Quand on voit Clint Eastwood à la réalisation, Steven Spielberg en producteur exécutif, et Matt Damon en tête d'affiche, on s'attend à un grand film, un très grand film. Mais mes espérances ont vite pris des allures de déception. Certes le sujet est grave, mais un sujet qui reste sempiternellement d'actualité et bien du monde s'est posé la question suivante : "qu'y a t'il après la mort ?" Et je suppose qu'en raison de son âge avancé, Clint Eastwood a eu l'idée de porter ce débat à l'écran. Nous voilà donc en présence de 3 histoires traitées en parallèle, l'une aux States, l'autre en Angleterre, et la dernière en France. Mis à part la scène du raz-de-marée, mais surtout la scène du gamin Marcus en chambrée avec George qui suscitent de l'émotion, l'ambiance du film est plutôt lugubre. De trop même, ce qui plombe énormément le film pourtant intéressant dans le cheminement du questionnement, mais il manque diaboliquement de ferveur. Quand je dis ferveur, ce n'est pas dans le sens de joie, mais dans le sens de l'abnégation ou de la conviction. Alors on s'ennuie et on vient à se demander si les 3 histoires vont finir par se rejoindre... On aboutit à une fin au goût inachevée car parachutée de l'au-delà. Comme quoi, même les plus grands peuvent se rater, et Clint Eastwood ne fait pas exception à la règle. Cela dit, le réalisateur en a profité pour dénoncer un fait de société l'air de rien... En effet, à la 72ème minute, l'enseignante demande à Marcus d'enlever sa casquette, alors qu'au second plan, nous avons des jeunes filles aux cheveux couverts, mais à qui on ne demande pas de se découvrir... donc Clint Eastwood condamne cette différence de comportement due à une supposée religion qui supplante les règles de savoir vivre, et condamne que cette religion impose ses règles sans que personne ne trouve à y redire ou n'ose le faire. Un véritable coup de pied !