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lucyinthesky4
247 abonnés
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2,0
Publiée le 23 juillet 2010
Le sens de la vie pour 9,99$ est adapté d'un recueil de nouvelles de l'israélien Edgar Keret, également cinéaste (Les méduses, 2007), d'où l'aspect décousu de cette succession de saynètes sur la vie des habitants d'un immeuble de Jérusalem. La réalisatrice Tatia Rosenthal a choisi pour leur transcription à l'écran, outre le passage à la langue anglaise pour des raisons commerciales, d'en faire un film entièrement en « pâte à modeler ». Ceci dit le procédé, assez impressionnant techniquement, n'ajoute pas vraiment d'intérêt à la chose, on se demande quelle est sa plus value. En outre, il constitue la seule véritable originalité du Sens de la vie pour 9,99$ et son seul attrait tant le film nous accable par ailleurs de tous les clichés pseudo-existentiels typiques du cinéma indépendant américain : personnages marginaux et paumés, réflexions philosophiques de bazar sur l'absurdité de l'existence, dialogues lourdement ironiques... Certainement séduisant sur le papier, vous aurez compris qu'au final ce film choral aux ambitions philosophiques ne m'a pas convaincue et pour tout dire un peu ennuyée. Sa volonté affichée d'être cool voire trash (bien qu'il ne le soit aucunement, et n'aille jamais assez loin dans le malaise et la noirceur) fatigue rapidement alors même qu'on aurait pu s'attacher à quelques unes des figures qui traversent le film sans réellement le marquer de leur empreinte. On retiendra quelques beaux moments étranges et inquiétants, telle la transformation progressive d'un homme en gros machin mou et sans os. Mais la greffe entre réalisme (pesanteur de l'existence urbaine, scènes familiales, discrètes notations sociales) et surréalisme mou passe la plupart du temps plutôt mal. Le film de Tatia Rosenthal manque tout à la fois de charme, de cohérence et de profondeur.
Un très joli film original et touchant superbement animé où chacun est libre de son interprétation. Personnages attachants, univers onirique, décors et marionettes réussis, musique envoûtante, réflexion sur l'amour, l'avenir, la solitude, le choix, la famille, Le sens de la vie pour 9,99$ est un film profond et fort qui ne laissera personne indifférent. A ne pas manquer.
Au vu de la bande annonce je m'attendais a quelque chose de dynamique et drole car s'il n'y a rien a redire au niveau de la technique employé ni de la mise en scene ,la plupart des personnages m'ont semblés peu construits et le scenario finalement assez mou.En dehors de l'ange SDF et du petit garcon avec sa tirelire ,j'ai eu du mal a vraiment m'attacher a cette galerie de persos ,j'ai par contre apprecié le rendu graphique original ainsi que la jolie BO.
Un titre pour le moins accrocheur, et qui tient ses promesses. Dans un format moyen métrage, Tatia Rosenthal nous montre la vie d'un immeuble de Tel Aviv, animé grace à des petites figurines de pate à modeler. Le moyen est original, et donne vie à tous ces personnages pleins d'humanité, de doutes et de sensibilité. La réponse au titre est forcement subjective, et dépend de celui qui pose la question. Mais le sujet ne laisse pas indifférent, et on suit avec bienveillance ces petits êtres qui nous touchent et nous font sourire.
D'entrée, aussi bien par son côté absurde que par son esthétique des plus singulières, "Le Sens de la vie pour 9.99$" sait susciter notre intérêt et notre curiosité. Et il est peu dire que cette impression ne fait que se confirmer par la suite tant cet univers volontiers caustique peut se faire effrayant parfois qu'irrésistible à d'autres moments. Car il en fallait tout de même du culot pour nous dépeindre de manière aussi étonnante ce quartier de Tel-Aviv, saupoudré d'une louche de fantastique pour le moins bienvenue. De plus, cete galerie de personnages, tous assez bizarres et qui plus est servi par des dialogues de grande qualité, permettent à tout ce petit monde de prendre régulièrement une tournure inattendue, nous faisant aller à chaque fois de surprise en surprise, et cela pour notre plus grand plaisir. Dommage alors que la dernière partie se fasse c'est vrai moins piquante et même légèrement ennuyeuse, mais reste que l'oeuvre saura incontestablement marquer les esprits durant cette période cinématographique un peu terne. Une étonnante réussite.
Avoir choisi l'animation pour raconter cette histoire est un choix judicieux,car si il y a bien quelque point intéressant au film,il n'y a rien d'original et de très prenant.Et même pas mal de longueur,c'est la que le choix de l'animation est judicieux car avec des comédiens tout cela serait très mal passé.
Comme dans le bouleversant "Les Méduses", on retrouve dans "Le Sens de la Vie pour 9,99$" cette compréhension fine du dérisoire et de la cruauté de la vie, qui semble être la marque d'Etgar Keret, transcendée ici par des incursions réussies dans le domaine du fantastique. C'est d'ailleurs ce "tour d'écrou" fantastique qui justifie vraiment l'utilisation de l'animation sur un sujet aussi "classique" : en permettant un abandon plus facile de l'incrédulité naturelle du spectateur, en offrant à plusieurs reprises un envol vers l'imaginaire assez proche de ce que peut ressentir le lecteur d'un roman, l'animation, à la fois rudimentaire et incroyablement précise au niveau des expressions faciales, prouve une fois de plus sa capacité à porter de vrais sujets. On déplorera seulement le choix - car il ne peut s'agir que de cela - de la laideur (pour peindre la médiocrité quotidienne ?) des personnages et des décors, et on se laissera emporter par de nombreux beaux moments de délire cruel ou d'émotion sincère.
Véritable ovni dans le monde du cinéma et de l'animation, Le sens de la vie pour 9.99$ séduit tant par son aspect visuel que par les différents messages qu'il véhicule. De premier abord, nous pourrions le trouver quelque peu "naïf". Pourtant, s'il l'on y réfléchit bien, il n'est pas si loin d'une certaine réalité. En nous narrant un moment vie des habitants d'un même immeuble d'un quartier de Tel-Aviv, c'est l'histoire de millions de personnes qui nous est montrée ici : une personne âgé en manque d'attention; un quinquagénère en pleine crise identitaire et ses enfants, l'un au chômage en pleine quête "philosophique" et l'autre, agent de recouvrement et amoureux transit d'une top modèle; un étudiant qui ne grandit pas, et sa copine un peu trop adulte, mais aussi un SDF, un enfant, un chef sans pitié... Le sens de la vie pour 9.99$ fait donc le tableau d'une société dans laquelle chacun a ses propres problèmes et doit intéragir avec les autres et leurs problèmes. D'un point de vue purement cinématographique, nous pouvons noter la qualitée visuelle des personnages et des décors. Ces personnages, à première vue ideux, sont animés de telle sorte que leurs émotions ressortent clairement aux yeux du spectateur. Ainsi, petit à petit, cette animation va se faire oublier au profit des diverses histoires. Le montage va participer à cela. Chaque séquence va répondre à une autre séquence, soit au niveau du visuel, soit au niveau du textuel. D'ailleurs, il me faut faire mention ici des dialogues. Eux aussi semblent terriblement banales, mais sonnent justes, et au final, décrivent non sans un certain humour, une facette de nos vies quotidiennes. En définitive, sous des aspects simplistes et artisanaux, ce film nous fait véritablement réfléchir sur "le sens de la vie", sur notre mode de vie. Que faisons-nous, pourquoi le faisons-nous, où cela nous menne t-il ? Ce film ne n'apporte pas les réponses à ces questions, mais introduit une démarche réflective utile.
Comme tout type d'ouvrage de ce type en bonne partie une arnaque. Des tranches de vie décousues qui partent un peu dans tout les sens ; certaines avec un brin d'espoir, d'autres un délire malsain plus nombreuses. Pas grand chose à en retirer avec la meilleure volonté.
Un petit bijou d'humour noir. Caustique à souhait. Terriblement émouvant également. L'animation est très réussie et retranscrit à l'écran formidablement bien l'univers d'Etgar Keret. Une réussite totale. On attendait un film comme celui-ci depuis les derniers épisodes de Wallace et Gromit.
Bien que sa qualité graphique soit loin d’égaler les films des studios Aardman, cette animation en pâte à modeler s’avère être une bonne surprise pleine d’ingéniosité visuelle pour placer ses personnages dans des décors réalistes. Construit comme un vrai petit film choral, cette réflexion pleine de philosophie sur la quête du bonheur profite d’une poésie et d’un pur humour juif qui balance continuellement entre l’absurde et le cynisme. Ce film d’auteur novateur et audacieux, tourné en anglais alors qu’il est censé se dérouler en Israël, est un bon moment de fantaisie onirique qui se prend peut-être un peu trop au sérieux alors que la morale que veut transmettre Tatia Rosenthal à travers ses petites histoires imaginaires autour de personnages attachants est finalement peu convaincante.
"le sens de la vie pour 9.99$" est un film d'animation très joli, plein de poésie. Je ne suis pas fan du genre, mais cela m'a vraiment plu. Les personnages ont tous un lien, l'histoire est intéressante, les propos sont caustiques, drôles, émouvants, justes ... Une belle surprise !
Il existe quelques uns de ces films. Ceux où il ne se passe rien, mais où on sent quelque chose dans le fond. Où on devient légèrement mélancolique en arrivant à sourire régulièrement. On assiste donc à un film qui ne va clairement rien nous dire de direct. Il illustre d'ailleurs assez bien un phénomène qui m'a énervé à de nombreuses reprises : dès qu'on se met à parler de quelque chose d'important, de la vie ou de la mort, nombre de gens se replient sur eux mêmes, se ferment à la conversation et refusent de partager leur expérience. Où seulement quand ils ressentent le besoin d'en parler pour apaiser LEUR conscience... Avec des figurines presque aussi expressives que celles du film Mary et Max, Le sens de la vie pour 9.99 $ est un trait de bravoure qu'il serait bon de voir, car il permettra à chacun de se refaire un petit bilan, au moins pendant 5 minutes à la fin du générique...