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tixou0
701 abonnés
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3,5
Publiée le 29 mai 2011
Walter Black (Mel Gibson, très juste, sobrement douloureux) glisse irrésistiblement de la dépression (quand l'action débute, elle est installée - pourquoi ? comment ? à nous d'imaginer) à la schizophrénie (du dédoublement de personnalité à l'automutilation). La faute en revient au "castor", une marionnette particulièrement invasive qui parle avec l'accent australien. Jodie Foster, réalisatrice exigeante, n'a pas choisi la facilité en mettant en scène (avec discrétion, sans pathos, ni afféteries) cet improbable duo Walter/ "Beaver", tout en assurant d'ailleurs elle-même avec talent le rôle ingrat de Meredith, l'épouse aimante mais dépassée. Le reste de l'entourage immédiat de Walter (le fils aîné, Porter, qui en listant ses ressemblances avec son géniteur, traque chez lui-même les prémices de l'aliénation mentale, le jeune Henry, dévoré d'amour pour son père, et Norah, la "date" de Porter, accablée de son côté par la tragique disparition d'un frère) mérite aussi d'être loué pour la qualité de l'interprétation (Anton Yelchin, Riley Thomas Stewart et Jennifer Lawrence).
"Le complexe du castor" aborde un sujet grave, la dépression, mais d'une manière qui aurait pu être comique. Loin s'en faut. Si certains passages nous font sourire, ces derniers sont peu nombreux et Jodie Foster choisit de nous offrir le côté dramatique et le spectateur ne peut que s'attrister de l'état psychologique dans lequel se trouve le personnage principal avec son castor. Nous n'aurions pas pû sentir cette descente aux enfers sans un acteur digne de ce nom et force est d'admettre que Mel Gibson relève le défi avec brio. Un bon film donc même si j'ai trouvé la première moitié du film inégale, en terme d'émotion, à ce que l'on peut trouver à la fin.
Voilà un film au sujet de départ vraiment original qui pourra en dérouter plus d'un. Nul doute que plus d'un n'arriveront pas à rentrer dans le film et trouveront l'histoire de l'homme qui parle avec une marrionette plutôt ridicule alors que le film est un drame et pas une comédie. J'avoue que j'ai également eu du mal à rentrer parfois dans le principe du film. Il faut pourtant accepter ce parti pris pour accepter ce film. Mais malheureusement, le scénario tourne très vite court et on se rend compte que malheureusement il a du mal à tenir la route tout du long. De plus l'histoire est parasitée par des passages vraiment stéréotypés qui, sans être déplaisants, amenuisent peut-être le côté original et surprenant du propos.
Du côté de la mise en scène, rien d'extravagant mais elle se révèle être plutôt soignée. En effet, si Jodie Foster se montre finalement assez prudente en terme de mise en scène elle parvient toutefois à filmer de façon agréable et assez intelligente. A noter aussi que c'est une bonne directrice de comédiens, on peut facilement supposer que sa carrière d'actrice est un avantage pour elle dans ce sens.
Bref, Le complexe du castor n'est pas un film désagréable mais son originalité du début disparait malheureusement progressivement.
« Le complexe du castor » est une comédie douce amère sur un sujet difficile. Jodie Foster filme avec beaucoup de sobriété la dépression d’un homme. Un drame familial qui ne sombre jamais dans le pathos. Mel Gibson est formidable dans son rôle.
Il joue un père de famille, dépressif, qui utilise une marionnette pour s’exprimer. Il entraine sa famille dans sa descente aux enfers. Chaque membre se trouve ainsi abimé par la maladie du père. Tantôt émouvant, tantôt ridicule avec cette marionnette en permanence au bout de la main.
Un film surprenant, attachant. Pas très avenant au premier abord, le sujet, l’affiche … Jodie Foster nous livre un film déroutant et peu commun. Un film unique et insolite. A voir
Pour sa troisième réalisation Jodie Foster s'en tire honorablement grâce à une histoire touchante autour de ce drame familiale (des histoires qu'elle semble apprécier) dans lequel un homme dépressif va redresser la pente en se réfugiant derrière un castor en peluche. Outre le castor, Mel Gibson offre une exceptionnelle et poignante performance, Anton Yelchin est excellent et bien évidemment Jodie Foster en pleine possession de ses moyens. Mais même si le casting est bon, Jodie Foster n'a pas su bien capter les émotions de ces acteurs. A voir tout de même.
Je suis impressionné par la justesse de ce film qui aurait pu sombrer dans la caricature et la comédie la plus ridicule.. Mais non, Mel Gibson est juste génial et tout les autres acteurs aussi et les dialogues sont vraiment bien écrits. Je suis juste déçu de ne pas voir plus sur l'histoire entre Jennifer Lawrence et Anton Yelchin qui aurait mérité un traitement un peu plus long (rajouter 20 minutes au film?). Une très bonne surprise, et un vrai bon film.
Troisième long-métrage de Jodie Foster, "Le Complexe du Castor" semble être une comédie banale en apparence mais se révèle davantage comme étant un drame profond, symbole d'une société où l'homme a de plus en plus de mal à trouver sa place. Se basant sur une formidable idée de départ tout en l'exploitant d'une manière qui rappelle beaucoup celle présente dans le cinéma d'auteur, Jodie Foster prouve une nouvelle fois son talent et sa maturité à traiter et imager des problèmes de plus en plus courants qui sévissent dans nos familles. Outre son travail derrière la caméra, l'héroïne de "Contact" se retrouve à nouveau aux côtés de son ancien acolyte de "Maverick", Mel Gibson. Tenant le rôle principal, Gibson se montre à la hauteur de ses grands jours en jouant au ventriloque dépressif devant le monde mais surtout devant lui-même. Scénario bien conçu et réalisation calme et posée, "Le Complexe du Castor" est une surprise de part son innovation et ses remises en question qui émanent de ses dialogues et de ses situations plus insolites les uns que les autres.
Un film très original, très émouvant aussi, avec des imperfections mais c'est aussi ce qui en fait le charme, outre le fait de retrouver un Mel Gibson comme on l'aimait... autrefois!
Un film surprenant, magnifique aussi, qu'il faut voir au second degré, comme une métaphore. Admirablement bien joué (Gibson et Foster sont excellent), attendrissant, improbable aussi, poignant, fort, terrible aussi. Magnifique.
Il faut voir ce film mal connu pour Mel Gibson qui est tout simplement incroyable. D abord c est un grand acteur mais là il se donne à 100 pour 100 pour ce rôle complexe dans lequel il est inoubliable. La réalisation de Jodie Foster suit ses comédiens. Un vrai joli film .
Jodie Foster a pris beaucoup de risques avec ce film ! Tout d'abord en confiant le rôle principal à Mel Gibson, plus vraiment "bankable" en raison de toutes les affaires judiciaires qu'il a subies ces dernières années ! Ensuite car il s'agit tout de même de l'histoire d'un homme gravement dépressif, au bord du suicide, qui reprend goût à la vie grâce à une marionnette de castor à travers laquelle il va s'exprimer ! Et pourtant, il s'agit d'un très joli film, toujours sobre, malgré le pitch insolite, qui réussit à véritablement toucher le spectateur sans avoir recours à des artifices hollywoodiens ! Il faut dire que Mel Gibson est particulièrement fabuleux dans ce rôle qui lui va à merveille ! Affichant ses rides sans problème, ce qui lui donne un charisme supplémentaire, il n'hésite pas à jouer de manière viscérale ce rôle qui était fait pour lui ! Impossible de ne pas voir en ce personnage brisé, qui n'attend plus rien de la vie, l'homme qu'il est vraiment dans la vie, qui est revenu de beaucoup de choses et qui malgré tout tente de revenir à la surface ! Les seconds rôles sont également attachants, de Anton Yelchin, qui joue le fils sur qui l'état de son père déteint, à Jennifer Laurence, que l'on voit de plus en plus en ce moment ! Sans être fabuleux, le film est un joli moment de cinéma, qui se démarque de ce que l'on a l'habitude de voir ! En effet, il ne s'agit ni d'une suite, ni d'un remake, ni d'un reboot ! C'est une histoire originale, et le résultat est très agréable !
A voir surtout pour la grande originalité du scénario, qui atteint toutefois ses limites, et le jeu remarquable de l'acteur principal, très convaincant. J. FOSTER maîtrise bien sa caméra. Film d'auteur sans gros moyens mais très plaisant.