Très très beau film... Qui réserve bien des surprises. S'il pouvait faire avancer quelques mentalités française bien ancrées. Surtout avec la marche arrière du Gouvernement ces derniers jours sur le texte des beaux-parents et de la famille
Un film tendre et émouvant, parfois très drôle, pour traiter, sous couvert d'homoparentalité, de l'hypocrisie d'une société pourtant réputée libérale et libérée et de la difficulté de vivre en harmonie quand on est jugé différent. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes : barbecues entre voisins, comité de surveillance .... Et pourtant, les petits pavillons de banlieue bien alignés sont aussi révélateurs d'un certain conformisme et d'une véritable étroitesse d'esprit. Les enfants de la résidence, qui viennent insulter le couple d'homosexuels récemment installés, ne sont que le reflet de l'éducation de leurs parents. Tout dérape quand l'enfant tant attendu s'avère être un ado rebelle en mal de famille. Cet ado, assez débrouillard et pourtant attachant, sera le révélateur des traits de caractère de chacun, y compris au sein du couple d'homosexuels, dans le petit "village". A voir sans plus attendre!
Avec trois salles seulement sur Paris voilà un film qui n'a pas, malheureusement, beaucoup de visibilité. C'est dommage car c'est tout à fait charmant. Le thème de l'homoparentalité est bien mieux traité ici que dans le récent français Comme les autres. C'est à la fois léger et sérieux. Un bon mix comédie/comédie dramatique. L'ensemble reste malgré tout assez politiquement correct. On est dans un univers à la Desperate housewives mais pas avec le même mordant. On constate bien par contre que même dans les pays où le mariage entre personnes du même sexe et l'adoption sont permis, cela reste très dur à vivre pour ces familles là. Les lois n'enlèvent pas l'homophobie. On passe tout de même un très bon moment grâce à une belle interprétation, une mise en scène correcte et une bonne dose d'humour. Un joli film...
Entre les mains d’un réalisateur français, ce sujet aurait sans doute été source à un de ces énièmes étalages de clichés régressifs et grossiers, mais le cinéma suédois est un art bien plus subtil et libertaire. Sans jamais chercher à rendre le moindre jugement moral sur le thème de l’homoparentalité ni d’en donner une approche sarcastique, Ella Lemhagen réalise une petite comédie familiale tout en simplicité et en délicatesse politiquement correcte. Réalistes et caustiques, les problèmes que vont rencontrer ce couple homosexuel en adoptant un jeune adolescent rebelle et homophobe semblent justement se passer dans un contexte bien plus idéalisé, preuve d’une certaine ironie de la situation et, probablement, de l’hypocrisie qui plane sur cette question de société délicate.
Une petite comédie sans prétentions, attachante, sympathique, et plus inventive que la bande-annonce ne le laisse présager, tout en ayant le mérite de bousculer pas mal d'idées reçues. Ne pas rater le subtil générique de fin.
Vous avez envie de voir un film qui parle d'homoparentalité, d'homophobie, de l'amour, de la famille, du couple ? Un film qui en parle avec une simplicité à la fois belle et touchante ? Un film délicat à la légèreté poignante comme un gros calin ? Allez voir ce film au charme indéniable, tant par son sujet et sa forme que par ses interprètes !
Les joies de la famille soulève un thème qui fait débat: l'adoption par un couple homosexuel. Est-il légitime qu'un couple à deux papas adopte un enfant. Ici, le couple adopte un « petit » garçon de 1,5 ans, qui se révélera être un garçon de 15. Et à partir de là, le film se détourne de son sujet, et devient une pure tragi-comédie, malgré les interrogations intéressantes et constantes des deux jeunes « papas ». De même, on voit comment ils se font accepter par leur entourage (une piste qui aurait pu être approfondie et faire prendre au film une dimension plus générale), par leur voisinage (la mauvaise foi de l'opinion générale, et la malhonnêteté), et comment ils le ressentent. En quelques points, le film est intéressant. Et quand il n'est pas sociologiquement intéressant, il n'en est pas moins très plaisant. On découvre d'abord un très jeune acteur de talent, Thomas Ljungman, crédible en petit délinquant, et sincère en jeune homme sensible et finalement plus « tête de turc » que donneur de leçons. De même, la sincérité de Gustaf Skarsgard est très touchante. On ne pourra en revanche pas tarir d'éloges sur Torkel Petersson, qui ne joue pas particulièrement bien. La réalisation est plus que classique pour une comédie du genre, même si certaines scènes sont vraiment très jolies. Le scénario est très attendu, avec quelques surprises tout de même. Le film est plaisant, voilà tout. L'acceptation du couple gay par le jeune homme est inévitable, mais la façon dont elle est amenée réserve des moments réjouissants et inattendus. Voilà, un bien joli film, c'est tout.
Un vrai bon film, tout public, pas "ghetto" du tout. Un joli éclairage sur l'homoparentalité (le film n'est pas militant), sujet complètement foiré dans "Comme les autres" avec Lambert Wilson et Pascal Elbé. Ici, le sujet se décline tranquillement au milieu d'autres aspects d'une société suédoise qu'on dit tolérante mais qui a finalement les mêmes préjugés que chez nous. L'arrivée du couple gay dans ce "Wisteria Lane" un rien homophobe est savoureuse. L'arrivée du "bambin" aussi. Les bons mots et les situations amusantes maintiennent le rythme, l'émotion est palpable. Bref ALLEZ-Y !
Un film sans grandes prétentions, rien de déshonorant ni d'antipathique, un joli petit film qui se laisse regarder sans déplaisir, mais semblant un peu désuet et passe partout, des bons sentiments qui engendrent toujours un certains plaisir ce qui n'est pas négligeable. A voir si le coeur vous en dit.
Nom d'un petit bonhomme, le scénario de Les joies de la famille (Patrik 1,5 en V.O) a de quoi faire frémir. Soit un couple gay qui emménage dans une banlieue cossue ; soit un adolescent délinquant irrécupérable (et homophobe) ; soit la rencontre entre ces personnages. La réalisatrice suédoise Ella Lemhagen ne contourne pas les clichés, elle s'en joue avec malice. D'abord par le biais de la comédie, assez facile, puis, finement, dans l'émotion et la tendresse, mais pas guimauve, enfin juste un peu pour nos coeurs de midinettes. Ce n'est en rien un film militant, certes, mais le traitement normal de ce couple (hétéro ou homo, cela revient au même) et surtout la pseudo-tolérance des banlieusards bobos, n'est pas anodin. Le vert des pelouses est éclatant, le ciel bleu est céruléen : bienvenue dans un monde parfait, ironise la réalisatrice qui épingle avec une cruauté décapante, bien que subtile, les travers d'une société bien pensante. Il y a bien plusieurs lectures possibles de ce film, moins simple qu'il n'y parait. Et si, à la fin de la projection, les yeux piquent quelque peu c'est que ce "Feel pretty good movie" est aussi une oeuvre tendre comme une caresse (mais pas dans le sens du poil).
Ce film était retenu dans la programmation de la 8ème édition de Vues d'en face, le Festival International du Film Gay et Lesbien de Grenoble en avril 2009. Il a rencontré un franc succès et l'adhésion du public puisqu'il a remporté le Prix du Public a l'issue du Festival qui proposait en projection une vingtaine de longs métrages. Cette comédie enlevée, gros succès populaire en Suède, est également une réflexion sur les hypocrisies de chacun. Les personnages, comme les situations, ne tombent jamais dans l'écueil de la caricature ou du sirupeux. Laissez vous chatouiller les zygomatiques !
Très beau film, beaucoup d'émotion, et ce qui est le plus plaisant, c'est l'absence de tous ces affreux clichés que nous avons l'habitude de voir en général dans les comédies gays !
Juste une comédie simple, avec un couple simple...