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ferdinand75
548 abonnés
3 868 critiques
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5,0
Publiée le 1 novembre 2022
Un film magistral d'une beauté esthétique parfaite , et qui reste complément d'actualité, avec cette thématique de l'amnésie post- traumatique si contemporaine , mais qui était si avant-gardiste à l'époque . Hitchcok a ici une vision incroyable d'un phénomène , post-freudien , qui enflamme le débat et les discussions de la société contemporaine en 2022 . La mise en scène est parfaite , chaque plan est soigné ; c'est aussi un magnifique film de studio comme on en fait plus . Les décors de la rue pauvre de Philadelphie sont magnifiques , des peintures géantes , fresques entières reconstituant le port au loin, superbes . Les quelques rares scènes en décor réel sont celles de chevauchées à cheval , très réussies. Les deux acteurs sont formidables , et Sean Connery est excellent , tout en subtilité, en finesse, mentor qui accompagne et soutient cette jeune femme perturbée , mais radieuse.Les seconds rôles sont aussi excellent , la mère de Marnie fait une incroyable partition, de mère meurtrit, acariâtre, et bien sûr la scène finale de catharsis post -traumatique est exceptionnelle , traitant un sujet ultra-délicat avec un tact formidable.Diane Baker est aussi radieuse de fraîcheur et de spontanéité. Une master piece du maître , sur un sujet très pointu.
Un Hitchock moins connu que d'autres et pourtant pas si mal. Un Sean Connery époque James Bond qui s'amourache pour sa voleuse qui elle souffre d'un mal du à un choc postromatique. On est clairement dans du Hitchcock : costume cravate, blonde perdue, Bernstein à la musique et mise en scene mathématique. Vieillot parfois mais un vrai plaisir de cinéma !
Un film de Hitchcock que je ne connaissais et dans lequel je suis rentré à petit pas, trouvant la manière de filmer pour le réalisateur, de se tenir et parler pour les acteurs un peu surannée, faisant date. Puis, petit à petit, j'ai été conquis par le scénario et la mise en scène de cette intrigue psychologique, voire psychiatrique, jusqu'au dénouement logique mais que je n'avais pas imaginé. Les personnages ne sont pas très sympathiques, que ce soit les premiers rôles (Marnie kleptomane et frigide au comportement colérique, son mari, le richissime Mark, attentionné, mais violeur) ou les seconds rôles comme la mère de Marine, le père de Mark ou sa belle-sœur. Pour focaliser sur les 2 personnages principaux, Le Maitre ne s'est pas encombré de fioritures : les artifices de beaucoup de scènes sont élémentaires : l'aversion au rouge de Marnie, les scènes en voiture ou en cheval où l'on comprend très bien que les personnages sont immobiles et que c'est le s paysages qui défilent derrière eux. Quelques exceptions toutefois comme la très belle scène de cavaliers dans la chasse à cour. Quelques imperfections donc pour un film qui a vieilli, mais qui reste un bon film.
Je comprends les critiques sur ce film car c'est loin d'être le meilleur Hitchcock. Psychologie de comptoir, décors en carton pate, dialogues hollywoodiens et un Sean Connery qui semble peu habité font de cette oeuvre un film mineur dans la superbe filmographie du Maître. Personne n'est parfait et peut etre que le fait qu'on est repoussé ses avances (il était amoureux de Tippi Hedren) a conduit Hitch a bâclé son film. Pourtant on retrouve des traits intéressants surtout dans la première demi heure qui pour moi c'est où on retrouve le vrai Hitchcock et pas celui qui filme comme un pied la scène de chasse de fin. Par exemple cette excellente scène où la porte forme un split screen entre la femme de ménage et la voleuse. Ensuite le film est long, on attend la révélation et elle parait interminable faute à des scènes de trop où l'on parle trop, enfin on découvre ce qui la traumatise et on comprend, d'ailleurs pour l'époque c'est assez osée. Pour résumer on a droit à un quart d'Hitchcock dans ce film.
Un film différent de ce à quoi Hitchcock nous a habitués, il n'est pas vraiment question de suspens et de thriller avec "Marnie" mais d'une intrigue psychologique. Loin d'être dans mes favoris de Hitchcock, cette œuvre comporte tout de même quelque scènes intéressantes et la patte du maître est bien présente.
Beau film qui ne se laisse pas facilement décoder. De nombreux thèmes sont abordés et Hitchcock fait la part belle à la psychanalyse, Marnie étant un véritable cas clinique. On ne peut pas non plus s'empêcher d'évoquer la performance de Sean Connery, qui crève véritablement l'écran.
Un Hitchcock à part dans la filmographie du bonhomme. Il délaisse ici le thriller pour s orienter sur la psychologie de ses personnages. On va donc suivre l histoire tumultueuse de Marnie, une secrétaire kleptomane qui a visiblement des soucis avec sa maman, les hommes et éprouve les pires difficultés à ne pas vider les coffres forts de ses patrons. Prise la main dans le sac par le riche Mark, ce dernier tombe presque aussi fatalement que curieusement sous le charme de la demoiselle et l oblige à l épouser pour la sortir de sa mauvaise passe. Le film va nous questionner tout du long sur ce qui fait agir ces personnages: pourquoi Marnie a une peur panique de l orage et de la couleur rouge, pourquoi Mark tombe amoureux d elle et prend autant de risque pour l aider. L étude est intéressante, Hitch sort quelques plans magnifiques alors que certaines scènes sont totalement loupée (la chute de cheval de Marnie par exemple est une catastrophe). Bref un film inégale de sa part mais qui a réussi tout de même à remporter mon adhésion grâce à un final réussi.
Le titre donne le ton : ce Hitchcock est sacrément sombre ! Plongeant dans la psychologie d'une femme qui semble impossible de retourner l'amour que souhaite lui donner... Il parle à tout le monde. Un film très fort émotionnellement, éprouvant, avec des interprétations au top et bien sûr une brillante mise en scène toujours très riche en évocations (qui nous faudrait plusieurs visionnages pour suffisamment saisir). Mais une fois m'a suffit pour en faire un de mes Hitchcock préféré !
Avec l'Ombre d'un Doute, encore un Hitchcock sous-estimé! C'est certainement le film du Maître du Suspense le plus original qu'il m'ait été donné de voire: les codes du film hitchcockien se trouvent quelque peu bouleversés dans cette oeuvre.Cette fois on assiste pas aux aventures d'un gentil couple de bonne famille confronté à un odieux assassin/espion/manipulateur, mais plutôt à un drame psychologique extrêmement bien écrit et mené. Psychologique, mais aussi psychanalytique, avec les névroses du protagoniste, son enfance trouble, sa froide relation avec sa mère, ses phobies, ses pulsions meurtrières... Pour qu'un film soit réussi, il faut un personnage intéressant; celui-là en possède un: Marnie. Le scénariste est parvenu à l'integrer dans un scénario prenant et à le faire vivre une histoire d'amour ausi intéressante que peu conventionelle: fini la romance à l'eau de rose, qui avait été une des tares dans les films hitchcockiens précédents; fascinant, psychologique et mystérieux, voilà comment qualifier le film. Il peine malgré tout à démarer: les personnages sont au départ peu charismatiques, y compris celui de Sean Connery, dont on devine le rôle de séducteur aseptysé à des kilomètres. Heureusement l'intérêt et la tension augmentent lentement, mais sûrement, en même temps que s'étoffe le personnage de Marnie et que l'histoire s'éloigne du conventionnel. Comme toujours la réalisation est excellente et les dialogues font mouche, néanmoins j'ai eu une petite déception concernant la partition de Bernard Hermann (le compositeur de Psychose, de la Mort aux Trousses et de Vertigo) qui colle certes bien à l'ambiance mystérieuse du film, mais dont aucun thème ne ressort. Bref on retrouve ici une ambiance métaphysique à la Vertigo ou Rebecca, qui captive le specateur jusqu'à un dénouement final aussi innatendu (ah, les coups de théâtres d'Hitchcock!) qu'intéressant. Pour moi la limite du film est à chercher dans le suspense proprement dit le film est prenant, très prennant même, intéressant, fascinant, même, mais passionnant seulement lors de la dernière demi heure. Le film aurait du être plus long, son exceptionnel dénouement et ce qui le précède auraient pu être rallongés...En fait, c'est moins un film de suspense qu'un mémorable film psychologico-psychanalytique sur les troubles de l'enfance et ses répercussions sur le comportement. J'ai beaucoup hésité sur la note et j'ai failli mettre plus: considérez seulement que c'est un très bon et très peu conventionnel hitchcock, à voire sans hésiter...
Pas le plus connu des films d'Hitchcock mais la présence de l'excellent Sean Connery (alors dans sa pleine période "James Bond") en fait certainement un de mes préfères. Le reste est bien ficelé, captivant, bref du beau cinéma.
Marnie est l'œuvre la plus psychologique du maître. Mise en scène époustouflante, des acteurs au sommet de leur art, en particulier la belle Tippi Hedren dans son rôle de malade psychologique. Marnie fut longtemps considéré comme une œuvre mineure d'Hitchcock et fut appréciée réellement avec le recul ou l'on avait reconnu qu'il y avait là- dedans un travail extra et une œuvre dont on peut qualifier de cri douloureux du cygne blanc du grand maître! beauté maladive en exergue , Marnie est probablement l'œuvre la plus dur psychologique de monsieur Hitchcock!
Bien sûr, « Pas de printemps pour Marnie » a un peu vieilli mais il fait partie des grands longs métrages du Maître que l’on regarde encore aujourd’hui avec beaucoup d’intérêt. Hitchcock réalise un film plus psychologique que policier, centré sur deux personnages : Marnie, femme mythomane, cleptomane et frigide, passionnée d'équitation, interprétée par Tipi Hedren qui l'incarne à merveille et Sean Connery, charismatique, bourré d’humanité pour cette femme qu’il aime et qui la sauvera de ses turpitudes. La mise en scène est magistrale avec un scénario intrigant. On adhère donc globalement avec quelques limites tout de même car on peine à croire à cet amour entre cette névrosée et cet homme d’affaires équilibré. En effet, comment un homme peut s'enticher d'une femme qui visiblement connaît des symptômes de folie facilement décelables ? De plus, la dimension psychanalytique est trop caricaturale (surjeu trop théâtral de la panique de la femme). La dimension freudienne est donc vaguement esquissée et la crédibilité de l’analyse psychanalytique s’en trouve un peu surfaite.
Un canevas de polar vite remis en cause par un traitement pschycologique (pour ne pas dire psychanalytique) assez prédominant. Un Hitchcock déroutant, changeant complètement de direction à mi-parcours, mais qui contient quelques moments formidables. De l'avis de certains, un des derniers grands films du maitre.
Seulement quelques années séparent ce nouveau chef doeuvre Hitchcockien à ses précédents : La Mort aux trousses (1959) & Psychose (1960). Pas de printemps pour Marnie, est LE policier par excellence, réunissant à lui seul, tous les ingrédients nécessaires à sa réussite. Cest à dire, une distribution de très grande qualité : le charmeur Sean Connery & la séduisante Tippi Hedren. Ajouter à cela un scénario haletant et une B.O totalement irrésistible (que lon doit dailleurs à Bernard Herrmann, qui fut le compositeur des nombreux films dAlfred Hitchcock). Un drame psychologique remarquable, interprété par deux acteurs incontestablement prodigieux. Que demander de plus ?!
Dans sa dimension dramatique, le cinéma d'Hitchcock ne fait pas toujours preuve de la même virtuosité que lorsqu'il s'appuie sur le suspense. Preuve en est avec ce film, qui s'il affiche un sens de la mise en scène affutée bien présent et une description souvent maligne des névroses, souffre de deux défauts majeurs: certaines longueurs dans des scènes pas toujours utiles, et une Tippi Hedren hélas glacée et trop rigide à mon goût dans la plus grande partie du film. Le final permet de vraiment fendre l'armure en dénouant toute l'histoire dans un climax rondement mené. Sean Connery reste impeccable de flegme britannique dans cette œuvre à mon sens mineure quand on apprécie Hitchcock.