L'histoire d'un looser qui tombe de très haut, et qui se rattrape aux jupes qui tournent. Ce genre de film me donne habituellement la nausée et je n'aime pas Amalric, ça commençait forcément mal. Et pourtant, plutôt que de faire misérabiliste ou looser intégral ou même documentaire sur la vie pas si glamour du show business itinérant, le réalisateur talentueux dans son genre réussit à créer une ambiance, un personnage qui en veut même s'il ne réussit pas toujours et une ribambelle d'artistes qui arrivent à exister dans ce maelström d'idées. Qui plus est, c'est bien monté et filmé, très bien joué, et certaines scènes, la piscine abandonnée, la station service, sont carrément surréalistes et superbes. Comme quoi, on est de plus en plus surpris par les acteurs et les sujets au cinéma en ce moment (Ben Affleck, Colin Farrel, Sacha Baron Cohen, etc).
Une critique dithyrambique, des spectateurs plus que partagés dans leur perception : ce n'est pas nouveau, mais Tournée, de Mathieu Amalric, va en surprendre plus d'un, surtout ceux qui s'attendent à une sorte de glorification du show présentant le "New Burlesque", avec effeuilleuses bien en chair. Que nenni, Tournée se focalise beaucoup sur le personnage d'Amalric, un exercice égocentrique, car ça sent l'autobiographie fantasmée à pleins nez, parfois agaçant.Tout, ou presque, dans le film, semble relever du happening permanent et de l'improvisation systématique. Un leurre évidemment, car la mise en scène est là, précise, découpée, et le prix à Cannes n'est pas usurpé. Non, répétons-le, le plus frustrant est d'avoir assez peu de scènes sans son héros, qui attire à lui toute la lumière, aussi lunaire soit-il dans ses comportements. Ce sont les Etats désunis d'Amalric ! Ce qui nous vaut plusieurs moments merveilleux (la station-service, le supermarché) et pas mal d'autres sans intérêt aucun. Quid du show en lui-même ? Sacrifié ! Et les personnalités des strip teaseuses ? Escamotées. Proposons un nouveau titre au film : le New Burlesque selon Saint-Mathieu.
Amalric nous plonge dans les coulisses et sur la scène d'un spectacle (étonnant) d'une troupe recomposée " New Burlesque". En jouant un producteur affectueux mais aux valises bien lourdes d'un passé professionnel plus glorieux et un père de famille bien maladroit, il nous fait passer du strass et paillettes à la médiocrité de son existence, de la pugnacité à monter son spectacle jusqu'à la Capitale, à la déchéance de son engagement impuissant à réaliser le moindre de ses rêves et celui des autres. Au plus les filles se défeuillent, au plus leur producteur se met à nu: c'est beau et c'est aussi triste. L'acteur est parfait d'émotion et de brutalité. Quant au réalisateur, il filme avec une incroyable élégance et amour des actrices splendides de naturel, sans aucune vulgarité. De l'intimité des coulisses au show sur les différentes scènes de Province, des moments de connivence accompagnés de champagne dans les hôtels de passage, à la séquence exquise d'une pompe à essence: ce film nous apporte du burlesque et de l'émotion à chaque plan. Une récompense étonnante absolument pas déméritée à Cannes honore une mise en scène pudique et fantasque à la fois. Un prix global d'interprétation féminine aurait été un délice original. L'originalité et l'élégance sont bien les 2 maîtres mot d'un film bien affectueux.
Même si je ne suis pas convaincu que le prix de la msie en scène soit le plus approprié, c'est un film formidable de vie, d'humour. Ils ne sont pas si nombreux, les films si proches de la vie
Je n'ai qu'un mot pour définir le film du génialissime Mathieu Amalric qui est tout simplement :"génialissime!!!!". Une comédie aussi marrante qu'intelligente, avec des actrices aussi génialissime qu'adorable et attachante. Nous sommes confrontrés face à ce groupe de Streaptiseuse dite "New Burlesque" aussi déchaîné que jamais. De plus le film, nous fait passer le message, qu'il faut s'accepter tel qu'on est , et comme l'a dit Mathieu Amalric dans une des ses interviews:" Tous les corps sont beaux". Un très grand moment de cinéma qui aurait dû gagner la Palm d'or au festival de Cannes. Dans ce film, nous somme confrontés à un producteur minable mais qui n'en est pas moins intriguant et attachant. Les 15 premières minutes, nous découvrons, la récente vie quotidienne nocturne des ses femmes à l'humour abondant, ensuite nous les voyons face à leurs problèmes ,c'est à ce moment là qu'on s'attache de plus en plus à elle, malgré cela, nous observons avec une rare fascination, leurs problèmes de coeurs. Bref, l'histoire est interessante et original, le scénario est intelligent et génial, c'est génial, beau, marrant, boulversant, les acteurs sont génialissimes c'est l'une des meilleurs comédies de l'années, et pour moi, c'est un véritable coup de coeur de l'année 2010. En d'autre termes, c'est un film à voir, obligatoirement une fois dans sa vie, on ne peut pas passer à côté d'un des rares chez-d'oeuvre français. Mathieu Amalric est un très très grand cinéaste français et ce film le prouve .
Il n'y a pas de mot assez fort et assez juste pour exprimer toute la joie qui nous emplit en regardant ce film, et même après. En sortant de la salle, on a le sourire aux lèvres. Voilà un film qui donne la pêche pour longtemps. Mathieu Amalric ne cesse de répéter qu'il est acteur par hasard, mais quel heureux hasard, car il est vraiment parfait dans son rôle de producteur à la fois touchant, attachant et pas très respectable. Les filles, sophistiquées en apparence, sont éblouissantes de naturel. Les seconds rôles font un numéro souvent hilarant, surtout Anne Benoît en caissière déchainée, et Aurélia Petit en employée de station service, certainement le personnage le plus sympathique de tout le film. S'il n'y a pas réellement d'action, mais plutôt des relations entre les personnages, la tension ne tombe jamais. Il se passe toujours quelque chose, même dans les non-dits, dans les regards, dans les gestes. On ne s'ennuie jamais. Et on rit beaucoup. Presque tout le temps. Ces strip-teaseuses (et strip-teaseur puisqu'il y a un homme dans la troupe) sont des bêtes de scène et animent le film comme elles animent un spectacle. Les seuls moments qui ne sont pas drôles, ce sont les scènes d'émotion. De véritables déclarations d'amour du producteur à ses "girls", ou alors au contraire des engueulades murmurées. Des silences qui en disent long sur le malaise de l'instant, ou bien des regards qui font passer des avalanches de sentiments. Que de justesse, d'émotions diverses, de spectacle ! On comparerait volontiers ce film à certaines oeuvres de John Cassavetes. Il y a un peu de cela. Mais Tournée serait alors un croisement entre un film de Cassavetes et un feu d'artifice. Ca bouge, ça vit. Si Mathieu Amalric est un acteur par hasard, il est un réalisateur né. Et un bon. Il n'a pas volé son prix de la mise en scène à Cannes. Merci à lui pour ce grand moment de cinéma.
Amalric signe un film à la mise en scène géniale(prix à cannes mérité)nous livrant un contraste intéressant entre scènes intimistes avec nos belles danseuses du New Burlesque et scènes froides,remplies de tensions où les personnages détachés se perdent et ne trouvent plus leur voie.Au final, le scénario un peu décevant parfois laisse place au charme évident des actrices(de vraies danceuses!) pour une fois potelées par le bonheur et au talent d'Amalric à nous raconter son histoire par celle de Joachim.Pour ça et sa bande son, Tournée enchante!
tres bon film ..... un plus un road movie francais ..... y en a tellement peu ....... tres bonne performonces des acteurs....... un scenario un peu trop personelle et trop cible sur son personnage. peut etre pus de show......le fim est vraiment captivant mais la fin est decevante.............on aurai vouu voir un peu apres........
Mathieu Amalric dresse un beau portrait d'homme pressé et en propose une interprétation très convaincante. Avec ses costumes de dandy ringard, sa moustache, il campe un personnage has been, ancien opportuniste sans foi ni loi, ayant vu la roue tourner. Un être mu par une sorte d'énergie du désespoir, qui s'agite, s'étourdit pour ne pas penser, et se cogne un peu partout. Un petit "monstre" sec et teigneux, qui va s'humaniser peu à peu au contact de ses "filles". Le film offre aussi une plongée captivante dans un monde du spectacle un peu particulier, peuplé de femmes aux formes généreuses, animé par un esprit de dérision. Univers fellinien pour un traitement plutôt cassavetien. Amalric capte cette vie de groupe avec une intensité vibrante, entre la fantaisie joyeuse des shows et la solitude des halls d'hôtels, l'exubérance de façade et les failles intérieures. Il brode autour du corps spectacle, du corps intime et touche à la notion de dignité au cours d'une scène étonnante dans un supermarché. Au final, se dégage de ce road-movie quelque chose de borderline, dont les effets comiques flirtent avec le drame, et les effets dramatiques avec le comique. Se dégage aussi un sentiment mêlé : chaleureux, rude, doux-amer. L'actrice Miranda Colclasure (Mimi Le Meaux) est la révélation du film. Ronde, blonde, tatouée, tout en artifices. Énergique et mélancolique. Sa présence laisse une impression étrange et forte. Avec un je ne sais quoi d'Anna Thomson (Sue perdue dans Manhattan).
Un bon film qui est divertissant et très intéressant par son originalité. La réalisation de Mathieu Amalric est bonne, il nous offre une "Tournée" de demoiselles riches en couleurs et drôles.
Juste motivant! J'adore! Une histoire qui ne manque pas de forme ni de charme. Du pep's à revendre. De supers chasons. Des acteurs géniaux. Une ambiance de folie. Que demander de plus?!? Peut etre un peu plus de précision sur la suite... Un film qui donne vraiment envie de faire son show en sortant!
Cela part dans tous les sens. Joachim à perdu sa route, il doit garder ses enfants, trouver une salle de spectacle d’urgence, surveiller les filles…Amalric joue entre réalité et fiction, on s’attendait à voir la scène et un spectacle burlesque déglingué, on voit les coulisses parfumées de comédie tout partout. C’est son Amérique à lui, sa troupe burlesque sur les routes in France. L’impossibilité du road-movie n’a d'égal que le désastre que serait une comédie sucrée qui rendrait tout le dispositif encore plus artificiel qu’il ne l’ait déjà. Il finit par céder le premier rôle à la poupée blonde dodue au sourire oxygéné, et termine le film comme il l’a commencé, par une impasse. L’ambigüité entretenue par la mise en scène démontre un bel exercice de style, très formel, (même le cunnilingus forcé dans les toilettes ne m’a pas choqué), mais avec un goût de pas assez dans la bouche, d'inachevé peut-être. La direction d’acteurs un peu en roue libre, mais il y a de l'idée, le quotidien qui est tout sauf glamour, le show toujours vu des coulisses prend une autre dimension, l’ambiance délétère. J’ai adoré la scène avec la caissière, par contre les nombreux personnages de seconds plans remplissent le cadre pour pas grand-chose. Le burlesque n’est pas le réel sujet. C’est plus les situations ambiguës, les engueulades auxquelles on ne croit pas, et un montage qui tue tout affect pour qu’on ne s’attache pas trop aux acteurs.Ce côté anti affect des fois c’est génial, là c’est juste bien.Et puis les filles on ne les voit pas assez à l'écran, c'est aussi leur histoire.