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    The Terrorizers
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    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 694 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2023
    On ne présente plus Edward Yang, représentant majeur de la nouvelle vague Taïwanaise avec Hou Hsiao Hsien, qui à la différence de ce dernier passa une décennie aux usa avant de revenir sur sa terre de naissance.

    Son décès prématuré n'empêcha pas le realisateur de " the terrorizers" de laisser une fimographie de premier ordre, récompensée dans des festivals internationaux ( Locarno et Cannes ou son dernier opus obtint le prix de la mise en scène :"yiyi" (2000), sans doute son film le plus vu dans l'hexagone).

    Pourtant, " The terrorizers", son troisième film, peu diffusé sur le continent européen ( sorti en 1986, il ne fut projeté en salles en France qu'en 2011) malgré ses grandes qualités et son prix obtenu à Locarno.

    Edward Yang ( peut-être grâce à son expérience vécue à l'étranger) compris à quel point les changements techniques et la modernité allaient modifier les comportements personnels et les relations à l'intérieur du couple.

    Autour du portrait de trois couples ( l'un occupe tout de même l'axe central), c'est une photographie clinique de leur désagrégation intime, de leur solitude et de l'impasse dans laquelle leur existence se trouve plongée malgré eux.

    On ne peut s'empêcher de penser que Tsai Ming Liang ( représentant de la seconde vague Tawainaise et résident à Hong Kong) ne s'inspira pas de l'univers décrit ici par Yang ( lui-même sans doute inspiré par Antonioni) .

    Film admirable, d'une très grande maîtrise formelle, c'est un des fleurons de la filmographie de son auteur.

    Toutefois, il faut avertir le spectateur éventuel : " the terrorizers" s'adresse en priorité aux aficionados du cinéma intimiste et psychologique.

    Ajoutons que le titre du film renvoie aux tourments internes des personnages et doit être pris uniquement au sens métaphorique.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 329 abonnés 7 541 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 février 2012
    Inédit chez nous lors de sa sortie, ce n’est qu’à la fin de l’année 2011 que The Terrorizers (1986), "Kong bu fen zi" de son titre original, a pu bénéficier d’une exploitation (certes sommaire) dans l’hexagone. Ne vous fiez pas au titre, le film n’est en rien un thriller ou polar auquel on pourrait s’attendre, du moins si vous ne connaissez pas Edward Yang. Grand cinéaste de la "Nouvelle Vague taïwanaise", Edward Yang à qui l’on doit Yi Yi (2000) a réalisé ici un polar assez complexe tant dans sa forme que dans son contenu (si vous n’avez jamais vu les films de Edward Yang, vous allez être surpris). A trop avoir voulu rendre ses scènes incomplètes ou abstraites, le spectateur fini rapidement par lâcher prise, perdant le fil conducteur et finissant complètement par abdiquer devant une œuvre soit disant "auteurisante".
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    30 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2011
    Attention, ici on passe un cran au dessus. Avec une précision inspirée et plastique, Edward YANG compose une construction presque abstraite, sophistiquée en tout cas, mais jamais froide (tout juste vêtus, t-shirt en coton à manches courtes, caleçon, fenêtres ouvertes, voiles qui se soulèvent) joue avec les angles des immeubles modernes en verre, des réseaux urbains de circulations, des appartements, les séparations nettes, distribue les cartes avec une adresse tranchante, à nous de les saisir, de recomposer l'image diffractée pour se recomposer un jeu. C'est un peu comme rester subjugué devant le plan graphique d'une ville inconnue dans laquelle vous seriez jeté sans prévenir, fasciné par ses structures portantes, la beauté de sa complexité. C'est entendu : une carte n'est pas le territoire... rien n'empêche de jouer avec les légendes, les échelles, les fantasmes, les représentations, les fragments redécoupés, rapprochés, recollés... Informations délivrées une à une, successives, cadrées ; des images, des sons, un coup de fil, un coup de feu, un corps face contre terre, à même la rue, sur le bitume. Des policiers qui déboulent. Là le jeune photographe shoote une jeune fille aux cheveux courts qui se sauve par la fenêtre ; ce couple où la communication coince, tombe invariablement sur un os : d'un côté le petit médecin hospitalier qui convoite le poste de chef de service et sa femme, écrivailleuse frustrée, dont la parole fuite, dérive entre fiction et réalité. Vous tentez de relier, rapprocher, renouer, et peu à peu l'image semble se reconstituer... Et c'est là que vous vous rendez compte qu'il y a en fait peut-être des dimensions supplémentaires, voilées... que les récits ont peut-être été fondus, déformés, la réalité infiltrée, contaminée... insaisissable fétiche...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 novembre 2011
    J'ai vu le film à la cinémathèque française pour la retro Edward Yang, c'est vraiment une œuvre magnifique, pleine de poésie à la fois tortueuse et sentimentale. Ce film pose de nombreuses questions sur la mort, les relations entres les personnes, l'Amour à travers des portraits d'individus tous différents mais qui se retrouvent liés d'une manière ou d'une autre. C'est un film dans la même veine que Yiyi qui malheureusement n'a pas pu connaitre ce même succès...
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