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selenie
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4,0
Publiée le 8 juillet 2010
Sensation du dernier Festival de Cannes Mathieu Amalric offre un petit film au coeur gros comme ça (sans mauvais jeu de mot). Un ex-producteur Tv tente de se refaire en créant un show de New-Burlesque avec des femmes, des vraies femmes qui mettent le feu là où elles passent (à Cannes comme dans le film). Mais le film a un défaut... Amalric se met trop en avant et oublie trop ses femmes incroyables de présence et de charme. Narcissisme ?! J'adore Amalric et je pense plutôt que son scénario est le point faible car il y a aussi le décalage de traitement entre les nanas du show ; on aurait aimé en savoir plus sur celle qui a peur de montrer ses seins par exemple, le show en lui-même est mis trop en retrait. Au final le new-burlesque n'est qu'un prétexte pour nous raconter un groupe qui existe par la solitude qui les lient. C'est un hommage à l'amour et à l'art dans tous ses états. Le clin d'oeil à Cassavetes et à son "Meurtre d'un bookmaker chinois" est à noter. Un très beau film...
Il fait pourtant toujours un peu peur ce « cinéma d'auteur à la française », l'idée que l'on s'ennuie ferme n'étant jamais très loin. Pourtant, c'est bel et bien le mot « plaisir » que l'on a à la bouche en sortant de la salle, ravi d'avoir vu un spectacle avec des caractéristiques devenues si rares au cinéma : bouillonnant, vivant, émouvant... Bien entendu c'est cette peinture du music-hall qui nous séduit le plus, que ce soit dans la manière de le filmer, de l'aimer que nous propose Amalric, plongée dans des couleurs délicieuses et chatoyantes, sans jamais tomber d'une quelconque manière dans l'illustration un peu vaine. On est au contraire terriblement séduits par ces femmes à la fois très différentes et identiques, loin d'être dépourvues de personnalité, mais surtout là encore tellement vivantes, tellement réjouissantes dans leur manière de s'exprimer, de « vivre »... Mais si « Tournée » est donc bien entendu avant tout un film sur le music-hall, il n'en demeure pas moins un beau portrait d'homme également, loin d'être parfait (pour ne pas dire énervant parfois), mais lui aussi tellement attachant. C'est peut-être aussi cette manière qu'a Amalric de filmer a priori un univers très précis pour finalement le transformer en endroit universel, où chacun a envie, ne serait-ce que pendant quelques heures, de faire partie du spectacle, de le vivre en tout cas auprès de ces personnes hors du commun. Dommage toutefois que le film se perde un peu en route dans la dernière demie-heure, Amalric semblant alors ne plus trop se donner la peine de raconter quoi que ce soit mais simplement de prendre une « pose » d'auteur ne lui allant vraiment qu'à moitié, mais qu'importe : entre scènes magnifiques (la rencontre avec la guichetière d'une station d'essence : exceptionnelle), personnages croustillants et numéros à tomber, « Tournée » s'impose aisément comme l'un des incontournables de l'année 2010. Merci, M. Amalric.
Quatrième long-métrage pour l’acteur/réalisateur Mathieu Amalric qui dresse ici le portrait désenchanteur d’un ancien producteur de télé exilé aux Etats-Unis pour y monter un spectacle de music-hall, sorte de strip-tease version New Burlesque. Tournée (2010) est un road-movie empli de tristesse et de tendresse à la fois. Le réalisateur met en scène des femmes comme on en voit peu au cinéma, ni laides, ni sublimes, elles ne correspondent pas aux critères de beauté imposés par les magazines de mode et pourtant, elles en jettent face caméras. Entre les rondeurs de certaines et les tatouages des autres ou encore leur âge plutôt avancé, chacune se livre à sa façon et envoûte de ses charmes à travers des numéros surprenants. Mathieu Amalric séduit avec sa comédie dramatique légère et pleine d’émotions à la fois (la scène d’engueulade avec la caissière du supermarché est mémorable). Les femmes tiennent ici le premier rôle face à un Mathieu Amalric touchant et sincère. Récompensé par le Prix de la Mise en Scène lors du 23ème festival de Cannes, une récompense amplement méritée pour ce cinéaste de talent.
Amalric étant sans doute mon acteur préféré, mais n'ayant jamais vu de films avec lui à la réalisation, je ne pouvais qu'attendre ce Tournée. Film sur les femmes (bien que parfois elles restent trop en retrait, c'est là peut-être le défaut du film) qui les aide à assumer leur corps qu'on qualifierait trop facilement dans notre société de laid, alors que malgré leur rondeur ces femmes arrivent à être belle et à s'assumer. Ce n'est pas un film sur le sexe, mais sur le corps en entier, il n'est pas érotisant ou complaisant, au contaire, il montre ces personnes dans une sorte de fragilité touchante, que ce bonheur apparent ne tient qu'à un fil. Et le personnage d'Amalric qui est le plus travaillé se révèle être beaucoup plus intéressant qu'il n'y paraît. Surtout sur la fin, avec ce film beau, tendre, mélancolique. Par contre si les scènes de show sont très biens mise en scène (avec un vrai public, pas des comédiens) j'avoue ne pas forcément comprendre le prix de la mise en scène à Cannes. Bref un très bon film à voir, pour se laisser porter par la danse et le show !
Dès les premiers plans,la 4ème réalisation de Mathieu Amalric fait inévitablement penser à "Meurtre d'un bookmaker chinois",avec ce producteur minable veillant comme un loup sur ses danseuses de cabaret.L'ambiance générale est d'ailleurs très proche de Cassavettes,avec un déroulement languissant,la part belle étant laissée aux temps morts,le but étant d'abolir au maximum la distance entre réalité et documentaire.On y découvre une troupe de New Burlesque,spectacles de strip-teases mêlés à du théâtre dansé,et surtout mettant en avant des femmes à la beauté peu commune.Biens en chairs,plus toutes jeunes,Mimi le Meaux,Dirty Martini,Kitten on the keys,ou Julie Atlas Muz sont pourtant marquantes,car elles s'accrochent à un rêve ubuesque,et elles définissent un physique inédit,loin du formatage minceur de notre société.Mathieu Amalric incarne ce petit producteur,banni de chez lui et des siens,défréchi,désespéré.Ce personnage lui est très personnel,et c'est pourquoi on suit chacun des pas de Joachim,quite à faire passer le glamour et les paillettes au second plan.Malgré de fulgurantes scènes décalées(la pompiste,la caissière...),"Tournée" finit par se perdre dans les limbes de sa non-narration,ennuyant et agaçant par certains partis pris.L'éloge cannoise était largement surestimée.Il n'en reste pas moins un vent de fraîcheur et de générosité.
Quatrième film de Mathieu Amalric en tant que réalisateur Tournée sort auréolé d'un prix de la mise en scène à Cannes cette année. Pas franchement fan de l'acteur et n'ayant jamais vu aucune de ses mises en scène, c'est donc une grande surprise pour moi d'avoir aimé ce film. C'est avec un vrai bonheur que l'on suit la tournée de cette troupe hors du commun. Balancé entre les vies en destruction (ou en reconstruction) du manager et de l'une de ses artistes, on traverse la France en suivant leurs aventures à la fois drôles et mélancoliques. Si tout est loin d'être rose, cela ne tombe jamais dans le tragique ou le pathos. La mise en scène est solide, sans pouvoir dire si le prix est mérité, oscillant entre fiction et documentaire. Les effeuilleuses (et un effeuilleur) sont de vraies stripteaseuses américaines et le public des salles un vrai public, pas des figurants, ils assistaient vraiment au spectacle. Les miss sont toutes à croquer, toutes formidables, dont Miranda Colclasure (Mimi Le Meaux) la plus mise en avant. Amalric, qui déclare ne plus vouloir être acteur pour se concentrer sur la réalisation, est lui-même parfait, une très belle prestation. Pour peu que l'on soit pris d'entrée par l'ambiance et l'histoire du film on passe un moment formidable devant un film désenchanté, tendre et poétique, fait plus des cassures de la vie que de son espoir. Aussi acidulé qu'amer, brut et chaleureux, comme les formes généreuses de ses actrices. Une excellente surprise. Un très beau moment de cinéma.
Pardon ? C'est bien le prix de la mise en scène du dernier festival de Cannes ? Où diable le jury présidé par Tim Burton a t-il décelé un vrai souffle d'audace formelle ? Certes Tournée n'a rien d'antipathique et possède même une vertu non négligeable : il redonne le sourire à son public. Mais que l'on ne vienne pas me dire que Mathieu Amalric est un grand réalisateur : platement filmé, inégalement joué, Tournée aurait bien du mal à se démarquer d'un bon nombre de petites productions made in France. Amalric n'en demeure pas moins excellent acteur - ce qu'il n'avait du reste plus besoin de prouver - alimentant presque à lui tout seul son long métrage d'énergie et de bonne humeur... La troupe féminine est quant à elle dépeinte sans fioritures, au risque d'apparaître fort peu glamour aux yeux des spectateurs. Ca reste un joli moment de divertissement, tout en drôlerie et en finesse, mais qui pour ma part ne méritait certainement pas l'éloge cannoise 2010. On peut s'en passer sans mal, mais ça gagne en sympathie. A voir.
Grosse déception et franche contestation de l'unanimité des critiques français pour ce mauvais et ennuyeux road movie dépourvu de toute parcelle de génie ou d'originalité cinématographique. Le strip tease burlesque est montré sans intelligence ni générosité. Tout le film est égocentré sur le personnage joué par Amalric, pauvre type dont on imagine les saloperies de la vie antérieure par de petites touches elliptiques dont le mystère est censé en dire beaucoup plus qu'un scénario clair et explicite. Tout est filmé à la paresseuse et la pauvreté de l'histoire a du mal à nous conduire à un final tellement faussement génial qu'on reste un peu estomaqué par le culot du metteur en scène, roi de l'esbrouffe pour ne pas dire du foutage de gueule!
Voir Tournée après le battage cannois c'est un peu comme manger un sandwich après avoir cru être invité à déjeuner dans un lieu festif. Contrairement à ce que la promo a pu faire croire Tournée n'est pas centré sur les "filles" mais sur Mathieu Amalric. Il est omniprésent à l'écran, en fait par moments des tonnes et son personnage n'est pas aimable, pas gentil, pas bienveillant. Seule sa survie l'intéresse. On a l'impression que toutes les vacheries qu'il dit aux filles ou sur elles, Amalric les pense en fait de ses actrices. La mayonnaise ne prend pas. On ne rit ni ne pleure avec son Joachim. Malgré la canicule la salle dans laquelle j'ai vu le film était congelée ; pas un mouvement, pas un rire. Le feel good movie auquel on pouvait s'attendre n'existe pas, le grand film d'auteur français non plus.
Tournée est moins un film sur des strip-teaseuses burlesques américaines que le portrait d'un homme paumé et mélancolique interprété par Mathieu Amalric. C'est là que la bas blesse. On s'attendait à de la folie, de l'extravagance et on se retrouve face à un film (très) lent en forme de road movie. Un exercice de style un peu vain et artificiel mais néanmoins bien mené. S'il se passe pas grand chose, quelques scènes demeurent magiques tel le shows des filles (qui passe un peu trop à la trappe) et d'autres sont très drôles (la scène de la station service et celle du supermarché). Mais en préférant s'intéresser à l'errance de son personnage, Amalric livre un film plus mélancolique et désabusé qu'entraînant. Pas désagréable mais néanmoins décevant.
Encensé par la critique et lors de son passage à Cannes, j’attendais avec impatience de me faire un avis sur cette Tournée offerte par Mathieu Amalric. Le résultat est donc un peu en dessous de mes espérances. L’acteur-réalisateur nous présente une troupe d’artistes féminines, composée de femmes ni parfaites, ni vieilles, ni jeunes, mais sublimes, vivantes et vibrantes qui s’assument pleinement dans des shows où elles dansent, chantent et s’effeuillent pour le plus grand plaisir des spectateurs. Elles sont bien sûr la meilleure raison de voir ce film tant elles insufflent de la grâce et de l’énergie à un spectacle qui semblent ne ressembler à aucun autre. La mise en scène est belle, pure, sensuelle à l’image de ses héroïnes. Le bémol vient de l’histoire de Joachim, ce producteur qui laisse comprendre qu’il a plus ou moins été un pourri et qui essaie de se racheter une conduite au près de ses enfants et des ses anciens amis du showbiz. Le personnage, interprété par Amalric himself, est intéressant, à la fois odieux et touchant, mais certaines scènes ou certaines idées appauvrissent le propos. Joachim se serait-il finalement servi des strip-teaseuses pour revenir en France et retrouver ses enfants ? bof… Reste que le film offrent de très belles scènes à la fois poétiques et douces, comme cette rencontre dans la station service où celle pleine de tendresse où Joachim embarque pour l’île d’Aix avec l’une de ses danseuse. Un beau film donc, doux et agréable mais pas non plus le coup de cœur espéré malgré l’une des affiches qui devrait être l’une des plus belles de l’année.
Mais qu'avait donc fumé le jury cannois cette année là? Parceque très franchement je ne trouve absolument rien dans la mise en scène de Mathieu Amalric pour mériter ce prix. C'est extrêmement plat: un plan d'ascenseur qui ne sert à rien, une séquence d'engueulade téléphonique dans le couloir d'un train sans aucune explication...etc...Bref l'idée de départ était plutôt intéressante et amusante mais ces joyeuses rondelettes danseuses de cabaret new burlesque n'ont pas réussi à me faire aller au bout de ce film très ennuyeux...
Mathieu Amalric a pour référence Cassavetes, cela semble évident ici. Les personnages borderline en quête de sentiments, il y en a à foison dans son film. Les filles qui l'entourent sont toutes exceptionnelles de gouailles et de naturel. C'est une des grandes richesses, avec la qualité avec laquelle il filme son histoire. C'est parfois un peu long malgré tout, sans jamais toutefois provoquer l'ennui. Les scènes sont longues, laissant le champs aux acteurs, à leur intensité. Un vrai bon film.
Reparti de Cannes 2010 avec le Prix de la mise en scène, Tournée est certes un spectacle réjouissant emmené par des effeuilleuses aussi belles qu'attachantes, certaines scènes sont très cocasses mais le film se perd sur la fin semblant s'égarer pour s'achever en queue de poisson. De fait, si la tournée démarre fort, elle s'essouffle assez vite et finit par ennuyer, ce qui est dommage. Reste que les scènes de show sont admirablement filmées.