser les dix minutes. Tout ce temps devant un décor empli de sobriété mais à la fois d'une richesse débordante. La séquence des tunnels sur les voies de Tokyo, la contemplation d'une Solaris hypnotique, les souvenirs et regrets du héros, manipulé par cet astre... Un tout qui nous laisse de glace et nous perd entre le rationnel et l'irrationnel, le rêve et la réalité. On se retrouve bien là devant quelque chose d'intemporel auquel il en ressort en plus une sorte de mysticisme, mettant en éveil nos sens de manière totalement inédite. Une fascination naît dès les premiers instants et nous questionne sur nos propres tourments existentiels, développe notre imagination et alimente nos rêves et nos fantasmes. Tel est, je le pense, le but de son Oeuvre, et de ce film.

    Solaris d'Andreï Tarkovski est, en soi, un film impossible à noter. Il laisse le spectateur parfois perplexe à la fin de sa visualisation mais incite à la réflexion et permet une ouverture d'esprit et d'imagination telle qu'il n'est en aucun cas dédaignable. Sa complexité philosophique et sa perfection esthétique le qualifie d'emblée comme une oeuvre unique, munie d'une identité inimitable et irréductible, difficilement accessible. Tarkovski lui-même considère son film comme étant le moins réussi de sa carrière, tant ses enjeux sont complexes. Il m'a fallu environ six mois pour que je m'en fasse une idée précise. Et je surnage encore...
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    68 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 novembre 2014
    Un film exigeant, cérébral et d'une intelligence froide pas à la portée de tous. Tarkovski, dans son film sans doute le plus connu, nous livre une histoire assez fascinante et mystérieuse. A la fois mélancolique, profond et complexe le scénario se dévoile peu à peu autour des pouvoirs incroyables de la planète Solaris qui offre à tout visiteur l'occasion de revoir une reproduction des êtres aimés que l'on a perdu. Cadeau empoisonné aux implications philosophiques puissantes qui donne une histoire d'amour déchirante. Mais Tarkovski reste Tarkovski : point de facilité avec le cinéaste soviétique, une austérité maladive accompagnée d'une mise en scène difficile d'accès. La narration est neurasthénique, le jeu est pour le moins dans la retenue et le tout revêt un pouvoir soporifique presque immédiat chez moi. Le mystère et la fascination autour du film m'ont fait persévéré mais il faut l'avouer, on reste souvent perplexe devant cet objet austère qui se prend trop au sérieux.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 220 abonnés 7 513 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 novembre 2009
    Andrei Tarkovski adapte le roman éponyme de Stanislaw Lem et nous restitue un huis clos stellaire où réflexions philosophiques & métaphysiques viennent pimenter une mise en scène des plus contemplative qui soit.
    165 minutes de longs plans sinueux, avec ou sans dialogues, où certes, les images sont superbes mais où hélas l’ennui est inévitable ! De très bons acteurs, une qualité photo très travaillée et un script prise de tête car trop labyrinthique, voilà ce qui fait de cette œuvre, un film de science fiction marquant mais pas non plus mémorable, à contrario, on lui préfèrera son homologue Américain, réalisé quelques années auparavant : 2001 : L'Odyssée de l'espace (1968) de Stanley Kubrick.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    85 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mars 2013
    Une claque ! Ce film est immense dans tous les sens du terme. Ses personnages sont attachants, leur psyché explorée avec profondeur et réalisme, dans ce qui est pourtant un film de science-fiction qui n'en reste pas moins spectaculaire ! Si Тарковский souhaitait s'éloigner du "2001 : L'Odyssée de l'Espace" de Kubrick, son aspect métaphysique l'en rapproche finalement beaucoup. Dès le début et avant même qu'on ait un aperçu de Solaris, les promesses sont gigantesques, dans ce qui transparaît dans les dialogues entre les protagonistes. Le mystère est envoûtant dès les premières scènes, amères et mélancoliques (voir les scènes muettes en voiture). Et dès l'arrivée dans la base, on est submergé par l'étrangeté du lieu, son caractère oppressant et pourtant libérateur, comme un paradis et un enfer réunis. Les acteurs, psychologiquement torturés, sont tous exemplaires et impressionnants – notamment Наталья Сергеевна Бондарчук, qui interprète la femme damnée du scientifique –, et provoquent un violent impact émotionnel. De par sa profondeur, "Solaris" annonce déjà "Blade Runner", mais sa portée dépasse le cadre de la science-fiction. Un des meilleurs films de tous les temps, dont l'admirable conclusion est digne de rester dans les mémoires à jamais.
    Max Rss
    Max Rss

    198 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2019
    Le «Solaris» d'Andreï Tarkovski, lors de sa sortie a été considéré comme l'équivalent soviétique du «2001, l'Odyssée de l'espace» de Stanley Kubrick. Et pourtant, comparer les deux films ne serait pas forcément un raisonnement judicieux. En effet, celui de Tarkovski est une étude des sentiments humains, beaucoup sont abordés: la souffrance, la nostalgie du passé, l'amour perdu puis retrouvé, le thème de l'inconscient. Tout débouche sur des réflexions philosophiques auxquelles il est difficile de se raccrocher tant elles sont profondes, tant elles nous dépassent. Là où le "2001" de Kubrick était la démonstration de l'évolution de la technologie à travers l'Histoire. Et surtout, quelle était la maîtrise de l'Homme sur cette technologie en constante évolution. «Solaris» est une oeuvre vraiment à part, puisque l'élément perturbateur est un océan protoplasmique qui a la forme d'un cerveau et qui serait en plus une machine pensante et capable de toutes sortes de miracles. Le tout est filmé par une caméra qui contemplative qui ne laisse pas passer le moindre détail. Mais attention, c'est lent et c'est très long (160 minutes). Deux heures quarante au contenu vraiment très dur à saisir. Tarkovski nous propose une oeuvre à la fois riche, intéressante, complexe et parfois plombante dont la vision est une expérience cinématographique à ne pas manquer.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 7 juillet 2013
    Du Bruno Dumont en pire... Pas un plan, pas une idée de cinéma ne me tient éveillé dans cet objet. Celui de Soderbergh, au moins, ne durait qu'une heure trente...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 151 abonnés 5 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 août 2018
    Solaris c’est la partie du cerveau de l’homme auquel il accède par la connaissance. Ici ce sera la science.
    L’homme voit apparaître une personne disparue. Et cette venue lui fait réfléchir au bonheur. Est-ce que l’immortalité est le bonheur ?
    Chaque homme réceptif voit apparaître ce qu’il recherche au fond de lui.
    Mais qui en vérité recherche ce qu’il désire vraiment?
    C’est ainsi qu’on explique cette île. Tout le monde vit sur Solaris. Planète liquide, berceau de la vie. Mais qui en comprend la « substantifique moelle »?
    Tarkovski dit ne pas avoir aimé son film une fois terminé. Mais est-ce parce qu’il n’avait pas résolu cette énigme?
    Au départ, ce film franchement philosophique aurait pu s’apparenter à Malick de nos jours, mais au final il faudrait aller du côté de « je t’aime, je t’aime » de Resnais.
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