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weihnachtsmann
1 142 abonnés
5 123 critiques
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3,0
Publiée le 28 juillet 2015
Ce film a un petit défaut: c'est comme le "Canada dry". Ça a la couleur d'un film romantique, ça semble avoir le souffle de l'amour interdit, l'actrice ressemble à Ingrid Bergman, mais tout sonne faux. L'histoire est assez convenue mais elle est presque ennuyeuse. Il y a pourtant des moments assez beaux, des promenades sur la lagune ou quelques dialogues comme celui-ci: -va t'en (dit la femme à son amant) -je n'entends que ton cœur qui me dit de rester Il y a aussi la musique de Bruckner, la musique qui a inspiré à Visconti ses chef-d'œuvre, mais ici elle ne semble jamais être au bon endroit. Le couple ne dégage pas non plus une grande émotion malgré une fin toutefois flamboyante et tragique.
un classique de Luchino Visconti , qui n'a pas son pareil pour mettre le doigt sur les fêlures profondes allant jusqu'à explorer les limites de la folie , ici , celle révélée par l'amour et la passion de deux êtres que tout doit séparer mais qui y croient jusqu'à s'y perdre l'un et l'autre , le tout dans une mise en scène foisonnante et inspirée par le maître italien , alors à voir ...
Film somptueux d'une véritable beauté mais pourtant je ne peux pas dire que Senso m'ait réellement passionné ; je trouve que le couple Granger/Valli (cette dernière n'a pas tout à fait l'allure d'une aristocrate) manque d'alchimie à l'écran. Reste que Senso a une belle histoire et que cette romance cruelle se suit sans déplaisir. C'est quand même du beau cinéma mais auquel il manque la flamme qui vous étincelle.
La passion folle d'une comtesse italienne pour un officier autrichien ennemi. Un mélodrame à la fois lyrique et tragique, un peu bavard, mais servi par une mise en scène raffinée et une interprétation impeccable.
D'une délicate élégance dans la mise en scène cette romance historique appuie son aspect mélodramatique par une musique aux accents tragiques et l'interprétation emphatique d'Alida Valli dont le couple formé avec un intense Farley Granger évolue cyniquement voire cruellement. L'ambition épique de l'oeuvre échoue à convaincre à cause de la froideur qui en émane ainsi que de la voix off dispensable, à propension didactique, alors que la construction de la nation italienne initialement point de départ se fait prétexte à un exemple absolu de (triple!) déloyauté qui ironiquement ne nuit qu'à la coupable. De quoi mettre en garde contre l'amour absolu...et sa trahison!
Attention : expressionnisme ! Si Visconti est en avance sur un peu tout d'une bonne décennie, c'est en puisant dans un jeu d'acteurs passéiste, lyrique, qu'il va cette fois-ci donner l'expression des grands sentiments. Une manière très premier degré de communiquer la passion et ses affres, qui garde encore aujourd'hui à la fois les attraits d'une Renaissance revisitée et d'un cinéma ultraromantique.
Le passéisme des années 1950, ça donne un registre très vieilli, surtout quand ça explore le Risorgimento. Mais c'est à voir si on ne craint pas de voir une sorte d'opéra avec plus d'images que de musique.
La ressortie en salles de quatre titres de Luchino Visconti, permet de voir ou de revoir " senso" ( " sens" pour sa traduction française) généralement considéré comme une des réussites majeures de la filmographie du cinéaste (1954) et de l'âge d'or du cinéma transalpin.
Le scénario tiré du roman de Camillo Boito se propose de montrer l'enlisement amoureux des deux personnages principaux qui les conduit à leur destruction réciproque.
Portrait d'un couple adultère constitué d'un manipulateur et d'une victime de ses rêves, de ses fantaisies.
A l'origine le film dont l'action se déroule à Venise en 1866, lors des derniers jours de l'occupation autrichienne, devait s'intituler " Custoza" du nom de la célèbre défaite italienne. La volonté du cinéaste se heurta à la production et la censure et il ne parvint pas à imposer son choix.
Constitué de nombreuses scènes de dialogues au sein du couple illégitime ( ils sont écrits par Tennessee Williams et Paul Bowles - son livre le plus célèbre " un thé au Sahara" sera adapté plusieurs décennies plus tard par Bertolucci), Visconti regarde volontairement ses personnages avec distance, évitant toute possibilité pour le spectateur de s'approcher d'eux au plan émotionnel.
On ne saura d'ailleurs pas grand chose de l'union légitime de la comtesse Livia Serpieri, si ce n'est qu'elle mariée à un homme plus âgé qu'elle et doté de positionnements politiques à géométrie variable.
Ce portrait d'un couple névrotique, nauséabond au plan moral, sera repris comme prétexte dans "l'innocent" (1976) dernier opus du maestro.
Le scénario constitue de manière évidente, une critique sévère de la bourgeoisie, montrée comme décadente par son manque de rigueur morale ; finalement " Senso" est sans doute autant un requiem qu'un opéra ( le film s'ouvre sur une scène de " le trouvère" de Verdi).
Alida Valli actrice italienne d'extraction aristocratique (Alida von Altenburger de son nom véritable) est admirable dans ce rôle - sans doute son plus célèbre - qui restera dans l'Histoire du cinéma.
Sa beauté qui repose sur sa distinction naturelle et la perfection de ses traits - son regard est exceptionnel ( elle ne jouera jamais dans le registre de la beauté incandescente ou explosive comme beaucoup des stars italiennes du moment) participe à l'accomplissement de " Senso".
Certains critiques ( cf Jacques Lourcelles) préfèrent de beaucoup " Senso" à " Le guépard" ( palme d'or Cannes -1963), c'est dire l'aura qu'il véhicule encore aujourd'hui
L'amateur de cinéma du patrimoine se gardera de ne pas visionner ce titre, exemple parmi quelques autres, qu'on peut citer sans risque de se tromper, lorsqu'on évoque le septième art comme un art majeur.
On notera que le directeur de la photo G.R Aldo mourut d'un accident de voiture lors du tournage.
Ce n'est pas le film le plus connu de Visconti et pourtant il est loin d'être mauvais. Il résume très bien l'art du metteur en scène entre théâtre et cinéma avec un goût tout particulier pour le détail ( notamment l'éclairage). Le film a cependant vieilli et souffre de quelque longueur. A voir malgré tout.
Superbe film sur les excès de la passion amoureuse sur fond de lutte pour l'indépendance : une comtesse italienne patriote tombe amoureuse d'un jeune et beau officier autrichien, alors que la guerre fait rage entre les indépendantistes italiens et l'Autriche. Le film montre les ravages de la passion comme chez Racine, mais aussi le déclin de l'aristocratie comme dans le Guépard. Beaux décors et costumes, belle interprétation.