Expendables : Unité Spéciale c’est la huitième réalisation de l’acteur, scénariste et metteur en scène Sylvester Stallone. Avec ce film d’action, l’acteur américain comptait bien rendre hommage au cinéma d’action des années 1980 en rassemblant une partie des anciennes gloires de ce cinéma de genre, dans un seul et même film. Le problème ? C’est que le film est tout simplement mauvais. Ce ne sont ni des mercenaires, ni des agents secrets. Ils choisissent eux-mêmes leurs missions et n’obéissent à aucun gouvernement. Ils ne connaissent que la guerre et n’ont de loyauté qu’entre eux. On les appellent les Expendables, une équipe d’élite composée uniquement de mercenaires experts dans divers domaines : destruction, armes lourdes, art martiaux, arme blanches… Un jour, ils sont contactés par un agent de la CIA, qui se fait appeler « Monsieur Chapelle », et qui leur proposent une mission aussi dangereuse que risquée. Ils doivent se rendre en Vilena, une île située dans le Golfe du Mexique et l’Amérique du Sud, pour renverser le général Garza, qui a prit le pouvoir avec ses hommes et sème la terreur dans l’île. Mais la mission va se révéler plus compliquée quand les Expendables vont se rendre compte que la véritable cible n’est pas le général mais un ex-officier de la CIA nommé James Munroe qui a appuyé le coup d’Etat du général. Sorti en 2010, Expendables : Unité Spéciale signait le grand retour du cinéma d’action à l’ancienne mais aussi et surtout la conclusion du come back de Sylvester Stallone à l’époque. Après les succès de Rocky Balboa et de John Rambo, les derniers volets de ses sagas cultes, Sylvester Stallone mettait en chantier sa nouvelle réalisation, une conclusion à son come back réussit, il faut le dire vu le succès de ses précédentes réalisations, en rendant hommage au bon vieux cinéma d’action des années 1980, celui qui l’a fait connaître, lui et ses potes qu’il a ramené dans son film. Sur le papier, Expendables : Unité Spéciale c’est une sorte d’hommage vibrant aux films d’action des 80’s, un dernier baroud d’honneur pour Sly et ses potes, que l’on connaît tous sous les noms d’Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis, Mickey Rourke, Dolph Lundgren ou encore Jet Li. Ces anciennes stars des 80’s se faisaient de plus en plus discrètes dans les années 2000/2010, là où les blockbusters truffés d’effets spéciaux ont prit le pouvoir. Alors quoi de mieux qu’un film d’action avec pour objectif de rassembler toutes ces stars déchus pour les remettre sur le devant de la scène, une brillante idée que Stallone a eu, il faut le reconnaître. Et une fois Expendables : Unité Spéciale dans les salles de cinéma, Sly et ses potes ont prouvé qu’ils n’étaient pas trop vieux pour ces « conneries », car le film fut un carton. Malgré des critiques peu élogieuses, le film rapporta plus de 100 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis, plus de 270 millions dans le monde et 1 640 747 entrées en France. Mission accomplie donc pour Sylvester Stallone, come back réussit, succès au rendez-vous et une nouvelle franchise d’action au compteur. Mais je dois bien avouer ne pas avoir aimé ce film, il est tout simplement mauvais ! Déjà je n’étais pas motivé pour le voir, mais vu qu’on me disait qu’il faut que je le vois et surtout pour le casting je voyais le truc venir. Expendables : Unité Spéciale a tout de la série B d’action sans cervelle que l’on regarde le dimanche soir après avoir mit son cerveau de côté. Je suis désolé, mais un casting ne fait pas la réussite d’un film, surtout un film de ce genre. Un film c’est un ensemble mais ce qui fait avant tout sa réussite c’est son scénario, et quand le scénario est mauvais, le film est mauvais même avec un casting aussi prestigieux que celui d’Expendables. Franchement, le scénario est des plus minables que j’ai jamais vu ! On se demande qui l’a écrit… à bah si justement c’est Stallone qui en est l’auteur. On comprend mieux pourquoi ça vole pas très haut. Oui je l’avoue je ne suis pas un très grand fan de Stallone, je n’ai pas vu les Rocky ni les Rambo et encore moins le reste de sa filmographie, Expendables : Unité Spéciale était mon premier Stallone. Je trouve l’acteur très drôle avec sa tête d’ahuri et sa grosse voix qui fait de lui un gros bras sans cervelle qui parle peu et balance des répliques hilarantes sans le vouloir et le tout dans un contexte sérieux : « Tu as noté l’adresse ? » lui demande Statham « Je l’ai dans la tête. » qui réplique Sly, à bon tas quelques chose dans la tête ?! Je ne déteste pas Sylvester Stallone au point de la haïr, mais j’avoue que ce n’est pas un de mes acteurs préférés dans le domaine de l’action, je préfère plus Arnold Schwarzenegger et Bruce Willis, et il incarne au passage une certaine débilité testostéronée virile très très drôle. Enfin voilà pour la parenthèse, et revenons au scénario de ce merveilleux navet comique. Signé Sylvester Stallone et Dave Callaham, le script d’Expendables : Unité Spéciale n’est pas des plus compliqué à comprendre : boum, boum, pan, pan, pan, booooum, badaboum, pan pan et booooum !!!!! Bon je caricature là mais c’est a peu près ça dans le fond du fond du film. Mais si on reste sérieux, le scénario est des plus classiques et banals qui soit : un groupe de mercenaires bien bourrins tente de renverser un général, ou plutôt un ex-agent de la CIA très méchant, sur une île d’Amérique du Sud. Hormis les explosions, les fusillades et les morts à la pelle, le scénario d’Expendables ne possède pas de psychologie dans ses personnages, pas d’originalité et pas un seul moment de suspense ou de tension. Le film se plante complètement, là où il aurait fallut avoir quelques chose de moins sérieux avec plus de second degré, nous avons un film d’action sérieux de bout en bout où il y a entre autre un Mickey Rourke en larme, une love story déjà vu mille fois avec le personnage de Statham et le courage d’un Stallone qui veut sauver tout le monde. C’est très mauvais comme film finalement, les dialogues sont pauvres, le scénario est encore plus pauvre, sorti tout droit du tiroir à séries B poussiéreuses et tellement nulles qu’on n’oserait même pas faire les films, les acteurs font le boulot mais franchement c’est limite, la réalisation est mauvaise, c’est gros comme une maison, les effets spéciaux numériques sont tout simplement laid, les scènes d’action sont bizarres, c’est très violent : décapitation, mains coupées, du sang qui gicle, des couteaux dans le crâne, le dos, le torse, des nuques brisées… bref Expendables : Unité Spéciale est une belle catastrophe mais qui est très drôle tellement c’est mauvais. De plus la fin fait vraiment nulle avec les héros habillés en mode décontract, à boire des bières et lancer des couteaux sur une cible de jeu de fléchettes, presque beauf, c’est le mot. Et là où le film aurait dû exceller c’est dans son casting de vieilles gloires du cinéma d’action. Seul Sly, légende vivante du cinéma il faut l’avouer, apparaît tout le long du film. Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger n’apparaissent que pour une seule scène, deux minutes environ. Une scène mythique se déroule devant nos yeux : Terminator, John McClane et Rocky/Rambo, réunis dans une seule et même scène, le rêve de tous cinéphile et fan de film d’action. Mais le problème c’est qu’elle ne dure pas longtemps où ça se vanne, il y a des petites allusions à la carrière des acteurs « Il veut devenir président » balance Stallone à Schwarzie, à l’époque encore gouverneur de Californie, mais sinon la scène reste assez comique et agréable à regarder, trois légendes du cinéma réunis pour deux minutes, court mais efficace. Mais après plus de Willis ou de Schwarzie, Mickey Rourke on le voit à peine dix minutes, et sinon ce sont des acteurs genre Dolph Lundgren, grand habitué des série B bien has been, Jet Li dont j’ai vu peu de film, Jason Statham qui reste appréciable, Eric Roberts avec un doublage VF qui ne lui va pas du tout, Randy Couture, Terry Crews et Steve Austin, des acteurs inconnus au bataillon. Vous l’avez compris, Expendables : Unité Spéciale aurait pu être un film culte du cinéma mais n’est finalement qu’une belle catastrophe qui s’oublie dés le générique de fin tant il est pathétique. Le film ne restera sans doute pas longtemps dans les mémoires, sauf pour les amateurs du genre ou à ceux qui sont exclusivement habitués à ce genre de film violent, abrutissant, bête, qui ne va pas chercher très loin et qui ne sert à rien. Expendables : Unité Spéciale c’est du pur Stallone : bourrin, violent et bébête. Oubliable.