Un petit film sans prétention que ce Dernier templier, franchement pas très crédible et doté de quelques séquences assez ridicules, mais qui se laisse voir malgré tout pour son entrain et son caractère singulier dans la filmographie de Lundgren.
En effet le dernier templier voit Lundgren endosser le rôle d’un prêtre combattant ! Etonnant. Ce qui est plus étonnant c’est que malgré son monolithisme certain ici, il ne se débrouille pas si mal, offrant une présence charismatique, et quelques amusants clins d’œil (le passé de son personnage). Sympathique, sa présence l’ait aussi car il est bien épaulé, avec une Françoise Robertson clairement décevante au début (on craint le pire), et qui, peu à peu trouve ses marques. Côté méchant, vu la nature de celui-ci dur d’en parler vraiment, mais ce que je peux dire c’est qu’il y a quand même de gros moments de surjeu chez certains des acteurs.
Le scénario n’est pas totalement marquant. Si le rythme est là, et si le film s’avère assez prenant, le début reste poussif et franchement pas crédible du tout, avec de grosses lourdeurs (le mélange des civilisations !). La fin est un peu trop simpliste, avec surtout des ajouts tout à fait dispensables (l’esprit). Bref, en fait on a une histoire maladroite et parfois poussive, mais sur un rythme efficace, et finalement le public pas trop exigeant se laissera sans nul doute conquérir par cet aspect.
Visuellement le manque de budget est assez net. Le réalisateur qui n’a pas vraiment fait carrière arrive à se débrouiller à peu près, mais il faut avouer que l’ensemble fleure bon le téléfilm et les décors en carton-pâte. Après rien ne m’a non plus vraiment choqué, et on appréciera que le film recours un minimum aux images de synthèse. Sinon la bande son n’a rien de spécialement mémorable non plus mais c’est acceptable.
En fait Le Dernier templier est un petit film d’aventure original dans le parcours de Lundgren mais qui ne saura pas s’imposer comme le meilleur film de l’acteur, en dépit d’un potentiel supérieur à bien de ses métrages. L’ensemble se laisse voir quand même si l’on n’est pas trop exigeant. 2.5