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Nelly M.
95 abonnés
525 critiques
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5,0
Publiée le 29 juin 2009
Un nourrisson au regard pénétrant à côté d'une ombre en tchadri bleu... Alors qu'on nous bassine avec la burqa... Voir la guerre dans Kaboul, la polygamie d'un autre âge, ce pauvre mioche...L'espièglerie du cinéaste, le choix de l'acteur principal, un assez bel homme, font tout. Car Barmak Akram déroule la vie quotidienne à Kaboul à un moment où les Talibans avaient un peu relâché l'étau, depuis c'est pire... Style docu-fiction très agréable. Sont rapidement mentionnés les contrôles, couvre-feu, attentats-suicides (contrairement au film libanais "Caramel" qui gommait toute la guerre pour s'en tenir strictement à la légèreté). Des petits orphelins quémandent. Davantage d'hommes que de femmes dehors (pour le voile féminin, se remémorer le joyeux temps de la France profonde avec ses coiffes régionales !). Preuve du désir de vivre de ces populations qui ont tant souffert : de beaux fruits sur les marchés, les automobilistes sympathisent ou s'engueulent, la police ordonne de circuler là comme ailleurs... Ce bébé prénommé "Massoud" (!) tombe chez un chauffeur de taxi déçu d'avoir épousé la veuve de son frère, celle-ci ne lui donnant "que des filles" ... Au fond, il n'y a guère que le passage "ONG" qui fasse tache avec son intrusion du français, ces deux jeunes pâlichons aux allures d'étudiants en stage. Hormis cette parenthèse, il plane un réel bonheur de vivre malgré une situation inextricable... Décompression du chauffeur de taxi : faire voler des pigeons dans le ciel d'été sur sa terrasse, espérance... Ambiances veloutées des intérieurs le soir, sans électricité... Ils sont tous beaux... Les femmes, qu'on devine plus émancipées à une époque, jouent sur leur dépendance du bon vouloir masculin, le tchadri cette arme insoupçonnée... Le père nourricier reste libre de prendre une seconde épouse, à peine destabilisé par son propre père incarnant l'époque où l'instruction primait sur la débrouille.
Sortie le 22 avril et mal distribuée, cette co-production franco-afghane est à la fois un documentaire sur la vie à Kaboul et une fiction réaliste dont les ingrédients rappellent les plus belles réussites iraniennes. Le chauffeur de taxi qui recueille malgré lui un bébé dans sa voiture sert de fil conducteur (c'est le cas de le dire) à un voyage en apnée dans la capitale afghane, rude mais sans pathos, comme un road-movie circulaire qui capte à merveille l'air du temps à Kaboul. Mis en scène avec simplicité, interprété de façon convaincante, L'enfant de Kaboul ne sonne jamais "amateur" en dépit de ses faibles moyens. Un joli film, ceci dit sans condescendance aucune.
J'ai un peu hésité à aller voir ce film à cause des critiques contradictoires . En fait j'ai beaucoup aimé les personnages attachants et l'immersion dans la vie rude d'un peuple après la guerre. C'est drole et émouvant, les acteurs sont spontanés. L'histoire simple n'est pas trés crédible mais c'est un joli conte . Un seul mauvais points : les 2 français de l'ONG (ridicules !) à voir
Un film qui m'a touchée, émue, un film plein d'humanité. Le réalisateur réussit merveilleusement bien, tout au long du récit, à passer du tragique au cocasse, ce qui est très étonnant et très agréable pour le spectateur. L'acteur principal du film est tout bonnement magnifique, superbe (les autres interprètes également), et je ne mâche pas mes mots! Quelques "maladresses" viennent cependant ponctuer le récit; on en dit parfois "trop" avec des mots: certaines démonstrations verbales relatives au marasme dans lequel se trouve le peuple afghan est parfois de trop, me semble-t-il, il y a quelque chose d'un peu trop "pédagogique"... Et il est vrai que l'apparition de ces deux jeunes français appartenant à une OGN m'a dérangée (difficile à expliquer: cela m'a "transportée", paradoxalement, d'un récit très réaliste à un documentaire très fictif...). Je recommande vraiment à toutes et tous d'aller voir ce film, ne serait-ce que pour se rappeler de ce qui se joue à quelques milliers de km de nous. Ne serait-ce que pour le plaisir de ressentir ce que ça fait d'avoir été "soupoudré" d'humanité pendant pendant 1h 30....
Récit fourre-tout sur le quotidien afghan, trop dépendant d’influences médiocres et de codifications peu convaincantes. La présence d’un couple lénifiant de Français, représentants improbables d’une vague ONG, rappelle un peu opportunément que le film est une co-production de chez nous. Généreux mais d’une humanité maladroite, « L’enfant de Kaboul » ne jalonnera certainement pas de pierres blanches l’histoire du cinéma.
Film très sensible, très émouvant. Très jolie histoire servie par des acteurs impeccables. je vous le recommande plus que chaudement! barmak akram est sans aucun doute un réalisateur à suivre!