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traversay1
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3,0
Publiée le 13 décembre 2010
Fut un temps, pas si ancien, ou le cinéma kazakh était à la mode. Ce n'est plus vraiment le cas, et il a fallu trois ans pour que le dernier film de son chef de fil, Darezhan Omirbaev (Kardiogramma, Tueur à gages ...), arrive enfin sur nos écrans. Chouga, c'est donc une version moderne et kazakhe d'Anna Karénine. Le cinéma d'Omirbaev n'est jamais psychologique, du moins pas directement, à peine explicatif, juste le strict nécessaire. Partant du principe que les bases de l'histoire sont connues, de même que son issue, le réalisateur axe davantage son propos sur la nouvelle société kazakhe riche et occidentalisée. Il confronte Almaty, l'ancienne capitale, à Astana, la nouvelle, rutilante et dévergondée, où se pavanent la mafia et les milliardaires qui sentent le gaz. Chouga est un film désincarné, à peine joué par ses interprètes, au charme fané. La mise en scène est simple, inspirée dans son minimalisme, souvent poétique. Il faut bien cela pour s'intéresser à cette kazakhe Karénine, énigmatique, dont la froideur laisse à penser que la passion elle-même n'est plus ce qu'elle était dans les steppes de l'Asie Centrale.