Derniers Avis sur Shock

Un très bon film d'horreur, d'épouvante italien de Mario Brava. Terrifiant, brillant. De l'horreur à l'ancienne.

Dernier film de Mario Bava pour le cinéma (il coréalisera encore La Venere D’Ille avec son fils, Lamberto Bava, pour la télévision 3 ans plus tard), Les Démons de la nuit (également connu sous son titrre original : Shock) adopte un aspect visuel plus réaliste conforme aux succès du cinéma horrifique de cette époque. Cependant, même s’il abandonne le baroque qui le caractérisait essentiellement, Mario Bava (et éventuellement Lamberto Bava, qui aurait peut-être dépassé ses postes de scénariste et d’assistant-réalisateur) clôt sa carrière cinématographique sur une belle réussite. En effet, si son style est épuré, il n’en est pas moins angoissant : il a l’intelligence de prendre son temps en développant ses personnages et en installant petit à petit l’angoisse (par des regards d’enfant, une lame trouvée entre les touches d’un piano…). De plus, pour ce film traitant de thèmes horrifiques flottant dans l’air du temps comme l’enfant maléfique (Rosemary’s baby, L’Exorciste, La Malédiction) ou la folie (Répulsion), Mario Bava bénéficie pour une fois (cela n’a pas toujours été le cas par le passé hélas) d’excellents acteurs d’où on peut dégager Daria Nicolodi (qui vivait à l’époque avec le disciple de Bava, Dario Argento) et le petit David Colin Jr., excellent pour son âge. De plus, le film est renforcé par l’excellente musique du groupe I Libria (où se trouve Walter Martino qui venait de quitter le célèbre groupe Goblin, auteur de la bande originale de plusieurs films d’Argento) composant notamment l’angoissant thème proche d’une comptine pour enfant. Cette conjonction de talent permet donc à Mario Bava d’offrir un magnifique chant du cygne cinématographique d’un réalisateur à la carrière inégale mais fondamental dans le cinéma de genre de la seconde moitié du XXème siècle.

Une maison hantée. Un enfant aux comportements étrangers. On a tous les ingrédients d'un film d'horreur lambda. Et bien que Shock reste une série B pourvue de peu de moyens, il faut admettre que le film est plutôt bon. Il a vieilli bien sûr (on pense en particulier à la bande son) mais il rest très efficace. Quelques scènes donnent une belle frousse et l'angoisse monte crescendo. La fin en particulier est assez réussie. Un film qui plaira tout à fait aux amateurs du genre.

L'ultime film de Mario Bava qui sans doute lassè de voir Dario Argento lui repiquer la plupart de ses trucs, livre à la fois une contre-attaque radicale sur le front du giallo finissant, et sa contribution au thème de la possession enfantine, alors en pleine vogue dans les seventies! Dans "Schock" ("Les dèmons de la nuit" en français), le cinèaste italien n'hèsite pas à trop en faire! La narration fonctionne à deux niveaux, suivant qu'on opte pour la dèmarche auto-punitive de la mère ou la possession rèelle de l'enfant par l'esprit du mort! Dès lors, le père Bava jubile de cette ambivalence et accumule quelques scènes allègoriques èmotionnellement fortes! Pas le meilleur film du rèalisateur parce que inextricable mais c'est un Bava à dècouvrir...

Déstabilisant, choquant, terrifiant, extrême, violent, le film de Mario Bava épouvante le spectateur du début à la fin. Le réalisateur italien choisit une actrice hors du commun et c'est bien le cas de le dire car cette actrice, Daria Nicolodi, épouse de l'autre maître de l'épouvante et ami intime de Mario Bava, Dario Argento, a également rédigé le scénario avec son mari d'un classique de l'épouvante sorti la même année que celui-ci, "Suspiria". Le cinéma est souvent une affaire de famille et il en résulte autant dans la réalité que dans "Shock". Mario Bava dirige ce film avec aisance et installe comme à son habitude une ambiance glaciale et malsaine dans laquelle il se produit de multiples évènements pour en arriver à une conclusion logique dans sa construction très bien échafaudée et tellement glauque que le spectateur demeure figé un bon bout de temps dans un moment de paralysie et de terreur. Le réalisateur italien livre ici sa meilleure prestation, sa meilleure copie, son résultat le plus extraordinaire depuis ses débuts. La psychologie des trois protagonistes est très bien exploitée, le scénario est riche en profondeur, la musique, à la fois mélancolique et sujette à des transformations aussi extrêmes que son actrice principale, conduit à une intrigue singulière qu'il nous est interdit de révéler même au plus petit détail car chaque évènement, chaque rebondissement, chaque dialogue permet de développer l'intrigue et de l'amener là où l'on s'y attend le moins. Bava, très pointilleux, nous plonge ainsi entre réalités et confusions au point que l'on ne sait plus soi-même où donner de la tête. Alors il faut bien le signaler, ce long-métrage est un film très violent à la fois physiquement mais surtout psychologiquement, si vous achetez ce film et que vous avez des enfants, gardez-vous bien de le leur montrer car même un adulte éprouve des frissons, de la nausée, de la sueur froide dès qu'il a terminé de visionner ce film. Au final, Mario Bava réalise un film d'épouvante réussi en tous points, les effets spéciaux, les décors, les situations, les hurlements, tout est rassemblé pour que vous passiez une nuit blanche. Devant une telle perfection de tous les facteurs, on ne peut que saluer le réalisateur qui a pondu en cette année 1977 un chef-d'oeuvre du genre!

Un des tout derniers films d’épouvantes de Mario Bava réalisé avec son fils Lamberto. C’est d’une facture extrêmement classique dans son genre, au point de perdre un peu du style de son réalisateur, que ce soit dans le traitement chromatique (plus de couleurs chatoyantes…), ou dans l’absence des débordements surréalisants auxquels ses scénarios nous avaient habitué (Lisa et le diable), et d’être par moment prévisible. Mais il faut reconnaître que la réalisation est d’une redoutable efficacité et que la prestation de l’interprète centrale, Dario Nacolodi, est remarquable. L’histoire peut se lire comme une démarque du thème d’Hamlet. Le final n’évite pas tout à fait les débordements grand guignolesques, mais autrement c’est de la belle ouvrage.

4 etoiles bien merités pour ce film de Mario Bava. Un suspense haletant du debut à la fin . Ce film vaut avant tout le détour pour l’interprétation fiévreuse de son actrice principale, une Daria Nicolodi habitée par son rôle de femme tourmentée et qui est celui d’une femme qui, seule avec un enfant Marco, un garçonnet de sept ans devenu sournois et malveillant depuis qu’il réside dans leur nouvelle habitation ,un lieu où se produisent des phénomènes étranges, et s’en trouve psychologiquement très affectée.
Je le conseille à tous ce qui aime les films italiens d époque dans le style des Bavas ,Dario Argento etc...
Je le conseille aussi au amateurs :)

Ce film de Bava (collaboration avec le fils Lamberto) est un bon moment d'angoisse. Les plans sont travaillés et la bande son efficace. La prestation de Daria Nicolodi est à saluer.