Si la première demi-heure peut encore susciter la curiosité, le reste du film est interminable. Il traine de multiples scenes qui n'apportent rien, truffés de personnages fades et de dialogues sans saveur. Quel interêt par exemple cette discussion pour savoir ou enterrer le doigt alors que toute l'intrigue et toutes les relations amoureuses ont été dénoués et que le spectateur prie pour enfin voir le générique ?
La comparaison avec Fargo s'arrete a la neige : ici pas de personnages loufoques, pas de situation délirantes...c'est la platitude complète ; on n'est pas si loin d'un documentaire sur la vie de la frontière autrichienne.
Voilà un bon film ovni rafraîchissant mettant à nouveau en scène le détective privé (ex-flic) Brenner déjà anti-héros de l'excellent et méconnu "Silentium". On le retrouve donc, toujours aussi désabusé, recherchant un peintre disparu dans une auberge sordide au coeur d'une vague campagne autrichienne. Joyeusement macabre et déjanté, avec un sens du grotesque calculé, "Bienvenue à Cadavre-les-Bains" installe une véritable atmosphère absurde et pesante mais toujours très ironique. Le réalisateur excelle à trouver des "gueules" et construit une galerie de personnages qui ressemble, sans en attendre l'excellence, à celles des frères Coen. L'intrigue policière est un prétexte à la froide autopsie d'une famille pas très nette mais ménage un suspense tout à fait honorable. A voir.
Si vous n'aimez pas l'humour noir trash, les personnages crados-pas beaux qui déjantent ou flippent grave, les virées glauques à la campagne, allez voir autre chose. Sinon, malgré une bonne demi heure de trop et une musique parfois assénée à coups de gourdin... le scénario au cordeau et l'originalité de l'ensemble méritent bien le détour.
On se prend au jeu de cette tragi-comédie décapante qui nous fait découvrir une Autriche bien éloignée de celle des cartes postales... Quelque part l'on retrouve dans ce film des "relents" le l'Auberge rouge... On se trouve très vite embarqué dans ce scénario imprévisible porté magistralement par des acteurs convaincants, parfois attachants et charismatiques. Un grand bravo à l'acteur qui a campé le role de l'aubergiste et qui vole la vedette au détective !
Comme il est beaucoup question de nourriture dans ce film, je dirai que je l'ai trouvé de très mauvais goût. Avec "Der Knochenmann", le bien nommé, je suis littéralement tombé sur un os. Murnberger, sérieux comme un pape du gore, filme son histoire sans humour, ce qui rend les plans choquants encore plus insupportables. Ou alors, l'humour est tellement tortueux qu'il faut voir le film plusieurs fois pour l'apprécier. Très peu pour moi, merci. On a droit à un cours bref, mais bien documenté, sur la chirurgie de la transsexualité. Avis aux amateurs. De plus, la narration est pesante et les temps morts nombreux. La dernière demi-heure m'a paru interminable, je me demandais si Murnberger arriverait à conclure. Et il conclut un peu n'importe comment. Les acteurs, manifestement choisis pour leur physique banal ou ingrat, défendent le film avec conviction. Mais il aurait fallu le ton sarcastique d'un Jean-Pierre Mocky pour que j'arrive à digérer ce ragoût peu ragoûtant. Evoquer les frères Coen à propos de ce film, c'est rabaisser à un bien piètre niveau les brillants auteurs de "Fargo".
La scène est quelque part dans l'Autriche profonde, mais à quelques kilomètres seulement de la capitale slovaque, Bratislava. C'est là que débute l'intrigue policière, qui part d'un chantage après une bagarre dans un bordel pour prospérer rapidement en véritable hécatombe. C'est Löschenkohl, grand recycleur de poulets devant l'Eternel, qui est aux commandes du massacre. Le flegmatique Brenner, devenu recouvreur de créances depuis "Silentium", à la recherche ici d'un mystérieux Horvath, va infléchir la trajectoire criminelle de l'aubergiste en s'éternisant dans son établissement. Plus que l'histoire, qui flirte autant avec le gore qu'avec le thriller, c'est l'atmosphère, unique, et les personnages, truculents, qui retiendront l'intérêt du spectateur : déjanté, oui, c'est déjanté, et même au-delà, désopilant façon humour (très) noir, quasi grandguignolesque - et c'est tout simplement irrésistible.
Les films autrichiens sont souvent peu singuliers. Avec les films de Michael Haneke ou le récent Revanche entre autres, on a droit régulièrement à quelque chose d'intéressant. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Petit bémol d'abord, la bande-annonce est assez mensongère. Elle semble annoncer un film mené tambour battant, sur un rythme effréné et très gore mais ce n'est pas vraiment cela. Certes il y a deux trois scènes un peu sanglantes mais cela tourne vite en humour très noir voir potache. On assiste plutôt à une enquête qui n'en est pas vraiment une ou quelques personnages assez truculents et sans trop de moralité jouent à des jeux plus ou moins dangereux. Le tout est bien fait, bien mis en scène et bien interprété. On souris souvent, on ris parfois, on détourne la tête un peu dégouté aussi donc quelques fois. Tout cela dans un humour noir deuxième degré mais qui aurait pu aller encore plus loin. En effet on reste un peu sur notre fin et on aurait espérer quelque chose d'encore plus délirant et de plus déjanté. Pas mal quand même pour passer un bon moment.
Une affiche legére et un titre peu engageant, on est surpris par ce thriller d'Autriche profonde.Je me suis régalé par ce suspens macabre. A Voir. Les 2H04 passent facilement Tous les ingrédients sont réunis pour faire un bon film on en redemande
Un film noir qui se passe en autriche,un boucher qui recycle, un enquêteur qui va de surprises en surprises, deux trois meurtres dans la neige, des disparitions, un mystère à élucider, des doigts coupés, des poulets hachés menus, pas mal d'ingrédients dans ce film qui s'octroie une bonne dose d'humour et qui est bien mis en scène, en tout cas on ne s'ennuie pas et les personnages du film sont pittoresques. A voir.
"Der Knochenmann" comporte une touche d'humour noir agréable et une intrigue qui échappe agréablement aux conventions, néanmoins la promo qui tentait de le faire passer pour une comédie déjantée a largement exagéré. Il s'agit avant tout d'un polar/thriller sombre mis en scène de manière professionnelle, qui évoque les histoires pas très nettes autour d'une curieuse localité autrichienne où plusieurs meurtres se succèderont. Le tout est donc moins décapant et novateur que l'on pourrait penser, mais suffisamment original pour s'apprécier sans mal.