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Fabien D
178 abonnés
1 137 critiques
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2,0
Publiée le 17 août 2010
Chatroom commence bien, style visuel poisseux et dépouillé pour matérialiser les forums internets, mise en scène alerte, on sympathise d'emblée avec le cadre et les personnages mais malheureusement une bonne idée de départ ne fait pas forcément un bon film. Chatroom veut dénoncer les dangers d'internet mais le fait de manière fade en développant une intrigue psychologique de seconde zone malheureusement peu crédible à base d'incitation au suicide. L'histoire de manipulation psychologique est grotesque et enlève au film son côté underground et poisseaux. Si certains passages sont dérangeants, le film devient vite lourd, pesant et moralisateur. Un joli emballage pour un ensemble creux. Les personnages manquent d'ailleurs énormément de psychologie individuelle. Un drôle de projet entre teen-movie horrifique et drame psychologique qui n'aboutit au final à pas grand chose. Dommage...
On était sans (bonne) nouvelle de Hideo Nakata depuis son chef d'oeuvre Dark Water sorti en 2003. Dans ce film, le réalisateur nippon s'attaque aux dangers des chats internet en adaptant une pièce de théâtre d'Enda Walsh qui a également écrit le scénario du film. Dés le début, on est mis dans l'ambiance par un générique en forme de dial. William (Aaron Johnson), crée son propre salon de chat afin de rencontrer d'autres jeunes de sa ville. Une fois son clan formé, il se penche sur les problèmes de chacun d'eux pour s'attarder sur Jim, le plus fragile du groupe, mais William est lui même un adolescent très perturbé, déterminé à influencer ses nouveaux amis pour le meilleur et surtout pour le pire. Chatroom est une vraie réussite, j'ai adoré la façon de mettre en scène les différents sites de chats, ce long couloir et ces salles décorées selon leur créateur constituent l'atout majeur du film donnant à l'ensemble une ambiance très pop, d'autant plus qu'elle contraste avec celle de la "vraie" vie : grise et triste. Si le scénario ne peut s'empêcher quelques clichés inhérents au malaise adolescent, le rythme et l'ambiance sombre font de ce Chatroom une excellente surprise. Aaron Jonhson, révélé par Kick-Ass, confirme son immense talent, le beau jeune homme réussi à être aussi charmeur qu'inquiétant, ses acolytes sont tout aussi excellents, même si j'aurais préféré qu'on s'attarde plus sur certains d'entre eux. Original et maîtrisé du début à la fin, ce film, malgré quelques maigres défauts, se suit avec un très grand plaisir.
En dépit d'une fin un peu en-dessous du reste car moins consistante, ce film de "web-fiction" bouillonnant d'idées est d'une originalité et d'une modernité redoutables, ce qui m'a rappelé l'excellent film d'animation "Summer Wars". En tête d'affiche, Aaron Johnson fait preuve d'un charisme magnétique même s'il a parfois tendance à en faire encore trop. Le reste du jeune casting est prometteur. "Chatroom" est une vraie curiosité bizarrement sous-estimée par une grande partie de la presse, du moins la plus conservatrice du lot.
L'univers des chat matérialisé par des salles où se rencontrent des personnages en plein mal être. William en fait parti et se lie d'amitié avec un petit groupe mal dans sa peau. Mais William prend un plaisir morbide à observer les plus désespérés se suicider. C'est la première fois que chat sont montrés de cette astucieuse façon. Remplis d'ados mal déprimés, de frustrés, de menteurs... C'est parfois le seul lieu de partage accessible par ceux qui se sentent exclus d'une façon ou d'une autre. William en veut à sa famille et s'investit dans ces lieux plutôt que de dialoguer avec eux. Mais pas de la même façon que les autres. C'est intéressant qu'un cinéaste se penche sur ce phénomène. C'est fait de façon relativement superficielle: les idées ne sont pas vraiment creusées et on reste à la surface avec l'intrigue des suicides jusqu'à la fin expéditive. On aurait aimé que le sujet sur penche davantage sur ces ados perdus, le placebo affectif que leur propose internet, et le dure retour à la réalité.
William, 17 ans, solitaire, passe son temps sur internet et ouvre un forum de discussion pour les adolescents de sa ville. Rejoints par Eva, Emily, Mo et Jim, tous vident leurs sacs sur leurs parents, leurs soi-disant amis, leurs émois, leurs traumatismes. William, très à l’écoute, les conseille et les incite à s’affranchir de leurs problèmes par l’action… Aucun d’eux ne sait que dans la vie réelle William est un adolescent perturbé, et qu’il est déterminé à influencer le groupe sur son Chatroom « à la vie - à la mort »... Un coup de maître !!!!!! En s'intéressant au chat sur Internet, Hideo Nakata (Ring) signe un thriller haletant qui tient toutes ses promesses jusqu'au dénouement. La séparation entre le monde réel et le monde virtuel est très bien soulignée avec les différences de costumes, les couleurs. Le monde réel est gris et terne alors que le chat est coloré et vivant, à l'image de ces personnages qui profitent pleinement d'une certaine liberté virtuelle, Internet étant un endroit sans limites d'espace où (presque) tout est permis. C'est cette absence de limites qui fait d'Internet un endroit aussi intéressant que dangereux car l'on y trouve de tout. Internet est ici un long couloir avec de multiples portes, chacune représentant un chat que chaque fondateur personnalise à sa guise. Cette image du couloir sans fin n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'Alphaville de Godard. Les personnages sont très bien écrits et réellement révélateurs de leur époque. Aaron Johnson (le héros de Kick-Ass) est formidable en adolescent perturbé dont les motivations sont finalement pernicieuses. En psychopathe manipulateur, il est l'incarnation d'une époque troublée où les repères sont chamboulés mais rentre aussi d'ores et déjà au panthéon des méchants les plus mémorables du cinéma. Chatroom, par sa mise en scène inventive, son sujet très actuel, son récit mené tambour battant et le talent de son acteur principal, s'impose comme un film-culte de la génération internet et reflet d'une époque tout en étant un thriller palpitant de bout en bout. Un des chefs d’œuvres de la décennie.
Voici un film très bien construit, intéressant, voire passionnant, qui nous fait découvrir un monde que je connaissais mal -- en fait pas du tout. Au début, on est un peu désorienté par ces salles qui sont sensées représenter les espaces de "chat". Et puis on pose ses marques et on se laisse prendre par l'histoire de ces cinq ados (Emily, Eva, Jim, Mo et William), tous très différents les uns des autres et qui ne se connaissent que virtuellement par l'intermédiaire du "chat". On découvre bientôt que William est un malade mental (psychotique ?) qui manipule tout le monde par chat interposé. Son but : provoquer le suicide de ses victimes. Il y est déjà parvenu à plusieurs reprises par le passé et il a suivi une thérapie familiale sensée l'avoir débarrassé de ses pulsions mortelles -- mais il est toujours aussi atteint. Ce film nous montre le danger de ces relations virtuelles anonymes où, derrière un pseudo, on peut rencontrer tout et n'importe quoi et même le pire en croyant avoir affaire à des gens qui vous veulent du bien... Quelque part, c'est absolument effrayant. La fin du film l'est tout autant, puisqu'elle se termine mal pour William (mais pouvait-on s'attendre à autre chose ?). On voit aussi au passage ces ados qui se réfugient dans le chat pour y dissiper leur mal-être et le désarroi de leurs parents qui ne savent pas comment interagir avec leur progéniture. Interpelant.
Hideo Nakata s'attaque au web et à ses dérives après la vidéo maudite de Ring et l'appartement humide de Dark Water. Premier film du réalisateur en Anglais et...pas de coup d'éclat. Le sujet très actuel est adroitement traité et la mise en image du web et de ses chatrooms est très réussie. Que l'on suive le très bon Aaron Johnson dans ce couloir sans restrictions ou dans les différentes "pièces" qu'ils occupent, la mise en scène arrive à donner un réel relief et une force à quelques lignes sur un écran. Le chat, véritable moyen de communication largement démocratisé de nos jours est ici vu avec ce qu'il peut offrir de plus sombre, les participants pouvant, pour les plus mal intentionnés, se cacher dans l'anonymat le plus total et la dépersonnalisation qui peut rapidement rendre insipides les actions les plus graves. Le rendu est donc impeccable et ce n'est pas la scène du pédophile qui me contredira. Malheureusement, derrière cette mise en scène et cette vision reste un film limité par son sujet et son côté "jeune". Pas facile de tenir une trame d'une heure trente avec des gamins assis derrière leurs écrans (mention spéciale pour les deux demoiselles qui nous énerve très rapidement) et l'on s'impatiente de voir l'histoire véritablement déraper. En vain car au final reste le regret que le réalisateur ne soit pas aller véritablement au bout de la noirceur de son propos, laissant cette désagréable impression d'osciller entre teen-moovie et thriller implacable pour un film qui saura surement séduire plus de monde mais qui n'aura pas le petit plus qui le laissera dans les mémoires.
J'ai un mal fou avec Aaron Johnson, sa démarche, sa coupe de cheveux, tout en lui m'irrite :'x. Mais bon c'est un bon acteur (vivement "Nowhere Boy" ^^) et il le prouve encore une fois. J'ai vraiment eu du mal aussi avec le sujet du film, mais les performances des acteurs je trouve relèvent vraiment le tout. Matthew Beard est très attachant ^^, et c'est toujours sympa de voir Hannah Murray. Celle qui m'a le moins convaincue est sûrement Imogen Poots, mais ça passait :').
Difficile de noter un film comme celui-ci... Si le scénario parait tranquille et classique , la mise en scène est parfaite et donne à ce thriller une frayeur et une âme inestimable... Un film qui nous crispe , qui nous traumatise , un fi qui est franchement bizarre au cours duquel les dialogues sont rugueux et efficaces , mais peu nombreux... Le bruit de l'environnement et la bande sonore rend l'atmosphère délétère ! Un film qui se fait vite remarquer par un choc titanesque entre plusieurs personnages qui se rencontrent par Internet transposés dans la réalité à travers des chatroom... Difficile de mettre une note à un film effrayant par ce coté fantastique , et inquietant à la fois. Chapeau bas pour la mise en scène même si le contenu de l'histoire aurait pu être meilleur
Hideo Nakata s'est imposé comme un maître de l'horreur avec les cultes "Ring" et "Dark Water" et, d'une certaine manière, l"histoire de ces quatre adolescents à problème construisant une amitié virtuelle avec un gourou moins bienveillant qu'il n'y parait est également un thriller psychologique proche de l'épouvante. La très bonne idée de mise en scène est de mélanger sans transition la réalité et le monde virtuel, concrétisé ici par une succession infinie de couloirs et de salles. Il matérialise ainsi la frontière de plus en plus floue entre le réel et le virtuel dans le monde contemporain et mène une charge assez violente contre les dérives d'Internet et l'aliénation de l'individu qui en découle. Le relatif anonymat qui y règne pousse les plus forts à laisser libre cours à leurs pulsions et les plus faibles à renoncer à leurs inhibitions, à s'exposer plus qu'ils ne devraient. La progression du récit est orchestrée avec maestria jusqu'à un épilogue haletant. Le dernier plan du film où ces adolescents, si intimes sur la toile, se séparent comme de parfaits inconnus dans le monde réel résume fort bien le propos du film...
Un bon film qui gagne à être connu, et ce grâce à une réalisation très bonne, entre le ludique et le glauque, allégorie parfaite du web et de certains de ses tréfonds... Les acteurs sont vraiment excellents et participent entièrement à la bonne tenue de l'histoire. Je regrette simplement une fin qui paraît un peu bâclée.
Les acteurs, Aaron Johnson et Matthew Beard sont excellents. Hideo Nakata reste dans l’horreur au travers de toutes les dérives liées à internet. Son film est dur, et troublant à l’extrême, et laisse peu de répit. Le scénario, cependant, ne laisse pas planer le mystère très longtemps.
Un thriller plutôt morbide dominé par la performance de Aaron Johnson (Kick ass), flippant en petit bourgeois diabolique et névrosé qui pousse les faibles au suicide. Hideo Nakata est parfaitement à l’aise avec ce sujet. La mise en scène de l’univers du net, très ludique, est totalement maîtrisée par l’auteur de « Dark water ».
Mauvais film qui traite des dangers des Chats sur Internet (des CHATs de discussion, je précise). Dommage car à la base l'histoire est pas mal. Aaron Johnson crève l'écran, c'est un acteur qui va réussir. TEEN MOVIE (...)