Lesbian Vampire Killers est une comédie horrifique encore une fois assez décevante, moins réussi dans son genre que Transylmania par exemple, malgré un début clairement plus prometteur.
Les acteurs ne sont pas trop mauvais, dans le sens où ils ne surjouent pas comme c’est trop souvent le cas dans ce genre de film. Je pense surtout aux deux acteurs Paul McGann et James Corden, dotés des personnages les plus susceptibles de tomber dans ce travers. Après c’est clair, il ne faut pas non plus s’attendre à du vraiment bon. Visiblement ils s’amusent et leur plaisir est relativement communicatif, mais on ne peut pas comparer le duo de héros à celui de Pegg-Frost par exemple, clairement plus décapant. Coté second rôle il faudra surtout compter sur le physique des actrices, beaucoup trop nombreuses de sorte qu’elles se marchent sur les pieds et certaines ne trouvent pas leur place dans ce film d’1 heure 15.
Le scénario est inégal. Le film part bien, avec un coté Doghouse sympa, et il y a des gags simplistes certes mais pas désagréable. Faut aimer le lourdingue cependant. Le problème c’est qu’après 20 minutes le film n’a plus de souffle. Parodie poussive, répétitivité, manque évident d’humour, on sombre dans une sorte de trap-trap en forêt des plus inintéressants, que ne rattrape aucune vraies bonnes idées ou coup de poker. Le réalisateur transi a en effet dépouillé son film de tout gore, érotisme (même gentillet), faisant de son film un métrage terriblement quelconque face aux réussis Doghouse ou Shaun of the Dead.
Visuellement le réalisateur ne s’est pas forcé. Claydon a beaucoup de mal à donner de la dimension à son film, et il reste sur un travail techniquement trop simpliste, et pas assez audacieux. En fait Lesbian Vampire Killers donne vraiment le sentiment d’évoluer dans un petit téléfilm, et jamais dans un film qui pourrait concurrencer ses principaux rivaux britanniques. En gros Claydon est gentillet, et ce ne sont pas les quelques effets de style parfois pas mal placés cependant qui changeront cette impression. En revanche bonne photographie, travaillée et plaisante, avec des effets de couleurs originaux bien qu’un poil linéaire. Les décors eux ne sont clairement pas à la hauteur. Les effets visuels restent honorables, et je dirai même que le film est plutôt une assez bonne surprise de ce coté là. On peut d’autant plus regretter l’absence cruelle d’effets horrifiques. Quant à la bande son, passable, elle ne retient pas l’attention outre mesure.
En clair Lesbian Vampire Killer est un film pas très plaisant, qui comme trop de métrage, pense qu’il suffit d’un titre ou d’une idée transgressive pour transgresser. Non, il faut pousser l’idée, il faut la creuser, au risque de passer pour un gros misogyne ou un « clichetonneur » en série, mais il faut y aller. Là c’est juste timide, ni plaisant pour l’amateur de comique, ni pour celui d’horreur, encore moins pour celui qui espérer un peu de chair dévoilée. Bref, les publics visaient par ce métrage. 1.5.