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    Le Complexe du Castor
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    3,5
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    Votre avis sur Le Complexe du Castor ?

    489 critiques spectateurs

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    Hastur64
    Hastur64

    224 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 juin 2013
    La principale qualité de ce film est la puissance de l’interprétation de ces acteurs et principalement de Mel Gibson bluffant en dépressif qui s’invente une cure via une marionnette pour reprendre sa vie ne main. Le principe de cet homme qui gère ces problèmes émotionnels et relationnels via sa marionnette de castor donne d’emblée un film à la drôlerie un peu mélancolique, mais qui ne reste pas dans ce mode en faisant évoluer l’intrigue plus vers le drame au moment où le dérivatif que s’était trouvé Wlater tourne à l’obsession psychotique. Le film est féroce dans son approche des relations humaines quand Walter par le biais de son castor démontre que ce qui fait nos relations familiales et amicales peuvent aussi être, sinon la source, du moins une partie des frustrations qui parcourent notre vie. Si le paradigme du film, donc, est fort, il est un peu affaiblit par une sous-intrigue impliquant le fils qui n’apporte pas grand-chose au film sinon une bluette adolescente clichée et ceux malgré la grande qualité des deux interprètes de ces ados (Anton Yelchin et Jennifer Lawrence). J’avoue en fait n’avoir pas étais plus emballé que ça par le film et être resté un spectateur passif du film sans jamais me sentir en empathie avec un seul des personnages. Je lui suis pourtant grée d’avoir montré le vrai visage de la dépression et de ses conséquences sur la famille du malade, les films ayant trop tendance à vouloir fournir une raison à la maladie, alors que par essence c’est une déprime majeure sans raisons concrètes. À voir pour cette raison, la trouvaille de la marionnette qui allège un peu le propos (du moins au début) et pour l’excellence de l’interprétation.
    dai72
    dai72

    148 abonnés 2 131 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2013
    Un drame que j'ai trouvé magnifique, très bien écrit, très joliment mis en scène et mis en musique. Je n'ai pas particulièrement apprécié l'histoire secondaire, celle avec le plus grand des fils. Une histoire un peu trop facile et sans surprise. J'en comprend très bien l'intérêt mais je n'accroche pas plus que ça. Hormis ce "détail", le reste est très beau, touchant et Mel Gibson est à son aise !!
    Max Rss
    Max Rss

    198 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 avril 2019
    L'histoire de ce père de famille dépressif, qui trouve en ce castor en peluche, un moyen de combattre sa dépression, faut avouer que ça sentait vraiment le purin. Heureusement, Jodie Foster est une cinéaste intelligente. Et ce "Complexe du castor" n'est pas la catastrophe que son pitch laisse redouter. Mais, peut-on parler de bon film pour autant ? Assurément non. Parce que si cette histoire a de quoi séduire au début, en usant d'un ton assez cynique, force est de constater qu'elle le range vite au vestiaire pour alors s'orienter vers une réconciliation familiale des plus convenues. L'illusion d'avoir une comédie mordante dure une vingtaine de minutes. Ce qui est d'autant plus décevant venant de Foster. Finalement, on retiendra en priorité le contre emploi de Mel Gibson.
    Eddy P
    Eddy P

    140 abonnés 278 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2011
    Attention drame... beaucoup misaient sur cette comédie douce-amère qui s'avère plutôt tragique. On parle ici de schizophrénie même si le terme n'est jamais prononcé. On parle ici de négation de soi, de mort intérieur et de non retour. On parle ici d'une société et d'une culture qui se nourrit des faiblesses, des douleurs des gens, qui les médiatisent et les jettent aux ordures. Des accidentés de la vie. Et surtout d'une philosophie à laquelle je n'adhère pas du tout : survivre, mentir et laisser couler la vie. Côté acteurs, tout fonctionne à merveille. Côté réalisation, Jodie Foster est un peu datée et classique, mais c'est efficace. Côté narration, c'est pénible mais bien fait. Le tout demeure très dérangeant, malsain. Bref si vous avez un coup de cafard et que vous allez quand même voir ce film, évitez de passer sur un pont ou d'aller sur un balcon au 12è étage...
    elisa2102
    elisa2102

    139 abonnés 1 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2012
    Ce drame psychologique m'a assez plu car il est assez original : Un homme qui a perdu le contrôle de son existence se voit "revivre" grâce à une peluche qu'il utilisera pour exprimer ce qu'il ressent au fond de lui. Il y a des passages où ça va quand même trop loin, mais dans l'ensemble le scénario a le mérité d'être bien développé et touchant, et c'était pas gagné d'avance vu que c'est Mel Gibson (oh surprise !) qui tient le rôle de cet homme déprimé. Jodie Foster réalise donc ici son troisième film, et en même temps livre une excellente interprétation en tenant le rôle de cette femme qui espère retrouver son mari, sa famille unie. J'ai beaucoup apprécié aussi l'histoire de leur fils et de cette fille qui a perdu son frère, j'avais déjà vu Jennifer Lawrence et Anton Yelchin dans d'autres films et je trouve qu'ils ont beaucoup de talent pour la comédie. Je conseillerai ce film surtout à ceux qui s'intéressent à la psychologie.
    Fabien D
    Fabien D

    178 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mai 2011
    Le sujet était intriguant, bien qu'improbable, or ce Complexe du castor est une bonne surprise car préférant la sobriété à l'esbrouffe, Jodie Foster offre à Mel Gibson, excellent, un des meilleurs rôles de sa carrière. Il est époustoufflant dans ce rôle de dépressif perdant progressivement la raison. Tragi-comédie intelligente et sortant des sentiers battus, Le complexe du castor est aussi une chronique familiale qui sonne assez juste. Si on rit beaucoup, cartaines scènes font froid dans le dos et arrivent même à déranger. Le castor devient une entité effrayante et l'arrivée au stade ultime de la folie est mis en scène avec aplomb. Petit bémol cependant, le côté trop convenu de l'histoire du fils du héros et de sa copine qui nous valent quelques bons clichés digne d'une quelconque série télé, ainsi qu'une fin un peu trop gentillette pour convaincre pleinement, cependant rien que pour Mel Gibson, hallucinant, Le complexe du castor mérite d'être découvert.
    JCOSCAR
    JCOSCAR

    116 abonnés 1 100 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 mai 2011
    Le Complexe du castor est un film qui n'a aucun intérêt mal grès la bonne prestation des acteurs.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    113 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 septembre 2011
    Une comédie sentimentale sur un sujet assez grave, la dépression, qui démarre plutôt mal car bien trop vite pour nous donner suffisamment de raisons au trouble de Mel Gibson, remarquable, et sa focalisation sur cette marionnette. Mais pour sa 3ème réalisation, Jodie Foster reprend bien les rênes de son film alternant judicieusement humour et drame avec quelques passages assez forts pour passer un bon moment...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 31 août 2011
    un départ original avec surtout un excellent Mel Gibson, hélas Jodie foster manque d'audace avec une réalisation correcte mais passe partout comme la morale finale du film.
    Guiciné
    Guiciné

    162 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 juin 2011
    Un film qui aurait pu m'intéresser d'avantage, s'il avait été plus simple dans la forme. La mise en scène me semblait inadaptée aux situations ou ce côté Américain me gène vraiment, en tout état de cause, ce film sans être déshonorant ne m'a pas totalement convaincu. Dommage.
    DarioFulci
    DarioFulci

    103 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 août 2011
    On aime Jodie Foster pour son parcours singulier et son indépendance. Ses films en tant que réalisatrice sont toujours sincères, à défaut d'être de vraies réussites. "Le complexe du castor" la réunit à Mel Gibson avec qui elle avait travaillé il y a déjà plus de 15 ans dans le sympathique "Maverick". Les retrouver ensemble, ces deux stars des années 90, est un vrai moment de bonheur. L'histoire développe une approche originale en apparence du désordre mental d'un homme qui perturbe l'équilibre de sa famille. L'utilisation d'une marionnette pour s'exprimer et contourner ce qu'il refoulait est un étonnant artifice du scénario que Mel Gibson s'approprie largement sans jamais paraître ridicule (il fallait le faire). Mais malheureusement, les problèmes de couple, ses relations avec ses fils, et son mal-être se limitent à des disputes balisés par des dialogues archi-usés. De la dramaturgie pour les nuls qui gâche un peu le film.
    Nico2
    Nico2

    84 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2011
    La vie de Walter n’est plus ce qu’elle était. Déprimé, vivant au ralenti, il s’éloigne de sa famille et de ses proches. Sa femme finit par le chasser de la maison pour le bien de leurs enfants. Touchant le fond, il s’accroche malgré lui à une marionnette de castor trouvée un soir par hasard. Par jeu ou par désespoir, il utilise cette marionnette pour extérioriser toutes les choses qu’il n’ose pas dire à sa famille et ses collègues. La marionnette devient alors comme une nouvelle personnalité, un nouveau Walter, plus positif et sûr de lui. Rapidement il reprend le contrôle de sa vie mais découvre peu à peu qu’il ne peut plus vivre sans son castor. Parviendra-t-il à se débarrasser de lui ? Un des plus jolis films de l'année. Jodie Foster choisit un sujet périlleusement casse-gueule mais en tire une histoire originale et forte sur la dépression et le moyen d'en sortir. On passe finalement du rire aux larmes avec cette poupée en peluche, catharsis qui finit par prendre le pas sur la personnalité de Walter de manière inquiétante. Le film est très bien écrit et les acteurs sont excellents et particulièrement Mel Gibson qui rappelle ici à ses détracteurs qu'il est un très, très, très, très, très, très grand acteur. Sa performance frise le génie puisqu'il incarne ici le double-rôle de Walter et du castor, mais il parvient à dissocier les deux malgré leur lien profond. De fait, il anime la marionnette et parle à sa place mais son visage exprime les sentiments de Walter. Certes, il est maintenant persona non grata auprès de pas mal de monde à Hollywood mais il serait injuste et scandaleux que sa prestation ne lui vaille pas au moins une nomination aux prochains oscars (voire la statuette, ne voyant pas de réel concurrent pour prétendre à la récompense suprême). Original et très bien fait, The Beaver est un film à ne pas manquer.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mars 2020
    FILM OU CADRE ?

    Le cadre d’un film joue sur la perception qu’on a de lui. Un peu comme celui d’un tableau, ce cadre dirige l’interprétation et oriente nos conclusions. Rares toutefois sont les réalisateurs qui, comme Foster pour Le complexe du Castor, manipulent directement notre interprétation en touchant à ce cadre plutôt que de se concentrer sur le film, qui en théorie contient déjà naturellement, en tant qu’objet fini, certains motifs à notre ressenti – le cadre n’est pas l’œuvre, après tout. Néanmoins elle semble avoir pris un malin plaisir à se ficher du contenu pour… qu’on ne puisse pas le ficher.

    Le film a été sorti de la Black List de 2008, un sondage conçu (et qui agit) comme la poubelle d’Hollywood. On ne le connaît paradoxalement que pour les pépites que des artistes attendris arrivent à en sortir. On peut supposer que les artistes attendris qui ont su voir le potentiel du scénariste Kyle Killen, en l’occurrence, étaient Foster et Gibson, liés dans l’entreprise par le courage de leur amitié. Ce dernier sortira d’ailleurs aussi le Castor d’une poubelle.

    DR. BEAVER ET MR. WALTER

    Le Castor, ou Mr. Beaver en VO dans le texte, c’est une marionnette dans laquelle le personnage de Gibson (Walter Black) va déverser sa personnalité maniaco-dépressive jusqu’à lui faire mimer et ventriloquer sa vie entière.

    > Hello. The person who handed you this card is under the care of a prescription puppet, designed to help create a psychological distance between himself and the negative aspects of his personality. Please treat him as you normally would, but address yourself to the puppet. Thank you.

    Pour quoi faire ? Pour se guérir lui-même de cette dépression profonde qui est la cause de sa séparation d’avec sa femme (Foster) et de l’écroulement de son business jadis prospère. Pour rendre ça un peu crédible au regard des autres personnages, il va faire croire que c’est une prescription de son psychiatre, une technique “qui fait un tabac en Suède”. L’étape d’après, c’est de rendre son comportement crédible aux yeux du spectateur, et ce n’est pas gagné.

    > This is a picture of Walter Black, a hopelessly depressed individual.

    EMPATHÉTIE

    La mine d’abord piteuse, le film se fait un allié primordial et précoce de l’attendrissement qu’on éprouve en tant que spectateur et qui a en fait motivé tous les étages de sa création : le script et le Castor ont tous les deux été sortis d’une poubelle (je l’ai dit) et ils ont accédé chacun à la postérité parce que quelqu’un, à un moment donné, a éprouvé de la pitié à leur égard. L’amorce n’en est que plus geignarde mais elle devient aussi décalée et opaque – une soupe atmosphérique qui est sûrement la cause à ce que des critiques tels que Roger Ebert partagent mon sentiment d’une première partie frisant le ridicule.

    Mais l’attendrissement va nous être vital, nous faisant vite oublier le peu de pertinence de sa genèse, et rendant du même coup la crédibilité facultative – oui, carrément. C’est notre petit cœur tout ramolli qui va nous attacher au Walter surjouant tellement sa dépression (j’ai bien dit Walter le personnage, pas Mel l’acteur) qu’elle atteint le registre pathétique, et qui va créer notre lien avec Mr. Beaver.

    > Starting over isn’t crazy. Crazy is being miserable and walking around half asleep, numb, day after day after day. Crazy is pretending to be happy.

    QUAND UNE PELUCHE DEVIENT PERSONNAGE

    Filmée en gros plans mignons (ou “du rôle empathique du grand angle”) et animée avec attachement par la main de Walter, la peluche oscille entre l’absurde et le rigolo, faisant simultanément sourire et froncer les sourcils. Le froncement s’accentuera quand Mr. Beaver aura fini de “réparer” Walter : un peu précipité par une voix off colmatant les transitions à coups de Scotch (vous savez, le gros marron, là), le processus de guérison fait de nouveau de lui un bon père et un mari parfait. Hm. Weird flex but okay.

    Ici, on voit totalement pourquoi Jim Carrey a été considéré pour le rôle, et il n’en faut pas beaucoup pour avoir l’impression que c’est lui qui incarne la seconde personnalité de Gibson, celle qui ravive son accent australien et barbouille son dialecte de “hoy, mate” pour faire parler et se mouvoir la marionnette : cette grande naïveté dans le drame, c’est totalement le genre de Carrey (pas l’accent australien, évidemment) et on n’a aucun mal à imaginer une version à la Tom Shadyac du Castor : il aurait pu être un élément de comédies comme Menteur menteur ou Bruce tout-puissant – que ce soit voulu ou non, Foster retrouve en tout cas les quelques fibres qui ont fait marcher ces comédies sur la corde raide du blockbuster tragicomique.

    > No, Meredith, you’re talking about a bloody puppet. We’re talking about a miracle.

    FOSTERING THE DOUBT

    Son film ne se prétend surtout pas psychologique ou psychocohérent (Walter lui-même a inventé la “marionnette thérapeutique” pour justifier au regard du monde la dissociation de sa personnalité) mais il le devient de lui-même : la marionnette ne cessera jamais de nous paraître trop étrange, même lorsqu’elle devient le PDG (oui oui) et la mascotte de l’entreprise de Walter, dont elle devient responsable de la renaissance. Juste parce qu’elle est mignonne, elle masque le drame d’un profond délabrement psychologique, ce qu’on ressent durement et qu’on peut difficilement tolérer (certains spectateurs décrocheront d’ailleurs définitivement à cause de cette fausseté qui dure loooongtemps – et ça se comprend).

    À cet endroit-même où le Castor, en tant que mascotte, revêt son apparence la plus pure d’inoffensif muppet, et au-delà du dérangeant déni de la maladie mentale par Walter ET le film à la fois, quelque chose ne va pas : même les films avec Jim Carrey ont un débouché violent ; Walter ne va pas parler avec sa main pendant le reste de sa vie, le bobard ne va pas tenir toujours et la patience de sa femme trouvera ses limites (d’autant plus vite avec Foster).

    Avant que tout cela n’arrive à une conclusion concrète, une relation d’amour-haine entre le spectateur et le Castor commence, ce en quoi la traduction du titre est bien trouvée et a eu raison de ne pas se restreindre à être littérale : le Castor est… complexe. D’ailleurs, il n’a même pas de nom : comment pourrait-on lui faire confiance ? Le doute s’installe que Foster prendra soin de ne pas résoudre avant longtemps – ce pour quoi j’admire son film.

    Des deux fils de Walter (le petit qui aime autant le Castor que son père et pour qui l’on s’inquiète qu’il ne vienne à les confondre dans son jeune esprit, ou le grand qui trouve toute l’idée du traitement débile et dont on s’inquiète qu’il provoque la rupture d’avec son père), on ne sait plus auquel donner raison : faut-il montrer de l’affection ou du scepticisme pour Walter et son compagnon fourré ?

    MANIPULER LE CADRE

    Ce qui rendait l’introduction désagréablement indécise s’est bonifié mais est demeuré là : Foster manipule encore le cadre, bloquant notre interprétation, nous imposant le dilemme, nous rendant impossible de faire le moindre choix empathique. Seul son propre personnage évolue à l’aise dans ce ballet mental dont elle a particulièrement pris soin qu’il lui convienne, à défaut de le départir de son style trop clinique qui trouvera son paroxysme avec Money Monster cinq ans plus tard, et à l’inverse de la magnifique représentation de l’instinct maternel qu’elle avait distillé dans Little Man Tate – il est toutefois probable qu’un tel traitement était nécessaire pour lui permettre de toucher à la racine de notre ressenti sans lui mettre autre chose sous la dent qu’une nullité prémâchée.

    The Beaver omet cependant de transmettre une intimité qui soit durable : la famille, dans l’esprit de Foster, est une machine paramétrable qui se dispense visiblement de tendresse au-delà des quelques scènes convenues par le standard. Mais il n’y a bien que ça de standard. Quand on y pense, il fallait même oser le faire, ce film. Un peu inconfortable mais trop tentaculaire (l’air de rien) pour être taxé de malsain, le scénario va jusqu’au bout de son concept – en cela, on peut remercier le caractère de Foster, que cela tenait à cœur d’éplucher petit à petit le visuel marrant pour ne laisser que le noyau dur et amer, pétri de fortes émotions négatives et d’une lutte acharnée et usante contre la maladie, jusqu’à la coupure. Littérale. Celle du bras de Walter avec le Castor au bout.

    CONCLUSION

    Pour aller aussi dans la comédie noire, Foster a dû en faire une comédie de l’or noir : refusée par plusieurs studios, elle a trouvé un financement en Arabie Saoudite pour que son idée vienne au monde. Film d’amitié, scénario familial, ne nous y méprenons pas : sous l’épaisse couche d’un divertissement à peine original, se cache pour qui veut la voir une production avec une forte personnalité ainsi que l’impitoyable et très sérieuse manipulation de l’esprit humain par une adorable peluche.

    Dans une puissante trahison de l’attachement qu’elle a elle-même créé, Foster parvient à faire de son Gibson d’ami la marionnette de lui-même même si, derrière le courage de faire écrouler son propre château de cartes, elle ne cache pas d’atouts majeurs et ne justifie pas toujours la gêne qu’elle répand à l’étage psychologique. Si toutefois cette dernière n’envahit pas le spectateur et qu’il sait la gérer, il y verra peut-être un ingenrable succès.

    > This is a picture of Walter Black, who had to become The Beaver, who had to become a father, so that one day this might just become a picture of Walter Black.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 mars 2013
    Poignant et épatant. Jodie Foster signe un deuxième film plein de vie. Avec un Mel Gibson juste magnifique. En tant que fan de l'acteur, c'est avec un soulagement fort de revoir un des meilleurs acteurs de sa génération. Une performance incroyable. Du rire à l'émotion, Foster ne plonge jamais dans le trop pour être toujours dans le juste. Une vrai réussite donc qui ne cherche pas la simplicité pour juste nous donner la vérité des sentiments qu'en ressort d'un film aussi sincère qu'émouvant. Bravo !
    matt240490
    matt240490

    83 abonnés 1 062 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2011
    Le Complexe du Castor, de et avec Jodie Foster et Mel Gibson, est un bon petit film sorti sur les écrans en 2011 qui parle de la dépression d'un homme, qui trouve refuge dans les "bras" d'une marionnette, aux traits d'un castor. Ce dernier, personnage à part entière, va le mener à la sortie de ce long tunnel si ombragé, le faire revivre, jusqu'à... J'ai plutôt apprécié ce film, pour sa durée assez courte (1h20 sans le générique) et le fait que je n'ai pas décroché d'une seconde.
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