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Un visiteur
3,5
Publiée le 27 août 2013
Petit film francais qui dépeint le microcosme d'une entreprise au cours d'une soirée organisée pour ses employés. Point de chichis visuels, mais une construction habile qui est sans conteste le point fort du film : si la quasi-totalité de l'histoire est dévoilée dans les premieres 15 minutes, le récit revient ensuite sur ces événements en utilisant différents points de vue, et offre par ce procédé de nombreux contrepieds au fur et à mesure que l'intrigue prend son envol. Pas mal ! Le sujet, centré sur le rapport de force direction / employés en temps de crise est bien traité et bien interprété. Il ne passionnera pas tous les spectateurs et il ne permet pas forcément de s'évader, mais le propos que l'on devine engagé souleve de bonnes questions, celles qu'une partie de la société souhaiterait ne pas entendre. C'est déjà bien !
Peut-être pas le genre de film le plus distrayant, mais surement l'un de ceux où la verve des dialogues, le machiavélisme du scénario et l'impressionnante facture des acteurs génèrent en moi de belles émotions. Assurément un gran film.
Une réception offerte par l’entreprise sert de contexte à l’évaluation des cadres, qui doivent convaincre des coachs jouant un rôle de travailler davantage ; mais d’autres évolutions de l’entreprise se préparent à moyen terme… Dans la veine peu fournie des films étudiant les mœurs entrepreneuriales, cette production étonne tant dans sa forme que par la force de sa dénonciation d’un type de management très à la mode. Le film présente plusieurs visions de la même soirée, par élargissements successifs, permettant de cerner peu à peu les personnages et leurs enjeux. Ce kaléidoscope est bien monté, mais n’atteint pas l’idéal, qui est de reprendre les scènes sans modifications aucunes, en en montrant simplement plus à chaque fois. Il nécessite par ailleurs une bonne vigilance si l’on veut en saisir toutes les facettes. Sur le fond, Gokalp pointe une caméra clinique sur une pratique d’évaluation soi-disant festive, mais d’autant plus féroce que la bonne humeur est ici obligatoire. Une pratique déstabilisante pour certains, et ayant parfois des conséquences tragiques comme l’actualité l’a montré récemment. Le scénario, parfois un peu bancal, progresse cependant avec légèreté, et les touches d’humour qui l’agrémentent sont bienvenues. Les acteurs sont excellents, la palme revenant à un Darroussin qui sait passer d’un personnage à un autre avec virtuosité. Les rôles de Podalydès et des deux femmes sont plus convenus ; le patron (Pascal Greggory) affiche un cynisme hélas assez réaliste (et en plus il faut l’écouter chanter, pas très juste d’ailleurs). Une production intéressante et originale, qui correspond exactement à la notion de comédie dramatique, mais est à déconseiller à ceux qui vivent ou ont vécu ces pratiques de management par le stress dont le sadisme n’est plus à démontrer.
Très bon film que l'on peut classer dans la catégorie des comédies sociales. C'est réalisé de manière intelligente et subtile en nous faisant découvrir la réalité de la situation par cette répétition de la scène avec les ajouts des différents points de vue ou interventions des personnages.Ce film nous offre aussi un casting de très bons comédiens.
une excellente surprise, mise en scène TRES originale, avec un découpage des scènes en tableaux, et avec un recoupement entre elles vraiment très bien fait. Acteurs/actrices aux petits oignons, un très bon moment de cinéma.
Très étrange, comme film. D'un point de vue formel, il n'est pas sans rappeler "Je t'aime je t'aime" de Resnais, en particulier sur le travail de montage. L'histoire est intéressante, mais mériterait d'être plus approfondie. Les acteurs sont tous excellents et la théâtralité évidente de la mise en scène déroute peut-être, mais n'amenuise pas le propos, bien au contraire.
Un groupe pharmaceutique convie tous ses cadres à une soirée dans une batisse bourgeoise. L'objectif de cette soirée est de les faire évaluer par des coachs dans des mises en situations manageriales cocasses. Cette évaluation vise à licencier la moitié des cadres de cette société avant d'engager la vente fructueuse de son P.D.G.. Chacun devra sauver sa place: une compétition à l'atmosphère malsaine. Sous un vernis décalé et donc souvent drôle, ce film aborde un vrai problème de société: Que sont prêts à accepter les salariés d'un société pour sauver leur place? Quelles humiliations? Jusqu'où sont prêt à aller des chefs d'entreprise pour mettre en compétition leurs cadres pour en tirer encore une plus grande performance? Les coachs, dont fait partie le toujours très bon Daroussin, ont pour mission de faire craquer leur proie (un cadre de la boite: Mélanie Doutey); quel job ingrat, faire craquer ses congénères. C'est une vraie comédie sociale, le reflet de notre époque. Kogalp réalise un 1er film très réussi. Les dialogues sont justes; mais le point fort de ce film réside surtout dans sa construction. Dans le 1er quart d'heure se déroule la soirée vu par les yeux de Darroussin; c'est un peu déconcertant, le sujet est difficilement compréhensible, car la soirée est finie. Mais, cette soirée va se dérouler plusieurs fois sous nos yeux, mais vu à chaque fois par les yeux d'un acteur différent de cette soirée (le syndicaliste, la cadre évaluée, l'homme de ménage, le PDG,...). Et l'histoire se construit, se compléxifie et surtout s'intensifie à chaque passage. Il y a 20 ans, j'avais vu "Que les gros salaires lèvent le doigt"; voilà à nouveau un bon film français sur le sujet... Mais qui n'égale pas la description du monde du travail actuel de 2 films plus récents et incontournables: "Ressources humaines" et "Violence des échanges en milieu tempéré"... A voir car tout de même détendant
La narration qui se veut originale nuit au propos du film notamment la première partie inutile. Malheureusement, c'est la forme que le réalisateur a voulu priviliégier au détriment d'un fond d'une banalité et d'un inintérêt constants...
Le film de Mathias Gokalp (dont j'ignorais l'existence et l'étendue du tallent) n'est pas des plus évident au premier abord mais s'améliore à chaque minute. Un très bon film qui change du paysage actuel et qui m'aura beaucoup surpris. Saluons la prestation des divers parties prenantes et notamment celle de Jean-Pierre Darroussin, impeccable dans son rôle de composition. On se demande comment le réalisateur fait pour nous tenir alerte alors que l'intégralité de son histoire se passe dans un espace si restreint. Une bonne surprise. On en redemande.
Je craignais une approche bobo et caricaturale du monde de l'entreprise et pour mon plus grand bonheur, il n'en fut rien. Bien au contraire, Mathias Gokalp fait un portrait à la fois peu flatteur mais teinté d'humour du monde de l'entreprise et des sournoises qui l'accompagnent. Le scénario est vraiment original et génial. Question acteurs: la perfection. Daroussin et Podalydès sont excellents, la tout aussi bonne (au sens littéral bien sur lol) Mélanie Doutey dans un registre différent et Zabou Breitman, comme à son habitude.
Bref, un petit bijoux que je ne peux que vous conseiller, même si, je vous le concède, le pitch ne donne pas nécessairement envie.
Le film conte de manière ironique un séminaire d'entreprise où des cadres doivent passer des épreuves, alors que pointent un rachat et des licenciements. Ces cadres discutent avec des gens qui peuvent être des coachs et pas des membres de l'entreprise. Le coach pouvant donner une évaluation de la personne ensuite. Et avec des observateurs qui notent les jeux de rôles. Le film est malin dans sa manière de montrer cela: par un mécanisme de retour en arrière et en revivant le même scène plusieurs fois avec des variantes (nous en savons plus sur un personnage, cela va plus loin) qui progressivement nous font comprendre qui fait quoi. Le film donne une impression d’inachevé. Des personnages importants dans la narration sont évacués (Mélanie Doutey, Pascal Gregory, Bouli Lanners). Nous comprenons leur fonction de levier dramatique, mais leur disparition donne une impression de manque. La narration se concentrant sur Jean-Pierre Darroussin et Denis Podalydès. De bonnes idées: la performance vocale horrible de Pascal Grégory, ou l'homme de ménage qui se fait passer pour le PDG. Au total le film contient une bonne dose d'humour noir sur des sujets tragiques: licenciement, adultère, harcèlement. En bref, une bonne comédie dramatique, un genre si typiquement français.