Après la grosse claque que fut Happy Feet premier du nom, beaucoup se demandait si George Miller pourrait réitérer l’exploit de son premier film d’animation. Au vue de la critique, dans l’ensemble peux flatteuse, du manque de récompense majeur (le premier a quand même eu un oscar) et du bide monumental au box office aussi bien ricain que français, la réponse pourrait être sans appelle : NON. Et pourtant, il faut vraiment avoir 12 kilos tonnes de merde devant les yeux ou être un cynique pas tenter pour ne pas pouvoir considérer Happy Feet 2 comme l’un (le ?) plus grand film d’animation de tout les temps. George Miller et son équipe ayant construit une œuvre parfaite à tous les points de vue. Certes par moment déstabilisante mais d’une intelligence et d’une cohérence rare. Le scénario proposant rien de moins qu’une mise en abyme vertigineuse de notre monde en pleine déliquescence. Commençant sur un plan de la galaxie avec cette voix off qui explique que l’infiniment grand n’est rien sans l’infiniment petit, Miller nous convoque à un voyage existentiel qui aboutit, dans un final bouleversant, à une profession de fois humaniste qui en appel à la solidarité des peuples. Un message d’espoir fédérateur, seule réponse à des problématiques que l’être humain ne peut plus résoudre. Les personnages qui ne cessent de se remette en question (à l’image de ses deux crevettes, personnages secondaires sans aucun lien, en apparence avec les autres, et que beaucoup compareront à scratch de l’âge de glace, mais qui, elles existent réellement et on une importance capital) ainsi que la structure narrative millimétré où tout prend forme progressivement servent à merveille la thématique philosophique du récit. Mais ne vous y tromper pas. Le grand George n’est pas seulement un scénariste de génie mais est avant tout un réalisateur visionnaire qui sait à merveille provoquer, à travers ses images, des émotions puissantes aux spectateurs tout en lui en mettant plein la vue. A ce titre Happy Feet 2 se pose comme une révolution technologique évidente. Mélangeant le live, l’animation, la performance capture et la 3D avec une fluidité jamais atteinte avant lui, proposant des morceaux de bravoures dantesque à la mise en scène spectaculaire comme aucun autre film d’animation n’avait réussit à faire, offrant des parties musicales magnifiques et aux chorégraphies incroyablement rythmées, le film se pose comme une claque visuel et sonore de tout les instants ; qui nous fais rire, pleurer, nous émerveille, nous galvanise, nous fait réfléchir, et ce, de la première scène (qui donne d’entrée le ton du film) à la dernière (absolument bouleversante). Brassant mille thèmes tous plus aboutit les uns que les autres, comme les relations père-fils, les relations entre les peuples, l’écologie, la solidarité et j’en passe Happy Feet 2 est un chef d’œuvre total aux multiples niveaux de lecture, inclassable mais surtout instantanément culte. Ne pas le voir ou lui trouver le moindre défaut serait faire preuve d’une imbécilité cosmique.