Derniers Avis : Devil - Page 20

"Devil" se laisse regarder comme un bon épisode des "Contes de la Crypte". A mi-chemin entre le thriller et l'épouvante, l'histoire principale plutôt classique dans l'ensemble reste cependant efficace malgré des mécanismes vus et revus mainte fois. De par sa faible durée, "Devil" est un film idéal pour une fin de soirée bien arrosée !

Après les déceptions avec Phénomènes et Last Airbender, Shyamalan ne se reprend pas vraiment avec ce film.
Le synopsis semblait intéressant mais la mise en scène et la réalisation sont tout autre.
Un bon début néanmoins mais on s'attend à plus d'actions, plus d'effets, plus de frayeurs et de suspense. C'est dommage.

Alors qu'il s'enfonce de plus en plus dans la médiocrité en pondant des films plus ratés les uns que les autres, M. Night Shyamalan baisse dans l'estime des fans de Sixième Sens, œuvre pour le moins improbable comparée au reste de sa filmographie. Le réalisateur d'origine indienne décide donc de pas non proposer des scénarios complets mais de vendre ses idées fantastiques au plus offrant. Ainsi naît sa (future) trilogie des "Night Chronicles". Le premier volet intitulé Devil raconte les mésaventures d'un groupe de personnes coincé dans un ascenseur avec ce qui semblerait être le diable en personne. Pitch intéressant, réalisation soignée (le poulain John Erick Dowdle sait y faire avec sa caméra, en témoigne cette époustouflante introduction), acteurs plus ou moins convaincants, rebondissements nombreux... Le film tiendrait d'ordinaire sur un format télévisuel du type "Masters of Horror" mais arrive à tenir le coup grâce à du remplissage et des scènes judicieusement étirées. Hélas, dans cette histoire tout droit sortie d'une nouvelle de Stephen King, vous ne trouverez ni surprises ni frissons, le scénario n'ayant rien de bien surprenant en fin de comptes. Pire encore, nous assistons à une trame aux airs de déjà-vu avec le flic forcené pas aimable qui-est-mêlé-l'histoire, le réparateur un brin stupide et les inévitables moments de paranoïa attendus dès le début. Niveau meurtres, c'est le classique schéma manichéen du 'chacun son tour' dans l'ascenseur et dans le noir. De plus, la révélation finale de Devil manque de clarté et son message humain est au final vain. Ainsi, dire que que ce premier chapitre est un ratage serait mentir ; on aurait toutefois préféré un peu plus d'audace et moins de laisser-aller quant à un scénario au départ intéressant... Énième preuve des limites de Shyamalan, maître de bonnes idées incapable de surprendre.