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EricDebarnot
205 abonnés
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4,0
Publiée le 5 mai 2007
Plus de 40 ans après, "Pas de Printemps pour Marnie" reste l'un des films les plus tourmentés de Hitchcock, voire les plus malaisants pour le spectateur, incapable tout au long des 2 heures que dure "la torture" que s'inflige le Maître (dévasté par sa propre passion obsessionnelle pour Tippi Hedren, érigée comme ultime symbole de toutes les blondes frigides qu'il rêve de faire jouir et n'a même pas le droit de toucher) de comprendre à quoi il assiste : un thriller psychanalytique ? (mais les jeux freudiens paraissent ici bien dérisoires...) Une "love story" romantique qui voit un prince charmant (Sean Connery, littéralement craquant d'intelligence et de sensualité brute) prêt à délivrer la femme qu'il aime de tout ce qui l'enferme ? (mais cet amour, complètement incompréhensible pour le spectateur, n'est-il pas une sorte d'ultime perversion ?) Pour peu que ce spectateur n'ait pas peur de se confronter au ridicule qui sommeille derrière les pires tragédies, il ne pourra sortir du film que complètement bouleversé.
Superbe film. Le Maître nous fait encore rêver avec "Pas de printemps pour Marnie". Je pensais à un film moins policier, me suis-je dit naïvement pendant le visionnage alors qu'on tombe petit à petit dans une psychologie efficace. Les acteurs sont brillants. Bref, il n'y a rien à dire comme d'habitude chez l'oncle Alfred, c'est encore une fois la perfection même si ce n'est pas son meilleur film. Je resignale (encore) la musique de Bernard Herrman présente dans le film et qui nous transporte dans le suspens désiré.
Marnie n'est en aucun cas un Hitchcock mineur.Certes il n'atteint pas les sommets de Vertigo Soupçons ou Les oiseaux, mais il s'agit peut-être du dernier grand film du génie. Curieusement c'est après avoir vu l'excellent Swallow de Carlo Mirabella Davis que j'ai pensé à Marnie: coïncidence il venait de sortir en version restaurée. Comme dans Swallow, Marnie est piégée par un riche héritier, dont elle ne semble pas éprise. Evidemment chez le grand Hitch, tout n'est pas aussi clair ! La scène de la chasse démontre bien toutefois que Marnie a bien conscience d'être une proie pour une sorte de prédateur. La fin du film n'est d'ailleurs en rien explicite, avec les enfants qui la regardent d'un air étonné: il n'est absolument pas certain qu'elle se comportera désormais en épouse aimante et dévouée. Toute l'intelligence de Hitchcock est présente dans le film, avec des dialogues acérés, des personnages peu sympathiques décrits à la perfection, en peu de plans. Marnie mérite bien évidemment une longue analyse que je laisserai aux exégètes du maître. A voir absolument.
Avec Pas de printemps pour Marnie, Hitchcock décide de réaliser un film plus psychologique que ses autres films. Moi je dis pourquoi pas, et c'est vrai qu'au final la psychologie des personnages est très réussie, et intéressante de plus. La réalisation est maitrisée et les acteurs sont encore une fois très bien dirigés. Ce que je reproche à ce film, c'est qu'au final il manque de punch et contient quelques longueurs, dûes au manque de rebondissements (sauf la fin). Donc un film psychologiquement intéressant mais un peu molasson par moments.
Mon premier Hitchcock (presque émue d'écrire ça). Que dire sinon que "Marnie" a fait de moi une amatrice définitive du maître du suspense? Les effets visuels sont réussis et le charme de Mr Connery opère (comme toujours). Quelle découverte que celle de Tippi Hedren, que je trouve plus que convaincante ! Les rouages psychologiques de ce thriller tiennent en haleine jusqu'au dénouement final. A voir, sans le moindre doute !
Très bon film d'Hitchcock, l'histoire d'une voleuse qui est également fragile. Une belle prestation des acteurs et un film traitant de la psychanalyse.
Encore un chef d'oeuvre signé maitre Alfred Hitchcock . D'abord du point de vue de la mise en scène , magistrale : nous avons droit a une leçon de réalisation , le suspens est omniprésent ( lors de la scène du vol notamment), tous les pans semblent maitrisés avec la virtuosité habituelle de Hitchcock . Ici , on peut aussi noter une place importante aux couleurs , notamment le rouge pour Marnie . Hitchcock joue avec nous , nous nous attachons à Marnie alors qu'elle est un voleuse , ... le scénario est parfaitement construit , et possède un aspect psychologique très important : le personnage de Marnie et ses phobies ,pourlequel Hitchcock s'est sans doute inspiré de Freud . Le duo formé par Tippi Heldren et Sean Connery est un de ces couples mythiques crées par le maitre du suspens , ils sont tous les deux exceptionnels . Et pour conclure , la musique de Bernard Hermann est tout simplement magnifique . Alfred Hitchcock signe donc ici un drame psychologique passionant , un nouveau chef d'oeuvre dans sa filmographie extraordinaire .
marnie,un hitchcock tres peu connu et pourtant ce dernier d avere etre une tres belle surprise,certe au final le tout est malsain avec des scenes marquante (dans le bateaux,et toute la fin finale),mais hitchcock ici ne met pas en place un suspens,mais nous manipule du debut a la fin!! on est captiver,on essaye de comprendre,onc roit meme avoir comprit!! mais au final pas du tout!!! l interpretation de tipi hedren est surprenante!! face un a sean connery egal a lui meme!! un hitchcock qui merite d etre plus connu au yeux du grand publics!
Bavarde, insolente, rebelle, Marnie Edgar (Tippi Hedren, "Les Oiseaux") est la femme fatale ultime. Vivant seule, très proche de sa mère, elle est la spécialiste des identités secrètes, lui permettant de voler ses employeurs à chaque nouvel emploi, avant de disparaître. Son comportement et sa beauté suscitent la curiosité de Mark (Sean Connery, "James Bond"), le dirigeant d'une société qui est persuadé de pouvoir dévoiler au grand jour le secret de cette femme. Prise la main dans le sac, Marnie sera soumise au chantage, par cet homme qui lui promet de laisser ses trafics sous silence à condition de former un couple. Elle accepte mais, fortement répugnée par la compagnie des hommes, sombre petit à petit dans une folie destructrice. Où se cache la clé de sa douleur ? "Pas de printemps pour Marnie" est l'un des thrillers les plus audacieux du Maître du suspense ; violence physique et psychologique se rencontrent pour notre plus grand plaisir et l'ensemble n'est ni trop édulcoré, ni trop violent. Ce film semble vite se révéler être un "Psychose" féminin. Dès le début, Marnie se présente en compagnie de sa mère et, si cette relation n'est pas aussi étrange que l'est celle entre Norman Bates et sa mère, Hitch nous met d'emblée sur une piste vers la résolution finale. Pourtant, l'intrigue de Marnie va à l'encontre de celle de Psychose. Le secret de l'héroïne est ici perçu immédiatement, Marnie est femme ouverte, ne sache jamais son déplaisir et son dégoût pour autrui (surtout pour les hommes)... Contrairement à Norman Bates qui était présenté comme un homme discret, au point de ne jamais se montrer publiquement aux côtés de mother. Avec ce film, Hitchcock nous dresse également un cinéma anti-féministe comme nul autre n'a songé jusqu'alors. En effet, les deux personnages principaux inversent totalement les rôles-types que nous retrouvons dans la plupart des thrillers basés sur des couples. Ici, c'est la James Bond Girl qui est en pleine possession de l'agent secret (c'est le cas de le dire puisque Connery vient d'être propulsé au sommet de la gloire grâce à la sortie des deux premiers "James Bond" !), ici Mark, dont elle tombe mystiquement amoureuse. Le comportement manipulateur du personnage féminin contraste avec sa nature fragile: elle a la phobie de la couleur rouge, du tonnerre, et est régulièrement sujet de cauchemars où elle assiste à la mort de sa mère. Dynamique, sensuelle mais souvent terrifiante, ce personnage à lui seul est capable de construire le film tant son histoire suscite interrogations et plaisirs aux yeux des spectateurs. Hormis pour "Psychose", jamais le scénario d'un Hitchcock n'a été aussi élaboré que celui de "Pas de printemps pour Marnie". Un titre dont on ne peut saisir le sens que lors du retentissement de la résolution finale. spoiler: Le film n'y va pas de main morte: le twist confirmera l'idée que la femelle peut se montrer aussi barje que le mâle ! C'est en effet le meurtre accidentel du père de Marnie qui encourage Mme Edgar à se comporter comme tel vis-à-vis de sa fille. Ainsi, le printemps symboliserait l'absence de bonheur et de contact avec autrui dans la vie de ces deux dames. "Pas de printemps pour Marnie" est un brillant thriller psychologique et romantique. Chaque élément scénaristique finit par trouver une justification, l'intrigue est soignée, claire et nous met en haleine dans l'attente de percer le secret de cette femme et de ceux qui l'entourent, que ce soit sa mère, ses passions ou ses peurs. Un très grand Hitchcock.
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3,5
Publiée le 28 août 2010
Renouant avec sa fascination pour la psychanalyse, Alfred Hitchcock s'ètait passionnè pour le personnage de Marnie, jeune femme nèvrosèe, devenue kleptomane et incapable d'accorder sa confiance après un traumatisme d'enfance enfoui dans son inconscience! Dans ce qui est sans doute le film le plus personnel du maître du suspense, il y a deux parties bien distinctes dans "Pas de printemps pour Marnie" : la première dècrit Marnie escroquant ses employeurs les uns après les autres, la seconde la voit prise en main par un mari qui s'est imposè! Le couple formè par Sean Connery et Tippi Hedren fonctionne à merveille! Ce qui fonctionnait moins sur le tournage, c'ètait les rapports entre Hitchcock et son actrice! Elle avait repoussè ses avances et lui, pour se venger, jura qu'elle ne tournera plus jamais! De fait, la carrière de Tippi Hedren ne s'en remit pas! Le film traîne parfois en longueurs mais rèserve de bien bons moments (Marnie et la couleur rouge) avec la très belle musique de Bernard Herrmann...
Hitchcock délaisse ici le suspense criminel pur et dur pour nous raconter l'histoire de cette femme voleuse, prise la main dans le sac par son patron, celui ci lui propose alors un mariage en lieu et place d'une dénonciation à la police. Au fur et à mesure que le film avance on se rend compte que la personnalité de cette femme est très torturé, avec pas mal de côtés mystérieux, son patron impeccablement interprété par un Sean Connery alors en pleine gloire post " James Bond " va tenter de découvrir qui est vraiment Marnie. Un Hitchcock différent mais vraiment intéressant pour son approche psychologique des personnages, et le suspense est toujours là !
Pas de printemps pour Marnie est avant tout un film psychologique, au fur et à mesure du film nous en apprenons un peu plus sur l'héroïne. On nous annonce la couleur d'entrée de jeu, (cleptomane, frigide, angoissée) ceci dans l'unique but de nous faire savoir où se situe l'intérêt du film : comprendre cette femme, ses angoisses et son comportement atypique. L'actrice joue d'ailleurs merveilleusement cette femme froide qui se laisse fondre petit à petit dans les bras de Sean Connery ... Mon unique bémol sera sur le peu d'aperçu que nous avons sur les relations de l'héroïne avec sa mère qui est pourtant un des noeuds de l'histoire ceci n'enlève rien au film qui est un délice de psychologie signé Hitchcock !
Ce film est intéressant. Il y a des mises en scène magistrales. Il y a un scénario qui intrigue. Reste un problème de fond : une histoire amoureuse difficilement compréhensible . Comment croire qu'un homme puisse s'enticher d'une demi-folle .... sans avoir un problème psy. De plus, il aurait peut-être fallu que la dimension psychanalytique soit moins caricaturale (les crises infantiles de Tippi Hedren sont déroutantes) et que le rôle de Sean Connery soit mieux défini. L'idée initiale du mâle virile qui veut dompter sa proie était intéressante ; mais la bascule empathie psychiatrique est peu crédible.
On a affaire ici à mister Hitchcock et docteur Freud ou le contraire, du coup le film se compose de scènes dignes du maitre et hélas aussi de grosses lourdeurs quand Hitch veut faire de la psychologie aux forceps. Un casting intéressant et l'envi d'avoir le fin mot de l'affaire aide à aller au bout.