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Jimmyc
159 abonnés
136 critiques
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5,0
Publiée le 4 novembre 2013
Giuseppe Tornatore réalise Baaria et intronise une nouvelle fois les thèmes chers à son coeur . L’enfance, la nostalgie, les racines, le cinéma... Baaria est le nom sicilien donné à Bagheria , une ville de la province de Palerme, en Sicile. C’est ici que le cinéaste pose sa caméra ..l'oeuvre s’articule autour de la famille Torrenuova qui se développe sur trois générations évoluant des années 1930 aux années 1980. Le récit débute avec le personnage de cicco, berger éprouvant un amour pour la littérature pour enfin s'établir plus longuement sur celui de son fils Peppino, cherchant résolument à s'extirper de sa condition miséreuse, en s’engageant pour le Parti Communiste...Par l’intermédiaire de une saga familiale passionnante, le réalisateur traverse un demi-siècle d’Histoire italienne passant de la Guerre Mondiale, la famine, la politique ,le fascisme le socialisme. Le tout sur fond du quotidien de simples gens ...amours, passions, rêves réalisés ou brisés, toute les étapes restent fouillées avec minutie . La mise en scène est époustouflante, portée par la musique du mythique Ennio Morricone, elle rend un vibrant hommage à l’histoire collective à ses traditions et dialectes . La photographie signée Enrico Lucidi, apporte à cette fresque une dimension incroyable tel des tableaux ou les paysages de feu surprennent par leur grande beauté . Le cinéaste italien continu à émouvoir toujours autant par la grâce de ses images et reste le digne successeur de Mauro Bolognini et Franco Zeffirelli ,ainsi que des plus grands conteurs de une époque aujourd'hui disparue ...Les plus observateurs retrouveront la présence fugace de la bellissima Monica "Malèna" Bellucci telle une réminiscence pour le réalisateur .... "Les films ne doivent pas être réalisés en version papier cadeau ,ils doivent simplement montrer la vie ..........." G T
Vendu sous l'étiquette "magnifique saga familiale", "Baaria" ne suscite franchement pas un emballement démesuré. Il conduit même à une douce somnolence, interrompue ici et là par quelques séquences politiques un peu agitées. Le principe de la saga s'avère pourtant habituellement porteur, mais en l'occurrence il se trouve fort mal exploité. Les scénaristes ont, semble-t-il, un peu trop regardé "La petite maison dans la prairie", nous servant au final un plat cinématographique sans saveur. Ainsi, le potentiel de l'histoire politique italienne des années 30-70 se trouve complètement boudé. Un gâchis sans nom. La chose est d'autant plus regrettable que Giuseppe Tornatore restitue une copie plus qu'honorable au niveau de la réalisation. Les images sont belles, agrémentées d'une musique potable bien qu'anodine. On déplorera toutefois la confusion de certaines séquences. En effet, Tornatore a la fâcheuse tendance de passer d'une scène à l'autre sans transition, ou du moins en ne donnant pas les clés de compréhension au spectateur. Au final, "Baaria" ne marquera pas les mémoires. De façon significative, la seule polémique qu'il ait entraîné concerne la vache sauvagement assassinée, crime dénoncé par la "Lega Antivivisezione".
Un fresque confuse mais humaniste et très pittoresque sur une famille , que le réalisateur suit sur un demi-siècle. Bon acteurs, volontairement caricaturaux. Un bon moment
Un petit film malgré un gros budget , ce qui sauve le film le jeu des acteurs et la beauté d'une actrice , un peu trop politique , un film intéressant mais sans plus
Une belle chronique familiale qui finit par le regard de l’enfant ou de l’adulte qui revoit sa vie. Empreint de forte nostalgie, le cinéma de Tornatore émeut toujours. Ne pas se fier au début tonitruant, qui va dans tous les sens, dont un critique évoquait le « joyeux bordel ». La suite est marquante et touchante.
Attention production Berlusconi ! On ne peut juger à quel point cela a pesé dans le résultat mais on assiste à quelque chose d'assez imbuvable. Au fur et à mesure que le film avançait je ne pensait qu'au terme de "pompeux". Pompeux et lourd. Une mise en scène tout sauf inspirée. Même si l'histoire semble être très autobiographique pour le créateur de Cinéma Paradiso, il l'a vraiment très mal exploitée. Le comble est la musique de Ennio Morricone qui envahit absolument chaque scène même les plus intimes au point d'être très vite insupportable alors qu'elle aurait pu être magnifique utilisée avec discrétion. mais finalement elle va bien avec le style du film. Quelques points positifs tout de même. Les images sont magnifiques, couleur sépia, on a souvent l'impression d'être devant une photo ancienne. L'interprétation est plutôt bonne même si parfois un peu "too much", avec un casting inconnu chez nous à part Angela Molina. Ce qui aurait pu être un chef d'œuvre et le film d'une vie pour Giuseppe Tornatore ne se révèle être qu'un ratage. Certes joli à regarder, mais d'un long ennui appuyé (2h30) où jamais ne passe l'émotion ni le souffle épique nécessaires à ce genre de fresque. Bref beaucoup de pellicules pour rien...
Trente ans de la vie d'une petite ville sicilienne (il faut se renseigner pour le comprendre ce n'est jamais précisé dans le film) à grands coups de violons et de grandiloquence. 2h40 de scènes qui se juxtaposent, avec un maigre fil conducteur: une modeste famille vue comme LA famille sicilienne. Des clichés à foison donc, des cris, des larmes, de la joie, la guerre, le communisme, l'histoire du pays au pas de course sans aucun recul. Juste une espèce de nostalgie pompeuse et sans intérêt.
Trop « bavard ». Les acteurs vocifèrent sans cesse et finissent par fatiguer. Le film est très, très long et reste assez confus. Quelques clichés pittoresques peuvent faire sourire. Je ne connaissais pas Margareth Madé. Elle seule, tire son épingle du jeu !
Alors que le cinéma italien a depuis quelques années une forte tendance à revenir sur les plus dramatiques événements qui ont ponctués le 20ème siècle, Giuseppe Tornatore décide de reconstituer l’évolution d’un village sicilien sur plus de cinquante ans. A défaut de documentation tangible, le scénario a visiblement cherché à noyer son discours politique derrière une vaste affaire de famille digne d’un soap-opéra et, de la façon, à dissimuler son manque d’idées de mise en scène derrière une imagerie tape-à-l’œil de mauvais gout. Malgré le gros budget dont disposait cette fresque historique, ne vaut rien de plus qu’une banale succession de clichés pompeux et lourdement pathos sur ce qu’ont pu vivre les siciliens pendant les nombreux bouleversements du siècle, à laquelle seule la musique composée par l’insubmersible Ennio Morricone apporte un brin de rythme.
Le cinéma italien n'arrête pas de nous offrir des sagas familiales et de revisiter son passé du vingtième siècle. Au tour de Giuseppe Tornatore de céder à cette mode transalpine, en apportant ses propres ingrédients utilisés dans Cinéma Paradisio pour renouveler le genre. Emotions, regards attendris sur le temps qui passe, tout ceci est du efficacité certaine et la peinture de la vie d'une petite ville de Sicile, secouée par les évènements de l'histoire et ses traditions séculaires, réserve quelques bons moments. On regrettera toutefois le manque de rigueur de la narration, tantôt précipitée, tantôt trainante, et l'approche superficielle et parfois caricaturale des personnages.
Baarìa tonitrue pendant plus de deux heures et demie, soucieux d’imposer une fresque monumentale, à l’image de celle qui orne l’église de la ville, articulant une destinée individuelle et familiale d’une part, faite de naissances, d’alliances et de disparitions, et celle de Baarìa porteuse de toute l’histoire de la Sicile entre 1930 et 1980. Pourtant, cet entrelacs ne tient pas : la reconstitution fastueuse écrase l’humain et ses enjeux sous des couches d’artificialité dommageables, incapables en somme de nous livrer un récit fluide et immersif. Le long métrage se compose d’une suite de vignettes mal raccordées entre elles ; le montage saccadé cultive les fondus au noir comme s’il s’agissait d’une signature esthétique ou de la traduction à l’écran de l’entreprise mémorielle du réalisateur ; la lumière enlaidit considérablement les plans sous prétexte de leur appliquer une laque vintage. Quant à la vision portée sur le passé et l’enfance… Tout le monde beugle, s’apostrophe et surjoue selon une peinture topique de l’Italie qui frise la parodie. Autrement dit, rien ne vit ici, si bien que l’accumulation des discours, loin de nous partager le feu de l’engagement, tourne à vide et lasse son spectateur, pris de maux de tête devant ce spectacle sans queue ni tête.
La morale, la politique et la famille face aux guerres et aux mafias en Italie, dans les années 30. Même si c est un thème à exploiter, Baaria est néanmoins vite lassant. A éviter. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5
Croyez-moi si vous le voulez, mais BAARIA (Bagheria, proprement dit) est mon village. Oui, c'est de cette petite ville sicilienne que je viens. Vous vous imaginez donc ma grande émotion quand j'ai été voir ce film. Revoir la ville où j'ai passé une partie de ma vie, c'est juste incroyable comme sentiment. On voit quand ce n'était encore qu'une petite place, jusqu'à son extension, jusqu'à aujourd'hui. La manière dont elle est mise en scène est fabuleuse. J'ai rarement été aussi ému par un film. Les acteurs sont géniaux. Le seul problème du film est son scénario, certes, mais il ne m'a pas du tout dérangé malgré le fait qu'il soit... inintéressant.. J'adore ce film, rien que pour sa BO et ses paysages merveilleux. Une vrai perle pour moi!
Entre la chronique familiale (dans la petite ville de Bagheria - "Baaria" en dialecte, en grande banlieue de Palerme, le destin des Terranuova) et le film historique (des années 30 aux années 80), voire politique (les rapports tumultueux du PCI et de la Démocratie Chrétienne en Sicile, avec la Mafia en toile de fond) ce nouveau (très) long métrage (2 h 30) de Tornatore doit beaucoup aux souvenirs du cinéaste, lui-même originaire de Baaria. Racontée sur le mode lyrique par Peppino (sans doute le propre père de Tornatore) l'histoire manque de liant, de cohérence : si les saynètes de cette vaste mosaïque sont souvent réussies isolément, les pointillés systématiques, les ellipses, finissent par gêner, et le souffle épique ambitionné s'avère vraiment court. Décevant.