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AMCHI
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0,5
Publiée le 13 février 2009
Cet épisode des Maîtres de l'horreur est l'un des plus médiocres de la série, Joe Dante réalisateur d'Hurlements déçoit avec cette histoire de zombies qui a du mal à nous accrocher.
Moyen-métrage de cinquante-huit minutes issu de la première saison de la série "Masters of Horror", "Homecoming" (renommé trop explicitement "Vote ou crève" en français) assène un violent coup à l’Administration Bush alors en place. Bien que les noms aient été remplacés ou simplement tus, l’ombre du doute ne plane jamais sur l’identité des responsables réels visés. Peu prolifique mais presque toujours là à bon escient, Joe Dante met ici en scène l’adaptation d’une nouvelle dérangeante de Dale Bailey. Moins d’un mois avant le scrutin qui semble devoir reconduire le Président des Etats-Unis pour quatre années de guerre supplémentaires, plusieurs corps rapatriés de soldats tués en Irak se lèvent. Le retour de ces fils de la Nation morts-vivants fera l’objet d’une récupération politique honteuse jusqu’au moment où sa signification sera découverte... Tricheries électorales, manipulation de l’opinion, mépris de la vie, toutes les attitudes ignobles des dirigeants figurent dans cette œuvre plus subtile que bourrine. Les amateurs de gore décérébré s’en satisferont difficilement, les fans de zombie movies davantage. Parmi les dénonciations fictionnelles venues d’Amérique du Nord, il s’agit à mon sens de celle qui va le plus loin. Une véritable charge dont on peut se surprendre qu’elle ait pu librement voir le jour là où régnait un parti paranoïaque et intégriste. Constat rarissime, derrière ses apparences de divertissement télévisuel, elle se fait l’amplificateur d’une expression populaire étouffée (voir l’intervention de madame Hofstadter durant le talk-show de Marty Clark). La mentalité des deux personnages principaux parvient à nous débecter (des répliques grotesques de Jane Cleaver caricaturent le discours officiel et nous consternent tellement on sait qu’il y en a qui pensent de la sorte). Thea Gill et Jon Tenney sont en tout cas parfaits dans leurs rôles. Décidément en terme de qualité certaines productions pour le petit écran prennent le pas sur celles pour le cinéma.
Une critique pas vraiment subtile du vote avant les élections présidentielles. Mais qui fonctionne et qui est rendue façon 'horreur/comique, c'est franchement pas mal du tout.
Alors que le cinéma d'horreur actuel se complait bêtement dans la surenchère de gore gratuit au détriment d'un vrai discours, Joe Dante prends tout ça à contre-pieds à l'occasion de l'anthologie Masters Of Horror pour rappeler au public que le cinéma fantastique est à la base un cinéma engagé. Bref, si le propos de Joe Dante n'est pas ici d'une grande subtilité, il a le mérite d'apporter un véritable intérêt à cette histoire de soldats revenant d'outre-tombe pour voter contre ceux qui les ont envoyés chercher en vain des armes de destruction massive en Irak. On est donc face à une farce politique enrobée dans un film de genre à la mise en scène soignée filmée "à l'ancienne" (c'est à dire en évitant tous les effets de style ridicules et tape-à-l'oeil de la nouvelle génération de réalisateurs).
Dante est un vétéran. En 2005, l’Amérique est très occupée en Irak. C’est pratique, ça permet d’envoyer plein de jeunes recrues participer à une mascarade à laquelle elle ne comprennent pas grand-chose. Sauf qu’elles finissent par capter que clamser en Irak n’a aucun sens … et demandent des comptes. Ainsi, des soldats se réveillent d’entre les morts pour poser un dernier bulletin dans l’urne. C’est féroce et Dante mord dur. Tout ça est avant tout une comédie mais une comédie horrifique dans laquelle le sang gicle. Pêle-mêle, on y dénonce la collusion entre le monde politique et le monde médiatique, l’influence du star-system dans les choix politiques et l’irresponsabilité des décideurs. Ils vont en crever. Littéralement. Pour saisir le ton, on notera le salut final à Romero (et à Jacques Tourneur). Alors voilà, c’est court, sans prétention, bien balancé et tout à fait recommandable.
Cet épisode de la série Masters of Horror réalisé par le grand Joe Dante est hélas diablement raté. Il faut dire que depuis La quatrième dimension voire Gremlins 2, le metteur en scène américain n'a rien réalisé en matière de film horrifique. Ainsi, avec ses allures de téléfilm pourri pouvant aisément passer sur le câble en fin de soirée, ses zombies horriblement maquillés et son histoire de scandale politique au milieu, Vote ou crève ne convainc jamais. Interprétée par des quasi-inconnus de la TV, cette histoire d'une débilité consternante narre comment des soldats zombies morts au combat veulent voter pour arrêter la guerre. C'est original, en totale adéquation avec l'époque actuelle mais le manque de suspense et d'effets gores nuit cruellement au long-métrage. La psychologie des zombies-soldats est quant à elle un poil trop inspiré par ceux du Jour des morts-vivants de Romero (dont on peut apercevoir le nom sur une pierre tombale comme un petit clin d'œil). Pour finir, le final du film est d'un banal éreintant, nous faisant clairement constater qu'avec ces incohérences et cette morale américaine chiante à mourir, ce pauvre Joe Dante a du souci à ce faire quant à sa prestigieuse renommée.
Au tour du bien connu Joe Dante de se coller à un épisode de la série. Et malgré que j’apprécie beaucoup la filmographie et le travail de ce dernier, c’est pour l’instant un épisode mineur de la série pour moi qui m’a plus ennuyé qu’autre chose bien qu’il ne soit pas foncièrement mauvais. On le connaît bien sûr pour les 2 films Gremlins, Panic Sur Florida Beach, Small Soldiers ou encore Hurlements entre autres. Il fait ici un mix entre satire politique et film de zombies en faisant quelques clins d’œil à Jacques Tourneur et George A. Romero. Beaucoup l’ont trouvé très bon dont certaines critiques qui évoque l’épisode, je cite « comme un grand moment de politique-fiction, dans la pure tradition du film d’horreur des années 70, quand les zombies représentaient encore la mauvaise conscience d’une Amérique encombrée par son passé génocidaire ». Je ne suis pas en désaccord avec ce qui est dit mais je trouve l’épisode longuet malgré sa courte durée et banal malgré un concept plutôt bon et la dénonciation de la connerie de la guerre évoqué par les tués mais revenus d’entre les morts pour s’exprimer. Très clairement je n’ai pas bien accroché et j’ai trouvé le côté pathos assez mauvais. Casting peu connu avec Jon Tenney, Thea Gill, hormis Robert Picardo qu’on a déjà vu derrière la caméra du cinéaste et pas que. Par contre j’ai trouvé la bande son de Hummie Man simpliste mais plutôt bonne. En clair je trouve l’ensemble moyen. Note du DVD sur l’épisode : Cette adaptation d’une nouvelle de Dale Bailey, mélange savamment zombies, horreur et satire politique contemporaine pour un résultat des plus effrayants. Joe Dante marque un grand coup sur la tête d’une certaine Amérique. Un film déjà culte ! Ma note : 5/10 !
Homecoming est certainement l’un des films les plus faibles de Joe Dante, la faute à un propos de fond faussement transgressif qui, sous couvert d’attaquer la manipulation politique et médiatique des citoyens américains, donne lieu à une suite de scènes faciles platement réalisées et montées. L’agencement du récit en prolepses et analepses lui confère une densité artificielle que rattrape vite l’inanité de nombreuses séquences, en particulier celles représentant le duo de journalistes dans leurs émois amoureux. Le pire étant, sans nul doute, l’interprétation d’acteurs ou mal dirigés ou dépourvus de talent. Voici donc un téléfilm médiocre, fort d’une seule séquence un tant soit peu réussie – le réveil des soldats dans l’aérodrome – et dont le souvenir s’efface après visionnage comme la neige fond au soleil.
Le cinéma de Joe Dante est de la même veine que celui des Tim Burton, des Tarentino… des cinéastes cinéphiles faisant du cinéma au second degré, plein de clins d’œil aux films de genre qui ont nourri leur adolescence. Un film comme « Vote ou crève » marque bien les limites de l’exercice. Le scénario fourmille de magnifiques idées satiriques sur l’administration Bush et sa fuite en avant conservatrice et guerrière, ses tripatouillages électoraux, mais tout cela est gâché par une réalisation manquant singulièrement de style, d’originalité, dans ses citations de scènes classiques horrifiques (celle du cimetière de « La nuit des morts-vivants » par exemple). Au passage on pourrait remarquer que l’idée de base du film n’est pas si originale que ça puisque le « J’accuse ! » d’Abel Gance, film pacifiste lui aussi, mettait déjà en scène le réveil des « poilus » morts de la guerre de 14-8 pour s’opposer aux va-t-en guerre. Sa première version date de 1919.
Joe Dante réalise là une critique féroce de l'administration Bush dans cet épisode des "Masters of horror" aussi drôle que critique. Dante ose tout et va jusqu'au bout pour notre plus grand plaisir. Un excellent épisode, un de mes préférés.
Ce moyen métrage m'a énormément déçus, surtout de la part de Joe Dante. Les acteurs ne sont pas convaincants et le scénario s'enlise dans le n'importe quoi. Les soldats morts qui reviennent pour voter, c'est original sur le papier, mais a l'écran, le résultat est des plus grotesque.
Vote ou crève, sans être une merveille cinématographique, reste néanmoins un film de très grand intérêt, surtout grâce au message qu'il véhicule. Alors oui, il est vrai qu'il ne faut pas chercher des prouesses techniques incroyables dans ce film, qui se contente de nous livrer des scènes réalisées sans réelle innovation jouées par des acteurs qui font leur boulot, ainsi qu'une ambiance plutôt agréable dans laquelle on entre quand même sans grande difficulté. Cependant, Vote ou crève est dans mon opinion un film qui reste au-dessus de la moyenne. En effet, tout ce qui lui manque au niveau de la mise en scène et de la réalisation, est compensé par son scénario. Ce scènario ( une invasion de zombies ), n'est au départ rien de vraiment exceptionnel, si ce n'est que cette fois les zombies, sont des soldats morts en guerre, qui ne désirent autre chose que voter. Et voilà que le film gagne tout son intérêt. Vote ou crève, n'est pas comme on pourrait le croire un petit film d'horreur, mais bel un bien une satyre des politiques du président Bush par rapport à la guerre en Irak. Il s'agit donc d'une dénonce fort intéressante de la guerre et ce qu'elle implique pour une société. J'ai notamment apprécié comment Joe Dante dépeint dans le film l'incompréhension de certains vis-à-vis de la souffrance des soldats et de leurs familles. Bref, tout cela pour dire que Joe Dante ( réalisateur du fameux Gremlins ), nous offre ici une oeuvre d'intervention politique, qui n'étant rien d'extraordinaire du point de vue cinématographique ( mais étant quand même correcte ), vaut pour son contenu. En quelques mots, un très bon film à voir sans doute.