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Redzing
1 113 abonnés
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3,5
Publiée le 30 août 2024
Très marqué par la mort brutale de son conjoint de longue date, George souffre de grosse déprime. Il commence à avoir se sombres pensées, et va vivre une journée qui pourrait le changer. Le couturier Tom Ford a beau débuter dans le cinéma avec "A Single Man", il démontre un certain travail d'esthète. Outre les costumes masculins impeccables (en même temps, attendait-on autre chose vu le pédigrée du bonhomme ?), le réalisateur affiche plusieurs effets de style. Il faut reconnaître que certains paraissent un peu surfaits, tels des plans serrés un peu forcés. Ou ces changements de coloration pour accompagner les évolutions d'état-d'âmes de notre protagoniste. Néanmoins ça reste joli à regarder, et assez fluide. Mais surtout, le film bénéficie de la prestation toute en sensibilité de Colin Firth. Qui incarne ici un expatrié, un Britannique cultivé et gay au beau milieu de la Californie parano à peine sortie de la crise des missiles cubains. Toutefois le thème de l'homosexualité dans les 60's est ici très secondaire. Le vrai sujet, c'est le deuil. Traité par une introspection du protagoniste, ses diverses rencontres, et une ami et confidente qui offre une relation généreuse mais lourde. En résulte un drame élégant et intelligent.
J'ai trouvé très juste ce film qui nous entraîne dans une grande tristesse. Profondément et me fait penser à ce qu'ecrivait Rilke Maria Reiner "Seules sont dangereuses et mauvaises les tristesses qu'on emporte au milieu des gens pour en couvrir la voix. Comme des maladies superficiellement et sottement traitées, elles ne font que reculer, et leur éruption, après une petite pause, est d'autant plus effroyable; elles s'accumulent au-dedans, elles sont de la vie, de la vie non vécue, rejetée, perdue, de la vie dont on peut mourir." lettre à Franz Kappus le 12 août 1904.
Plutôt décevant, car ce film est d’une plastique extrêmement raffinée, tranchant avec un scénario qui est un peu ténu et somme toute assez vain. Le héro l’âme en peine souhaite en finir, est tenté mais ne consomme pas. Il se voit finalement satisfait par le destin de manière très prévisible. A mesure que l’histoire s’est déployée, on a senti l’action venir péniblement, piétiner, se délayer pour finir en eau de boudin. Colin Firth joue fort talentueusement le potentiel séducteur et l’être rongé par la perte de l’être aimé. En revanche, on peut émettre quelques réserves sur le caractère totalement justifié de son premier prix d’interprétation.
Un film sur le deuil, la dépression mais surtout l'amour. D'une classe folle, et doté d'un parfum mélancolique, ce drame touchant brille grâce à l'interprétation de son casting charismatique et de la justesse pudique de Colin Firth, mais souffre parfois d'effets -comme mon commentaire- trop appuyés.
A Single Man de Tom Ford est ensorcelant à l'image d'un Colin Firth touché par la grâce. Si il s'agit d'une banale histoire de deuil, le réalisateur nous séduit par sa façon de filmer les corps et les expressions de ses acteurs tous impeccables. Les émotions, les ressentiments sont presque palpables et les non-dits d'une évidence déconcertante. La photographie est elle aussi magnifique, jonglant entre des tons chauds et froids selon les sentiments de George, ce professeur d'histoire brisé par la mort accidentelle de son compagnon. Désespoir, excitation, interrogation, fascination, humour... l'association Tom Ford/Colin Firth fait des étincelles pour nous offrir un film qui, en d'autres mains aurait pu être d'une banalité soporifique. Visuellement léché, magnifiquement interprété, subtilement mis en scène, A Single Man ne laisse pas indifférent tant tout y est magnifique malgré les personnages brisés qui s'y croisent.
Pour son premier film, le styliste designer Tom Ford signe une œuvre flamboyante, esthétiquement soignée sans être esthétisante, d’une réelle harmonie entre la froideur de la forme et l’intériorisation des sentiments. Si les amateurs de militantisme à pancarte trouveront que le discours anti homophobe est discret, ce serait faire un mauvais procès au cinéaste qui préfère le non dit et la demi-teinte. Une merveille d’émotion discrète.
Le début du film est très esthétisant, images léchées, plans parfaits. J'ai donc craint le pire d'autant plus que la musique dégouline et sirupe bien lourdement. Et puis ... le film s'installe dans quelque chose qu'on sent vital pour Tom Ford, probablement en bonne partie autobiographique, même s'il s'agit d'une adaptation. Colin Firth est tout à fait excellent dans ce personnage de pudeur, de solitude, de dignité et d'humanité. Tout le film est construit autour de ce pilier central et le pilier est vraiment solide. L'autre qualité du film c'est de traduire la situation d'une époque où être homosexuel n'était pas une sinécure, tout en faisant des ponts évidents avec la situation actuelle. Tom Ford a également tiré un excellent parti de l'esthétique Années 60, sans en faire des tonnes. Voir un premier film est toujours enthousiasmant, voir un premier film réussi fait toujours chaud au coeur.
Pour un premier film, le styliste Tom Ford fait très fort. Comme lui, A single man est d’une élégance somptueuse. Nous sommes au début des années 60, George Falconer (Colin Firth) ne se remet pas de la mort accidentelle de son amour. Malgré la douleur, il continue à se lever, à se préparer soigneusement et à aller enseigner la littérature à ses étudiants dont l’un d’eux va tenter de lui redonner le goût de vivre… Il y a aussi la magnifique Charley, sa meilleure amie qui ne peut se passer de sa présence. Colin Firth ne démérite pas ses prix d’interprétation obtenus à Venise et à la cérémonie des Bafta, il compose un personnage d’une dignité exemplaire malgré la douleur qui le ronge. A ses côtés, Julianne Moore, dans un rôle secondaire, est encore une fois d’une sensualité terrible. Tout est magnifique et emprunt de grâce, j’ai beaucoup pensé à In the mood for love pour la virtuosité des images et de la musique. A Single Man est d’une beauté envoutante, un film magnifique.
Esthétiquement très beau, musicalement très beau, l'histoire est également très belle et touchante malheureusement ce film manque de rythme, de dynamisme et les défauts sont trop visibles mais bon c'est le premier film de Tom Ford, un bon film certes, et on lui excusera ses maladresses !!
Pour son premier film, Tom Ford tape fort. Bon, il faut dire qu'adapter un romancier (Christopher Isherwood) des années 60 au cinéma, c'est déjà avoir une histoire qui tient la route. Mais là où Tom Ford fait la différence avec les autres portages de romans à l'écran, c'est qu'il réussi également à transmettre, via la pellicule, ce que le narrateur transmet via les mots. Même si par moment, il peut sembler que le film perd de son dynamisme, le jeu sublime des acteurs, les longs plan-séquences, la caméra et la photographie viennent immédiatement rajouter une touche surréaliste au tout.
Réalisé par le créateur Tom Ford, A Single Man est une belle oeuvre, un de ces films qui ne jurent que par et pour le maniérisme mais qui - assumant pleinement leurs ampoules - finissent par séduire admirablement. On pourrait longuement s'attarder sur la forme tant le résultat tient de la prouesse : images granuleuses, éclatantes, accompagnées des somptueuses compositions de Shigeru Umebayashi ; montage inattendu, parfois démonstratif quant au découpage ; et surtout un réel tour de force en la direction de Colin Firth ( sa prestation, remarquable, participe beaucoup à la réussite du film ) et de Julianne Moore ( que nous n'avons plus besoin de présenter, j'imagine...). Sur le plan du contenu, A Single Man traite - entre autres - du deuil, de la solitude, de l'amour et de la guerre ( à ce propos, dommage que la question de la crise cubaine soit à peine effleurée ) : en d'autres termes A Single Man parle d'existence, celle d'un homme tout à fait capable d'aimer mais incapable d'oublier. Bref c'est très beau, bien qu'assez affecté et sacrément démesuré. C'est à voir d'urgence.