Les Bisounours chez les morts. Ils sont sympas les morts. D'abord, ils sont toujours très disponibles pour répondre à Matt, notre interphone céleste. Gentil papa incesteux demande à fifille de lui pardonner. Bouh, comme c'est beau. Madame demande à Monsieur de refaire sa vie avec une autre, et sans traîner. Bouh, comme c'est altruiste. Jason a l'air de s'éclater comme un fou là-haut, il rigole tout le temps, trop drôle d'être mort. En plus il intervient dans la réalité, sauve son frère, et le remet face à ses responsabilités : soit un homme, aurait dit l'inspecteur Harry. Et une petite question amusante : si notre médium prend les mains de son frère, il parle avec ses parents ?
Les Bisounours au pays des catastrophes. C'est beau un tsunami. Quand vous êtes sur un balcon et que vous voyez tout ce beau spectacle en bas (sans que votre immeuble tremble, c'est un miracle), vous ne pouvez vous empêcher d'être ému. Quelques plans plus tard, votre immeuble a disparu de la plage (il a du avoir une faiblesse inopinée), mais ouf, au milieu des débris bien rangés par petits tas d'égale hauteur, et au milieu de cadavres déjà soigneusement alignés sous des draps miraculeusement repassés, vous retrouvez, par hasard, votre bien-aimée ! Celle-ci, emportée par les flots furieux n'a pas lâché le bracelet acheté à la petite fille (trooop mignonne) dont le nounours a suivi par miracle notre journaliste rescapée, le tout dans une eau cristalline.
Marcus, sur le quai de métro, n'a pas un cheveu qui bouge, et ne semble pas souffrir des oreilles alors qu'une bombe de grande puissance vient d'exploser dans un espace confiné à quelques dizaines de mètres de lui : ce gosse a quelque chose de spécial, vraiment.
Les Bisounours savent conclure. Ha, cette scène finale ! Une seule comparaison possible : notre grand Lelouch sur un scénario de Musso, notre futur prix Nobel de littérature. Tout y est : le regard éperdu de Cécile, la vision de Matt qui se voit tendrement chercher les lèvres de son amour, les mains qui s'unissent, la caméra qui tournoie, le ralenti, la musique. Rien à redire, c'est parfait. Et le décor, j'oubliais cette sublime galerie couverte, romantique en diable et si naturelle.
Je m'arrête là mais j'en aurais d'autres : Les Bisounours et Tonton, Les Bisounours au pays des pubs Blackberry, Les Bisounours font de la cuisine italienne, Les Bisounours jouent au travelling, Les Bisounours visitent une clinique, Les Bisounours à France Télévisions, Les Bisounours écrivent un livre, etc, etc.
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