Derniers Avis : Mother & Child - Page 9

Pour des raisons toutes personnelles, qui ne rentrent pas dans le cadre d’une critique, je ne peux que saluer avec enthousiasme ce dernier film de Rodrigo Garcia.
Le scénario qui mène la destinée de ces trois femmes est juste, cohérent et touchant.
Un mélo ? Certainement. Mais un beau mélo, qui touche et qui marque.
La mise en scène sert parfaitement le propos traité.
Trois actrices magnifiques. Naomie Watts dans un rôle fort reste ce qu’elle est. Belle et excellente. Kerry Washington est touchante, parfaite aussi. Quant à Annette Benning, tout à fait exceptionnelle et étonnante. Les seconds rôles servent avec brio le sujet du film.
« Mother & Child », un film magnifique en ce qui me concerne.

Rodrigo Garcia filme les femmes et il les filme bien depuis son premier film le poignant Ce que je sais d'elle... A part un accroc avec Les passagers, son dernier opus, où il s'était égaré avec un honteux plagiat de 6ème sens, il n'a eu de cesse de les magnifier. Il se retrouve totalement cette fois-ci pour nous offrir un des plus beau mélo de l'année. Le scénario, ces destinées qui se croisent, se frôlent et se rattrapent, a du rappeler quelque chose à Alejandro Gonzales Inarritu puisqu'il est l'un des producteurs du film. Point d'éclatement de temps ou de lieux, ici tout se déroule sur la même période et à quelques rues d'écart. Même si on nage souvent en plein pathos, on sort son mouchoir avec plaisir. Le plaisir d'une histoire forte, belle, cruelle. Chronique poignante sur le thème de l'abandon, de l'adoption, de la vie qui en découle, du pardon et de la rédemption qui peuvent, finalement en résulter. Un thème qui me touche particulièrement et qui explique sans doute toute la sympathie que j'ai pour ce film. Si la mise en scène n'est pas particulièrement originale mais reste dans le style de Garcia, le scénario est bien écrit. Les images sont belles, souvent très lumineuses en contraste avec le propos plutôt triste. Tout cela met en valeur un casting haut de gamme avec un trio d'actrices exceptionnel. Troisième film consécutif en peu de temps pour Naomi Watts (après Vous allez rencontrer... et Fair game). Sa composition ici est la meilleure des trois. Et l'une des meilleures de sa carrière. Un rôle dur et magnifique, un sans faute. Dans la foulée de Tout va bien, on retrouve une nouvelle fois Annette Bening très en forme dans un rôle totalement différent. Elle est encore une fois parfaite. Une belle partition aussi pour Kerry Washington (Ray, Harcelés, The dead girl) qui complète avantageusement ce trio. Ajoutés à cela quelques seconds rôles en béton : Samuel L.Jackson, Jimmy Smits, David Morse, Amy Brenneman ou Shareeka Epps, tous très convaincants. Alors certains trouveront que c'est du vu et revu et que ça dégouline de pathos mais que voulez-vous moi j'ai marché à fond. Une belle histoire, émouvante, parfois terrible, des personnages que l'on aime malgré tout leurs défauts... Bref un très beau moment, un très joli film.

Voilà une belle/bonne histoire qui nous donne un beau/bon film. Histoires de filles ou de femmes qui ont abandonné leur enfant à la naissance. Et voilà ces drames autour desquels il a bien fallu tisser sa vie, constructions de vie aux fondations fragilisées et rongées, pleines de non-dit. Des vies qui sont passées les unes près des autres sans se croiser. Mais curieusement, les passerelles qui leur ont permis de se rejoindre étaient de races différentes. Y aurait-il un message ici ?

Un film bouleversant, les sentiments sont parfaitement restitues par les actrices quelque soient les générations. Un beau moment d'émotion pour une histoire qui décrit les vies et ses choix avec ses conséquences sans romance. A voir et revoir.

C'est un film magnifique conduit par des femmes, à propos d'histoires de maternité. Ça m'a beaucoup touché. Le film est vif en émotions positives même si son thème principal est dramatique et peut parfois se révéler très lourd.

Cet émouvant mélo sur la maternité,l'adoption,l'abandon et la psychologie féminine est admirable par sa force évocatrice,la limpidité de ces destins entrecroisés et surtout par un trio d'actrices absolument royal.Naomi Watts retrouve la sensibilité écorchée vive qui fit sa renommée,et son destin d'executive women farouchement indépendante,par peur de revivre son passé,fait frémir.Kerry Washington,poignante également,montre le sort peu enviable des parents ayant recours à l'adoption.Quant à Annette Bening,elle est époustouflante de vulnérabilité,de justesse et de tendresse dans ce rôle de mère ayant abandonné son enfant à 14 ans,voulant retrouver un sens à sa vie arrivée à la cinquantaine.Un Oscar lui irait bien au teint,pour l'ensemble de sa discrète mais fabuleuse carrière.Rodrigo Garcia,le metteur en scène,aime les femmes et le fait savoir,même si il a une légère tendance à rendre les hommes secondaires.A travers un triple récit poignant,universel et fragile,"Mother and child" noue le coeur et embue les yeux.Le mélodrame dans sa plus pure justification,qui a remporté le Grand Prix à Deauville 2010.

On n’hésite un peu avant d’aller voir Mother and Childs dont le pitch évoquant adoption et relations mère-fille a comme un air de « déjà-vu ». Sur le papier, ce n’est pas alléchant. Mais le film remporte le Grand Prix du jury à Deauville et l’on se laisse tenter… On aimerait pouvoir dire que le jury a, comme dans tant de festivals, encore une fois privilégié un film « intello », techniquement parfait mais ennuyeux au possible mais il faut se rendre à l’évidence : le film est magnifique et les acteurs habités. Les personnages sont curieux et attachants, blessés et imparfaits. Naomie Watts est divine. Elizabeth, qu’elle interprète dans le film, dit n’être « que de passage » mais son personnage, sans attache aucune et sexy en diable, demeure longtemps dans les esprits. Quant à Anette Bening, à qui le festival a rendu hommage cette année, elle interprète brillamment une femme blessée et endurcie suite à l’abandon de son enfant. Et si les femmes sont à l’honneur dans ce film, la gente masculine trouve une représentation de choix, sous les traits de Samuel L. Jackson et de Jimmy Smits qui incarnent des hommes patients et compréhensifs face à un sujet qui pourrait pourtant les dépasser : la maternité. De jolies touches d’humour et beaucoup d’émotion font de ce film un indispensable.

Inarritu a réalisé récemment le puissant «Biutiful», son collègue de toujours Rodrigo Garcia a de son côté signé «Mother & Child» (mais produit par Inarritu!), un drame feminin aux destins croisés sur la relation mère/fille. Le démarrage est poussif et apparaît comme un mélodrame classique, assez lent, au montage moyen (on passe trop vite d'une histoire à l'autre), et au jeu dramatique un peu trop appuyé ... Mais les histoires se croisent et commencent à gagner en intensité, le classissime laisse place à une certaine force assez pesante grâce aux bonnes interprétations de ses actrices : Annette Bening, Noami Watts insaisissable, et Kerry Washington, l'égérie de l'Oreal, qui se révèle tout simplement épatante! Elle campe avec brio une femme incapable d'avoir un enfant, qui se résoud à passer par l'adoption. Le film avance et gagne en finesse, en subtilité, l'émotion affleure et dépasse les sensibleries du début. S'il est long au démarrage et qu'il laisse un peu trop l'homme sur le carreau, «Mother & Child» touche sur la durée, le dernier quart du film est magnifique ... Un beau film.