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Sylvain P
338 abonnés
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4,0
Publiée le 2 août 2010
Il y a des films dont il est difficile de parler tant les mots restent pauvres pour en exprimer la vision. A single man est banalement l'histoire d'un deuil amoureux. Tom Ford en tire un film esthétique et viscéral flamboyant. Les musiques de Shigeru Umebayashi, deja présentes dans 2046, sont encore une fois un parfait écrin pour des images léchées. L'apothéose du film a lieu dans ce dialogue entre le professeur et son étudiant, se retrouvant dans un café, au sujet de l'inconsistence de la vie, de la vieillesse, du bonheur qu'il faut chercher. Les acteurs incarnent ces êtres réels, sans glamour, dans cet univers magnifié par les superbes images de Tom Ford. Un beau moment de cinéma.
Un film parfaitement inutile du couturier Tom Ford qui a tout intérêt à retourner à son vrai métier tant ce qu'il nous donne ici est consternant. Dans l'espace d'une journée (nostalgie de l'unité de temps ?), un homme vit et meurt après avoir constaté qu'il était dur de perdre un être aimé et encore plus dur de mettre fin à ses jours. Certaines scènes, montées comme des spots publicitaires, sont parfaitement ridicules à l'exemple de la séquence inaugurale qui dit en une minute tout ce que ce pensum développe péniblement en une heure trente. Il n'y a pas de construction, pas de mise en scène, pas d'idée. C'est bavard, nombriliste et creux, ce n'est même pas lent, c'est immobile... en un mot, ce n'est pas du cinéma !
A single man est une interrogation sur le sens de la vie, de l'amour, de la mort. Dans un écrin raffiné, Colin Firth offre une prestation sensible sans être pathétique, impressionnante et juste de cet être enfermé dans sa solitude depuis qu'il a perdu l'homme de sa vie. Jamais on avait vu l'acteur britannique si inspiré, à dix milles lieux des rôles qu'on lui connait habituellement. Ce Single Man est beau et esthétique à chaque instant, lent et discret, porté par de merveilleux acteurs. L'émotion effleure sans jamais s'offrir vulgairement. On pourra regretter cependant que le soucis de cette perfection esthétique, dans la re-création de ce Los Angeles des années 50, prenne parfois trop le pas sur le récit, retirant un peu de coeur et de vie à ce tableau. On en gardera en tout cas une finesse de chaque détails, dans la réalisation de Tom Ford comme dans l'interprétation de son acteur.
J'aurais aimé adorer "A single man", mais au final c'est une semi déception. Tom Ford signe sans aucun doute un film esthétiquement très réussi, où chaque plan est minutieusement travaillé. Mais l'esthétique finit par faire passer l'émotion au second plan. Et ce malgré tout le talent des comédiens. Colin Firth trouve ici sans conteste l'un de ses plus beaux rôles, épaulé par de brillants seconds rôles : Nicolas Hoult (qui confirme son talent de grand acteur en devenir) et Julianne Moore (malgré un personnage trop peu exploité). Enfin, le film ennuie parfois par un problème de rythme, même si sa durée est peut-être justifiée pour nous aider à cheminer totalement dans la tête du personnage principal. C'est toujours rageant de passer à côté d'un film qui aurait pu être une petite merveille...
Je ne sais pas si le Diable s'habille en Prada, mais à coup sûr l'ennui s'habille en Tom Ford. C'est à périr d'ennui dès les 5 premières minutes. On là quelque chose comme le croisement entre un clip gay chic non assumé qui n'en finit pas et un livre de la collection Harlequin (ou un roman de Marc Lévy, ce qui revient en gros au même). Ni touchant ni sensuel, c'est un somnifère maladroit, lent, plat, abyssalement vide, qui réussit le tour de force d'être esthétique sans être beau. Julianne Moore est certes excellente malgré sa vilaine robe et son épouvantable choucroute, mais son unique grande scène n'a exactement aucun intérêt, comme le reste. Quant à Colin Firth, je suis sûr que c'est parce qu'il regrette d'avoir signé pour être dans un tel navet qu'il le traverse avec un tel désespoir. Oui, il est bien, mais je ne suis pas certain que sa prestation mérite un prix d'interprétation. Que Tom Ford retourne vite à ses défilés et laisse le cinéma en paix, par pitié.
Réalisé par le créateur Tom Ford, A Single Man est une belle oeuvre, un de ces films qui ne jurent que par et pour le maniérisme mais qui - assumant pleinement leurs ampoules - finissent par séduire admirablement. On pourrait longuement s'attarder sur la forme tant le résultat tient de la prouesse : images granuleuses, éclatantes, accompagnées des somptueuses compositions de Shigeru Umebayashi ; montage inattendu, parfois démonstratif quant au découpage ; et surtout un réel tour de force en la direction de Colin Firth ( sa prestation, remarquable, participe beaucoup à la réussite du film ) et de Julianne Moore ( que nous n'avons plus besoin de présenter, j'imagine...). Sur le plan du contenu, A Single Man traite - entre autres - du deuil, de la solitude, de l'amour et de la guerre ( à ce propos, dommage que la question de la crise cubaine soit à peine effleurée ) : en d'autres termes A Single Man parle d'existence, celle d'un homme tout à fait capable d'aimer mais incapable d'oublier. Bref c'est très beau, bien qu'assez affecté et sacrément démesuré. C'est à voir d'urgence.
Ce film qui peut vous faire penser à The Hours ou aux oeuvres de Wong Kar Wai vous emporte dans un torrent d'émotions. On ressort rempli, ému, satisfait par tant de beauté et par une telle recherche du sentiment de solitude qui habite chaque être humain. L'image, la musique, les acteurs font de cette oeuvre une véritable poésie, où le spleen retrouve tous ses symboles comme le temps qui s'écoule inexorablement. Cette oeuvre cinématographique est sûrement l'une des meilleures de l'année. Ceux qui disent que A SINGLE MAN n'est qu'esthétique, il n'ont je pense, rien compris au film et au cinéma en général. Tom Ford a su donner ce que le cinéma se doit d'offrir au spectateur: une histoire racontée avec beauté et émotion .
Tom Ford réalise ici un exploit en créant un personnage d'une complexité rarement égalée! D'un romantisme profond mais amputée par le changement donnant naissance à une mélancolie étouffante. Un homme bouleversé par la mort de son amour. Ce choque peut paraitre simple mais Tom Ford et Colin firth nous rappellent à quel point l'Homme est compliqué. Colin Firth, comme à son habitude un acteur Exceptionnel! tenant un rôle que j'estime des plus difficile. Quelques interviews de seraient pas de trop. Je ne pense même pas avoir besoin de m'attarder sur l'esthétique du film! Des Plans de toute beauté, digne des créations d'un réal artiste. Masterpiece!